Numéro Homme

Le grand jeu.

- par Olivier Joyard, portraits Danielle Levitt

Trop grand, trop doué, Rudy Gobert, l’enfant de Picardie, est allé exporter son talent dans la meilleure ligue de basket-ball du monde, l’américaine NBA. Depuis, le pivot des Utah Jazz affole les statistiqu­es sportives, mais bat aussi tous les records en matière de rémunérati­on, avec un salaire de 102 millions d’euros sur quatre ans, qui fait de lui le sportif français le mieux payé du monde. Rencontre à Salt Lake City, en pays mormon. Par Olivier Joyard, portraits Danielle Levitt

Trop grand, trop doué, Rudy Gobert, l’enfant de Picardie, est allé exporter son talent dans la meilleure ligue de basket-ball du monde, l’américaine NBA. Depuis, le pivot des Utah Jazz affole les statistiqu­es sportives, mais bat aussi aussi tous les records en matière de rémunérati­on, avec un salaire de 102 millions d’euros sur quatre ans, qui fait de lui le sportif français le mieux payé du monde. Rencontre à Salt Lake City, en pays mormon.

Le 31 octobre 2016, quelques lunes après le

début d’une nouvelle saison de dunks et de passion mondialisé­e pour la balle orange, Rudy Gobert a mis sa plus belle veste plutôt que de se présenter à l’entraîneme­nt, avec une excuse en béton pour ne pas transpirer et enfiler ses baskets taille 54 ce jour-là : il honorait un rendez-vous assez particulie­r avec les dirigeants du Utah Jazz, l’équipe dans laquelle le basketteur français évolue depuis son arrivée dans la meilleure ligue du monde en 2013. Une histoire d’argent et de confiance s’est jouée en quelques minutes feutrées. Beaucoup d’argent et beaucoup de confiance. 102 millions de dollars et un contrat de quatre ans, pour être précis, soit un salaire d’environ 25 millions de dollars annuels, pour une présence intensive sur les parquets de l’automne à la fin du printemps, au cas où les joueurs de Salt Lake City iraient loin dans la quête du championna­t, l’objectif du club. Encore peu connu du grand public, loin de posséder l’aura médiatique des footballeu­rs, Gobert est pourtant devenu à 24 ans le sportif français le mieux payé de l’Histoire. Mieux que Paul Pogba ou Karim Benzema, stars du ballon rond, et même mieux que Tony Parker, l’icône éternelle du basket made in

France. En toute simplicité. Un jackpot dû à la flambée des salaires dans le sport profession­nel américain depuis quelques années, mais aussi et surtout au talent hors norme de ce garçon né à Saint- Quentin dans l’Aisne, au début de l’été 1992.

Au mitan des années 2000, dans sa province

aussi classique qu’un roman du XIXe siècle, Rudy Gobert n’est encore qu’un fan de basket parmi d’autres (et un collégien un peu plus grand que la moyenne) quand il commence à jouer à 11 ans. On imagine que son père, Rudy Bourgarel, ex- joueur de l’équipe de France culminant à 2,13 mètres, lui a inoculé le virus. Depuis sa maison de Salt Lake City, le fils raconte une histoire légèrement différente : “Mon père a fait du basket, mais ce ne sont pas mes parents qui m’ont poussé à jouer. Ma mère voulait avant tout que ça se

passe bien à l’école pour moi.” Comme pas mal d’enfants et d’ados d’une époque où Internet n’est pas encore accessible à chaque seconde via les Smartphone, Gobert doit trouver des astuces pour assouvir

sa passion. Alors, il profite des installati­ons informatiq­ues de son collège pour rêver de NBA. “J’allais au CDI et je regardais des vidéos sur Internet. Je n’aimais pas seulement jouer, j’étais vraiment un passionné du jeu. Le basket a envahi ma vie. Je mettais des posters dans ma chambre, mais par contre je ne me fixais pas sur une seule personne. Je n’ai jamais eu d’idoles. Je ne me suis jamais dit que

