Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Airbus, Nokia, Hop !, Sanofi : des milliers de salariés dans la rue
Airbus à Toulouse, Hop ! à Morlaix, Nokia et Sanofi à Paris : des milliers de salariés de ces entreprises frappées par des suppressions de postes drastiques, postCovid, ont manifesté leur colère, hier, en France. Le ministère du Travail a annoncé le jour même que le nombre de suppressions d’emplois envisagées dans des plans sociaux depuis le 1er mars était deux fois supérieur à celui de la même période de 2019 (27 053 postes contre 13 033).
Airbus
Plusieurs milliers de salariés d’Airbus ont manifesté dans la matinée à la périphérie toulousaine contre le plan de suppression d’emplois annoncé par l’avionneur, qui menace 5 000 postes en France dont plus de 3 500 à Toulouse et des milliers de sous-traitants. A l’appel des trois principaux syndicats, FO, CFECGC et CFTC, les salariés, massés derrière une banderole proclamant « Non aux licenciements » ont longé les pistes de l’aéroport pour gagner le siège de l’avionneur, où une délégation a été reçue par la direction. Le PDG du groupe européen, Guillaume Faury, a estimé que l’avionneur a «été modéré dans (ses) prévisions de réduction d’emplois » au vu de la gravité de la crise économique liée au Covid-19.
Nokia
Plusieurs centaines de salariés du finlandais Nokia (950 selon la police), dont une délégation venue en force de Lannion (Côtesd’Armor) ont défilé au son des binious à Paris contre la suppression de 1 233 emplois en France, à l’appel de l’intersyndicale (CFDT, CFECGC, CFTC, CGT).
Hop !
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Morlaix (Finistère) devant le site de la filiale régionale d’Air France, où sont employées 280 personnes, pour protester contre sa fermeture. Dans cette filiale née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair, 40 % des quelque 2 400 emplois doivent être supprimés.
Sanofi
Une centaine de salariés selon la CGT, une soixantaine selon la police, en provenance d’une douzaine de sites Sanofi, se sont rassemblés près de l’Assemblée nationale, à l’appel de ce syndicat pour dénoncer « des licenciements boursiers ». Plusieurs députés LFI et PCF sont venus à la rencontre des manifestants, rejoints par ceux de Nokia.