Oui, il y a encore des affaires à faire !
En ce début d’année nous avons envie de nous tourner vers l’avenir en vous proposant une sélection de véhicules que nous considérons comme de bonnes affaires avec potentiel.
MALGRÉ L’ENGOUEMENT actuel pour beaucoup de véhicules anciens et les prix souvent élevés demandés, il existe encore un très grand choix de voitures oubliées que l’on peut acquérir à vil prix. Commençons par les Italiennes: il y a là de quoi se faire plaisir sans devoir contracter un prêt sur quatre générations. Bon nombre d’alfa plus récentes que la sacro-sainte Giulia ont profité d’exceptionnelles mécaniques, qu’il s’agisse du quatre cylindres double arbre ou du V6 Busso. On trouve aujourd’hui de très belles Alfetta berlines et coupés pour moins de 15 000 euros. De même, si les GTV6 affichent désormais une belle valeur, elles n’ont pas encore atteint leur sommet et de bonnes affaires restent à faire. Mais cela n’est en rien comparable au prix à payer pour une rarissime Alfa Sei gréée de ses six carburateurs et dotée du même V6 2,5 litres. Pour moins de 7 000 euros, vous serez aux commandes du vaisseau amiral oublié de la marque. Enfin, l’alfa à collectionner tout de suite est la Giulietta Turbodelta, produite à 361 exemplaires, dont la cote dépasse déjà les 25 000 euros, à condition d’en dénicher une.
Chez Lancia, plusieurs modèles ont été oubliés, comme la Gamma qui a existé en coupé et en berline. Produite à environ 15 000 exemplaires, dessinée par Leonardo Fioravanti (Ferrari Daytona, 365GT4 2+2…), la Gamma Berlina représente à elle seule l’italie des Années de Plomb, hésitant entre discrétion et flamboyance. Je pense qu’il s’agit là d’une de ces autos qui ne vont pas tarder à être redécouvertes. Un très bel exemplaire se négocie actuellement pour moins de 6 000 euros... Voire beaucoup moins. Quant au sublime coupé, il peut se trouver entre 6 000 et 15 000 euros. Outre-rhin, certaines voitures des années 70 et début 80 ont également un certain potentiel, la plus originale étant sans aucun doute la série des Bitter CD et SC. Les très rares CD dépassent 60 000 euros, mais une SC avec sa ligne calquée sur celle de la Ferrari 400 GT peut se trouver aux alentours de 25 000 euros en bel état. Puissante et logeant 4 personnes dans un confort digne d’une Maserati contemporaine, il s’agit là encore d’un véhicule à surveiller.
Les Anglais ont de leur côté un choix pléthorique de véhicules intéressants, à l’image de la Lotus Elite 503, un break de chasse à moteur 4 cylindres double arbre de 160 chevaux. Il s’agit de la dernière Lotus réalisée sous Colin Chapman. Un superbe exemplaire de première main affichant 53 000 km et est à vendre 14 000 euros à l’heure où j’écris ces lignes.
Pour terminer, la Rover P6 3500V8 est étonnamment bon marché malgré d’exceptionnelles qualités de confort et de tenue de route. Facilement modifiable en configuration Fast Road grâce à son V8, ses trains roulants inspirés de la compétition n’ont pas besoin de grand-chose pour suivre l’augmentation de puissance. Il est important de trouver un exemplaire en excellent état, mais le budget dépasse rarement les 15 000 euros… Pour le moment.
Quant à savoir si j’ai raison ou pas : rendez-vous dans quelques années !
Jean-christophe Langlais analyse le marché de l’automobile ancienne, aussi bien pour ses activités en matière de conseils d’achat, que pour sa collection personnelle. Il est le fondateur de Langlais & langlais Real Estate, à Luxembourg.