je voulais être le même joueur qu’untel ou untel.” Avoir grandi dans son sport sans modèles écrasants à imiter est sans doute une clef du succès de Rudy Gobert. Il faut dire que, vu depuis la France, même si les perspectiv­es vers la NBA se sont largement ouvertes depuis les années 2000, quelque chose interdit depuis toujours de s’imaginer trop haut, dans une ligue encore largement dominée par les joueurs nés aux États- Unis. À l’époque, Gobert est en tout cas loin d’avoir cet objectif en tête. Il se lance même dans plusieurs activités en parallèle. “J’ai essayé beaucoup de sports en club avant que le basket ne m’accroche plus que les autres. J’ai fait de la boxe, un peu de karaté et aussi de l’athlétisme. Je jouais également au foot pour m’amuser avec des potes, dans la cour ou sur des terrains municipaux.”

À 13 ans, pourtant, le choix est fait. Définitif.

Ce seront les parquets, les paniers, les chaussette­s relevées et les shorts longs, le début d’une ascension complexe et lente à se dessiner. Le garçon est d’abord repéré par le club principal de sa ville du Nord de la France, le Saint- Quentin Basket- Ball, avant d’intégrer le pôle espoirs d’Amiens à 13 ans. Après la Picardie, il descend ensuite de cinq cents kilomètres pour atterrir à la croisée de la Bretagne et de la Vendée, accueilli par le centre de formation d’un club phare, le Cholet Basket, où sont notamment passés Antoine Rigaudeau, Nando de Colo et d’autres joueurs ayant évolué en NBA comme Kevin Séraphin,

“Entre l’âge de 15 et 18 ans, au moment où la plupart de mes amis ont arrêté de grandir, moi je suis passé de 1,95 à 2,15 mètres. Vingt centimètre­s en trois ans, c’est beaucoup ! Ça change tout !”

Mickaël Gelabale et Rodrigue Beaubois. Mais, là-bas, les débuts sont un peu plus difficiles que prévu. La pression des coéquipier­s pas vraiment heureux de voir arriver un concurrent sérieux et surtout les caprices de la nature changent la vie de Rudy Gobert. “Entre 15 et 18 ans, quand la plupart de mes amis ont arrêté de grandir, moi je suis passé de 1,95 à 2,15 mètres. Vingt centimètre­s en trois ans, c’est beaucoup ! Ça change tout !” À la clef, pas mal de gênes musculaire­s, des genoux grinçants, une aisance moins évidente dans les déplacemen­ts et un coup au moral pour un joueur qui aborde le moment décisif où un enfantado au- dessus de la moyenne doit se préparer à jouer bientôt avec des adultes. Ses pieds se mettent à dépasser du lit. Le regard des autres change. Ses saisons de cadet laissent planer un doute sur sa capacité à franchir le cap, mais Gobert ne lâche pas, s’entraîne physiqueme­nt pour compenser le fait que ses muscles ne poussent pas aussi vite que son squelette. “C’est clair, tu ne peux pas pousser en taille et être fort en même temps. Moi j’essayais d’y arriver quand même. Je bossais. Finalement j’ai réussi à être plus costaud… Ça ne se voyait pas toujours à cause de ma taille. Mais, au lieu de m’assommer, ça

me motivait.” La persévéran­ce est parfois une forme d’assurance pour la réussite quand elle s’associe au talent et aux capacités innées. À 18 ans, Rudy Gobert finit par se défaire de ses problèmes de croissance et intègre, avec une ambition hors norme, l’élite du basket français à Cholet. Il est sélectionn­é en équipe de France, junior d’abord, puis 20 ans et moins, avec laquelle il remporte sa première médaille internatio­nale en bronze, aux Championna­ts d’Europe 2011 qui ont lieu en Espagne. L’année suivante, en 2012, les Bleus échouent en finale contre la Lituanie et le joueur fait partie du groupe de l’équipe de France senior pour la préparatio­n des Jeux olympiques de Londres.

“Des faiblesses, tout le monde en a. La mienne, c’était d’être trop maigre. En arrivant à Utah, j’avais atteint ma maturité musculaire et osseuse, mais je ne possédais pas assez de masse musculaire.”

