Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Un Niçois parmi les meilleurs break dancers de France
Pour la 5e fois, Térence Fenouillet fait partie aujourd’hui des 16 finalistes de la compétition Bboy
Au sol, Térence Fenouillet tournoie sur le dos, tel Taz, le diable de Tasmanie. Au point de surprendre le photographe de Nice-Matin : « Je ne m’attendais pas à ce que ça aille aussi vite ! » Quelques minutes plus tôt, le Niçois de 22 ans avait bien prévenu en décrivant son style: «Je dirais que j’ai un break explosif. J’aime bien les combos, les petits regroupements de mouvements dynamiques et aériens. » Aujourd’hui, Térence sera à Liévin, dans le Pas-de-Calais, pour participer à sa cinquième finale du championnat de France Bboy de Breakdance. Autant d’années qu’il fait partie des 16 meilleurs compétiteurs de cette danse faite de mouvements en rupture, issue de l’univers du Hip-Hop. Peut-être la plus sportive : « On est à mi-chemin entre l’athlétique et la musicalité », décrit-il.
Dans les gènes
Au fil des années, le jeune homme s’est frayé un chemin au sein d’une discipline en constante explosion. Il faut dire que c’était son destin : fils de Fabienne Colson, directrice du théâtre de l’Eau-vive et frère de Célia Quadri, cogérante de la salle Chrysalide, Térence a la scène et la danse dans les gènes. Un ADN qui lui permet aujourd’hui d’avoir facilement un lieu où s’entraîner. Seul, ou avec son groupe, Objectif lune. Que les Niçois connaissent peutêtre sans le savoir: il leur arrive de se produire Place Masséna, pour des sessions « scène de rue ». Aujourd’hui, le danseur gagne sa vie de cette discipline. À force de travail : «Il faut être entreprenant. On va pas te dire d’aller t’entraîner, t’es ton propre coach », assène-t-il. Et de compromis : ce ne sont pas les compétitions qui rapportent (aujourd’hui, le gagnant repartira avec 1 000 euros). Le Breakdancer donne des cours, participe ça et là à des cabarets, se produit dans la rue…
« Avoir un gros blaze »
La compét’, c’est ce qui donne de la visibilité et la renommée : « J’aimerais avoir un gros blaze (Me faire u n nom N.D.L.R.). Après, je pense d’abord en mode plaisir, kiff et accomplissement perso », résume-t-il, en doutant sans cesse de sa manière de formuler les choses. Lui qui est en parallèle premier de la ligue nationale, pourra-t-il passer un cap aujourd’hui, après quatre revers ? « C’est le top16, tout le monde a les crocs. À chaque fois, j’ai perdu mes moyens. La grandeur de la scène, la gestion du stress… et peutêtre que je n’étais pas encore au niveau. Mais là, je me sens bien, j’ai été régulier. J’attends de savoir… »