GUIDE D’ACHAT

Rarement voiture de sport a eu meilleur comportement, et c’est également une affaire.

Porsche Boxster, la théorie de l’évolution

RAPPELEZ-VOUS, les Porsche s’améliorent toujours avec l’âge. Elles évoluent. Les premières 911 ? Elles sont devenues des légendes, mais leur comportement était une catastrophe et elles manquaient de puissance. Les choses se sont améliorées depuis, non ? C’est pour ça que chez Octane nous fondons de grands espoirs dans la dernière 718 Boxster. Elle a été critiquée pour le manque de caractère de son 4 cylindres turbo, moins charismatique que le flat-6, même si plus puissant. Alors, tant que celle-ci ne s’est pas améliorée, il est temps d’investir dans un Boxster plus ancien.

Pour le moment, ignorons la 981 récemment retirée. Elle a été lancée en 2012 et on peut en acheter une pour 35 000 euros, ce qui est le maximum pour la 987 (en photo ci-dessous) qui précède, bien que la version collector Spyder vous demandera dans les 45 000 euros. Si la 981 est objectivement une meilleure voiture (plus rigide, plus puissante, des freins plus efficaces, une technologie de pointe), elle régresse sur un point : la direction.

La 981 a introduit la direction à assistance électrique au lieu de la crémaillère hydraulique du précédent Boxster. Elle est extrêmement précise mais, tant qu’elle n’a pas évolué (ça viendra…), elle manque de poigne à basse vitesse et se montre muette en informations. L’interaction avec le volant est ce qui relie à l’âme de la voiture (avec la sonorité du flat-6) et pour beaucoup la 987 est le Boxster ultime. Une très bonne voiture qui ne vous décevra pas à condition de bien la choisir. Bien sûr, elle a atteint ce statut par l’évolution. Le premier Boxster (le 986) a été lancé en 1996. Il partageait son architecture avec la première 911 refroidie par eau, ce qui a permis à Porsche de faire des économies. Certains trouvent qu’il manque d’impact visuel comparé au concept car qui a séduit la foule au Salon de Detroit 1992. Quand il fut enfin produit, il manquait aussi d’impact mécanique, jusqu’à ce que son moteur d’origine, un 2,5 litres de 204 ch, ne passe à 220 ch.

En 2000 est apparu le 2,7, puis le 3,2 litres 252 ch du Boxster S. Le modèle tant attendu était enfin arrivé ! En 2003, les puissances sont montées à 228 et 260 ch et une version très recherchée, le 550 Spyder 50e anniversaire, proposait 266 ch.

Le restylage 987 de 2004 a apporté de plus grands changements, avec un 2,7 de 240 ch et le 3,2 S de 270 ch, puis 245 et 295 ch en 2007, avant une 2e génération en 2008 qui a vu la version de base adopter un 2,9 litres de 255 ch et la S un 3,4 litres de 310 ch (cette dernière atteignant 272 km/h et passant de 0 à 100 km/h en 5’’3, des chiffres dignes d’une 911). Le coupé Cayman a été lancé en 2005 (un peu plus puissant et plus pointu à conduire) mais il vaut un peu plus cher et on ne peut pas décapoter… Aucun autre roadster à 6 cylindres ne peut rivaliser, à ce prix, avec le joli, rapide et extraordinairement agile Boxster.

Glen Waddington