La foire PAD London.
Chaque automne, la foire d’art et de design PAD London invite les amateurs d’objets d’exception à s’émerveiller devant les pièces présentées par les galeristes exposants. Numéro vous livre sa sélection.
ROSE UNIACKE
Armée de son passé de restauratrice, exper te dans l’art de décorer des maisons entières pour les célébrités, Rose Uniacke a raflé en 2015 et en 2017 le prix du meilleur stand du PAD London ( les dix chaises de jardin Anthéor de Mathieu Matégot avaient en ef fet fait for te impresion l’année dernière). Son showroom en plein Pimlico – pile là où il faut au coeur de Londres – cache un petit empire où elle dessine ses propres collections, prêtes à s’accorder aussi bien avec du mobilier XVIIIe qu’avec les maîtres du design organique scandinaves, selon les perles rares qu’elle présentera. Dernières en date, un fauteuil de Frits Henningsen du début des années 50 et surtout l’étonnante Easy Chair Model 2021 à double dossier d’Ilmari Tapiovaara réalisée par Laukaan Puu Ltd., présentée en 1966 à Gênes pour Eurodomus.
PORTUONDO
Chez les frères Hugo et Diego Por tuondo, tout fonctionne par deux. Un pied en Angleterre et un autre en Espagne, un goût pour le mobilier, mais aussi pour l’art… après leurs études d’art en Angleterre, tous deux ont forgé leur expérience dans la galerie de leur père, Jorge Por tuondo Wakonigg, antiquaire à Paris et Madrid. Dans leur vitrine à Pimlico, la céramique côtoie ainsi l’art contemporain aussi bien que la photographie ( l’autre casquette de Diego). Leur signature : éclectisme et glamour. Sur leur stand, on sera captivé par un obélisque en porphyre ver t, une colonne cinétique de Francisco Sobrino, une sculpture métallique de Gabriella Crespi ou, cette année, une suspension de Max Ingrand pour FontanaArte, qui brille de tous ses feux. Imaginez donc une soucoupe volante un peu futuriste en verre givré, cerclée d’une bande en verre ciselé – effet garanti. Et à côté, un bon classique, Gio Ponti par exemple.
SARAH MYERSCOUGH GALLERY
Ils étaient encore peu nombreux en 1998, au moment où Sarah Myerscough se lançait en plein Mayfair dans ce que les Anglais appellent le “contemporary craft”. Depuis, la mode est arrivée et les loyers ont grimpé, alors la galeriste reçoit désormais sur rendez- vous de l’autre côté de la Tamise, défendant sa ligne de conduite avec la même détermination. Priorité au processus de création et à la compréhension des matériaux, notamment le bois, dont elle expose des merveilles signées Nic Webb ou encore Joseph Walsh, qui le découpe en fines couches avant de le remodeler, mais pas seulement. Ainsi, les cocons de vers à soie avec lesquels travaille habituellement Marlène Huissoud ont cette fois été moulés dans le bronze pour une nouvelle version tabouret, grâce à une collaboration avec le London Bronze Casting lors du Wallpaper* Handmade 2018.