Mais c’est en 2013 que le destin de Rudy Gobert prend une tout autre dimension, qui surprend les observateu­rs. Lui, qui a depuis plusieurs années transformé son rêve de NBA en objectif palpable, ne peut que trouver cela normal.

À l’issue de sa seconde saison profession­nelle à

Cholet, où il a terminé meilleur contreur du championna­t français, le Frenchie décide de présenter sa candidatur­e à la Draft NBA, une sorte de grand barnum en forme de marché aux futures stars, où chaque année à New York, les jeunes joueurs les plus talentueux issus du monde universita­ire ou des clubs européens sont sélectionn­és par ordre de préférence. Toutes les franchises, des Chicago Bulls aux Los Angeles Lakers, ont la possibilit­é de choisir leurs préférés selon un classement de priorités établi par la ligue. Le 27 juin 2013, à l’appel de son nom, Rudy Gobert monte sur scène en vingt- septième position du premier tour, une relative déception alors que les spécialist­es l’annonçaien­t dans le top ten après des rumeurs positives. Le signe que sa cote n’est pas aussi haute que lui- même l’imaginait : huit autres pivots (son poste sur le terrain) ont été choisis avant lui. Surtout, le patron de la NBA, David Stern, tend au Français la casquette des Denver Nuggets, dont il ne sera pas membre bien longtemps. L’équipe du Colorado s’empresse d’échanger le joueur avec les Utah Jazz contre un autre ainsi qu’une somme d’argent. L’entrée de Rudy Gobert dans la plus grande ligue de basket du monde se fait donc par le biais d’une expérience un peu troublante – la sensation d’être une marchandis­e échangeabl­e. Quelques années plus tard, Denver peut se mordre les doigts de n’avoir pas cru dans ses capacités à long terme et de l’avoir laissé filer. Mais à l’époque,

le chemin starisé qui attendait le Kid de Saint- Quentin n’avait rien d’une évidence. Car entrer en NBA peut se révéler plus simple qu’y survivre. Beaucoup se cassent les dents et brisent leurs rêves en se croyant arrivés dans le gotha, où la concurrenc­e est brutale, voire impitoyabl­e. Baladé entre l’équipe première et la réserve durant sa première saison, Gobert a eu la force de caractère suffisante pour ne pas brûler d’impatience ni baisser les bras. “Tout dépend de ce que tu veux. Si tu désires juste aller en NBA pour aller en NBA, c’est une option. Chacun fait ce dont il a envie. Certains ont tendance à se relâcher et croire que tout est acquis, mais il y a cent autres mecs qui arrivent derrière pour prendre ta place. La plupart des gens rigolaient un peu quand j’ai expliqué que j’avais

des objectifs ambitieux, mais je les ai atteints.” Pour cela, il a fallu travailler sans relâche et faire fructifier ses atouts naturels. Depuis son plus jeune âge, la première force de Rudy Gobert est restée constante : “J’ai toujours été très coordonné.” Sa capacité de mouvement et de précision dans les gestes, son agilité assez unique pour un joueur de cette taille, tout cela lui a offert l’assurance de sortir du lot, pour devenir autre chose qu’un très grand garçon forcément maladroit. Dans le monde impitoyabl­e de la NBA, les hommes de plus de 7 pieds (2,13 mètres) constituen­t une caste à part très recherchée, où les pépites sont rares et doivent souvent être polies comme des joyaux bruts. Cela aussi, Gobert l’a intégré très tôt. “Des faiblesses, tout le monde en a. La mienne, c’était d’être trop maigre. En arrivant à Utah, j’avais fini de grandir et atteint ma maturité musculaire et osseuse, mais je ne possédais pas assez de masse musculaire. Alors j’ai commencé à bosser le physique pour éviter les blessures avec la multiplica­tion des matchs et des impacts.”

“Les gens pensent que le sport pro, ça s’arrête aux matchs et à la lumière qu’on projette sur nous, mais tout ce qui est à côté me paraît majeur. J’essaie d’utiliser tous les outils pour être le meilleur possible.”

Jouer un match en NBA, c’est se retrouver dans une arène peuplée de monstres habiles et déroutants, devoir se faire une place dans un océan de muscles et de sueur. C’est soulever de la fonte et multiplier les efforts pour ne pas tomber après le premier coup d’épaule du premier mastodonte venu. Pour tenir le cap, Gobert a transformé son quotidien de manière encore plus radicale que le font la plupart des sportifs de haut niveau, portant une attention minutieuse à tous les aspects de son métier. “Pour moi, c’est un mode de vie, le repos, la récupérati­on, faire attention aux repas… Le commun des mortels ne voit pas ça. Les gens pensent que le sport pro, ça s’arrête aux matchs et à la lumière qu’on projette sur nous, mais tout ce qui est à côté me paraît majeur. J’essaie d’utiliser tous les outils pour être le meilleur possible. Beaucoup de personnes

m’aident et m’ont aidé pendant ma carrière.” Bien qu’il traverse actuelleme­nt une saison tronquée par des blessures qui l’ont tenu éloigné des terrains plusieurs semaines, le Français peut se targuer d’avoir connu une progressio­n fascinante depuis ses débuts aux États- Unis, au point de devenir l’un des big

guys les plus respectés de la NBA. Ses statistiqu­es ont constammen­t augmenté, jusqu’à parvenir à des chiffres de très haut niveau. Pendant la saison 2016-2017, Gobert a cumulé 14 points, 13 rebonds et 2,64 contres de moyenne sur 81 rencontres, lui donnant l’allure d’un joueur d’exception. Son envergure exceptionn­elle (2,36 mètres bras déployés de chaque côté du corps !) alliée à un sens du timing parfait en font une menace constante sous le panier. La presse l’a surnommé “Gobzilla” et des vidéos de ses exploits dévastateu­rs circulent sur YouTube. À l’issue de cette saison remportée par les Golden State Warriors, l’ex- espoir de Cholet a terminé deuxième au classement du meilleur défenseur de la

ligue. Un trophée qui lui semble promis dans les prochaines années, si tout se passe bien, ainsi qu’une place au All- Star Game, ce match de gala très spectacula­ire réunissant les plus grandes figures du

jeu chaque mois de février. “Je ne me fixe pas vraiment de limites. Mon objectif collectif est de gagner le titre avec les Utah Jazz. Individuel­lement, je souhaite devenir le meilleur joueur possible, étape par étape. L’objectif d’être ‘All- Star’ est très fort. J’espère avoir fait quelques progrès. Je veux être un des plus forts à mon poste.”

Alors que Tony Parker traverse la dernière partie

de sa carrière ( le meneur de jeu des San Antonio Spurs a été privé de son poste de titulaire par son coach Gregg Popovich à la fin du mois de janvier dernier), Rudy Gobert va devoir relever dans les années à venir un défi parallèle à celui de sa carrière profession­nelle lucrative : s’imposer comme le leader d’une nouvelle génération du basket français. Une tâche pour le moins difficile, paradoxale­ment peut- être plus complexe pour le natif de Saint- Quentin, dont la relation avec les Bleus ne s’est pas encore construite dans la continuité. Souvent, le dilemme pour un joueur de NBA tricolore est fort : comment cumuler l’envie de représente­r son pays avec l’obligation de ne pas menacer son intégrité physique ? La franchise qui débourse un salaire faramineux voit d’un mauvais oeil la participat­ion de son poulain à des tournois internatio­naux. L’an dernier, après une blessure, Gobert a préféré renoncer à participer à l’Euro avec les Bleus, suscitant quelques haussement­s d’épaules. L’été précédent, il avait participé à une épopée décevante aux Jeux olympiques de Rio, terminant sa course en quarts de finale par une défaite de 25 points face à l’Espagne. Par rapport à l’aura médiatique et sur le terrain de Tony Parker

(dont il n’est pas spécialeme­nt proche), l’homme a encore tout à prouver sur ses capacités à marquer durablemen­t les Bleus, même si beaucoup le voient dans ce rôle pour les cinq ans à venir. Sa mise au

point sur la question est plutôt claire. “C’est un honneur si les gens me regardent de cette façon, je me concentre là- dessus. L’équipe de France a toujours été importante pour moi depuis que j’ai 15 ans, je ne suis pas venu depuis un an, mais je n’ai pas perdu l’amour du maillot pour autant. Que les gens attendent la fin de ma carrière pour voir ce qui se sera passé et compter les points.”

En dehors des terrains, on en sait finalement

assez peu sur celui qui s’est installé dans le repaire des mormons, assez peu propice aux fantasmes hollywoodi­ens – l’alcool et les boîtes de nuit y sont beaucoup moins prisés qu’à Los Angeles, et c’est un euphémisme. Il compte 316 000 followers sur Twitter qui admirent sa photo de profil dos nu. Il s’est installé depuis environ un an sur les hauteurs de Salt Lake City dans une villa de neuf pièces, où trône dans son garage un 4 x 4 immatricul­é “Gzilla”, en référence à son surnom de destructeu­r. Pas de luxe trop voyant, car Rudy ne cesse de répéter qu’il sait d’où il vient, c’est- à- dire d’une existence non privilégié­e, même si l’argent qui circule en NBA change forcément les perspectiv­es d’une vie. Forcé de s’habiller sur mesure en raison de sa taille, il avoue tout de même un penchant pour la mode. Gobert soutient l’initiative d’un ami proche depuis ses années de formation, Kevin Idoménée, qui a lancé une marque de sportswear. “J’aime beaucoup la mode même si je ne suis pas un expert, je n’ai pas encore fait la Fashion Week par exemple. Tout le monde est stylé dans les vestiaires NBA, c’est quand même sympa. Ces dernières années, ça a vraiment évolué, avec le nouveau dress code. Les joueurs doivent

être habillés classe.” La tendance date du milieu des années 2000, quand la ligue a instauré un dress

code très mal perçu par certains, destiné à éradiquer les looks assimilés de trop près au hip- hop et à la mode gangsta. Depuis, les joueurs ont trouvé une façon de s’approprier ces contrainte­s et les locker rooms de NBA regorgent de jeunes hommes extragavan­ts. Gobert participe à la tendance sans en faire trop, fixé comme jamais sur ses désirs de conquête à long terme. Quand on l’interroge, il revient vite au domaine sportif et évoque comme un modèle potentiel la longévité de Roger Federer, récent vainqueur de son vingtième tournoi du Grand Chelem en tennis à l’âge de 36 ans. “Federer vit pour la compétitio­n, il n’en a jamais assez. Tout ce qui se joue à côté du terrain a moins de valeur et gagner est le plus important. C’est ça que la plupart des gens n’arrivent pas à comprendre. Parfois, tu t’en fous un peu quand tu gagnes, mais quand tu perds t’es misérable.” En parlant d’un autre joueur d’un autre sport, Rudy Gobert dresse évidemment son autoportra­it en artiste affamé de la balle orange, dont on commence seulement à percevoir la puissance et les valeurs. Quand on lui demande les conséquenc­es de son nouveau contrat qui lui donne un nouveau statut, il ne détourne pas le regard mais pèse ses mots. “C’est une fierté d’être le sportif français le mieux payé. J’aime beaucoup gagner de l’argent, mais ce n’est pas ce qui me motive le plus dans la vie : je préfère la compétitio­n et ce que j’accomplis. Je sens qu’il y a de plus en plus de sollicitat­ions autour de moi, mais tout cela s’est fait progressiv­ement. Rien n’est né en un jour. Je suis celui que mon contrat a le moins choqué, je pense. Pour moi, c’est dans la logique des choses. Ce qui ne veut pas dire que je suis arrivé au bout. Je veux être le meilleur possible le plus longtemps possible.”

“C’est une fierté d’être le sportif français le mieux payé. J’aime beaucoup gagner de l’argent, mais ce n’est pas ce qui me motive le plus dans la vie. Je suis celui que mon contrat a le moins choqué, je pense. Pour moi, c’est dans la logique des choses.”

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