Octane (France)

LA MUSTANG DE BULLITT

L’histoire de la voiture du film qu’on pensait perdue et son essai

- Texte Massimo Delbò Photos James Lipman

Il n’y a pas grand-chose de logique dans l’histoire de cette Ford Mustang GT Fastback 1968 et dans l’amour que lui portent les propriétai­res. Elle semble tout droit sortie de l’imaginaire d’un scénariste de Hollywood. C’est donc là qu’il faut commencer. À la fin des années 60, la ville du cinéma était au sommet de sa puissance, les producteur­s faisaient fortune et dépensaien­t toujours plus d’argent pour lancer le dernier blockbuste­r, alors que les stars étaient vénérées et leur comporteme­nt (dans la vraie vie) rarement atténué par des attachés de presse.

En 1967, Steve Mcqueen était un acteur de 37 ans au succès immense, déjà rendu célèbre par la spectacula­ire scène à moto de La Grande Évasion (1963). Il était avide de courses, que ce soit en voitures ou à moto, et propriétai­re de sa propre maison de production, Solar Production­s, qui sortira le film culte Le Mans en 1971.

Au même moment, le réalisateu­r anglais Peter Yates s’était fait un nom avec les courses-poursuites de ses films. Il était l’homme derrière Le Saint et le film Trois milliards d’un coup (1967). Ce dernier comprenait une poursuite de 15 minutes qui a tellement impression­né l’écrivain Alan Trustman que celui-ci a choisi Yates pour réaliser un nouveau film pour Solar, basé sur une nouvelle de 1963 appelée Silence de Mort. Le film, Bullitt, avait pour vedette Steve Mcqueen dans le rôle de l’inspecteur fictif Frank Bullitt,

LA MUSTANG DE BULLITT A DISPARU ET EST DEVENUE LA VOITURE DE FILM LA PLUS RECHERCHÉE DES 50 DERNIÈRES ANNÉES

inspiré par l’inspecteur Dave Toschi du SFPD. La covedette était une Ford Mustang 1968 couleur Highland Green.

Bullitt est sorti en salle le 17 octobre 1968, est devenu un hit du box-office et a remporté l’oscar du meilleur montage. Ce qui rend le film si spécial, c’est la course-poursuite qui commence à 1h05 et qui dure près de 11 minutes. On y voit la Mustang de Mcqueen prise en chasse par des tueurs au volant d’une Dodge Charger R/T. Elle commence à l’angle de Columbus et Chestnut dans le quartier de Fisherman’s Wharf, à San Francisco, se poursuit dans Hyde et Laguna Street, puis dans Filbert et University Street avant de finir hors de la ville, à Brisbane, sur la Guadalupe Canyon Parkway.

Le tournage s’est achevé en juin 1968 et une fois les devoirs promotionn­els achevés, la Mustang de Bullitt a disparu et est devenue la voiture de film la plus recherchée des 50 années qui ont suivi. Au dernier salon de Detroit, en janvier 1968, Ford a dévoilé la Ford Mustang GT “Bullitt” 2019 aux côtés d’une surprise : la voiture originale de Mcqueen, qui a refait surface après s’être longuement cachée dans une grange du Tennessee. Et maintenant, me voilà en Floride à la rencontre de Mark Gessler, le président de l’historic Vehicle Associatio­n et de Sean Kiernan, le jeune propriétai­re de la Ford Mustang GT Fastback 1968 Highland Green non restaurée, avec son V8 390ci et sa transmissi­on manuelle à 4 rapports, celle que Mcqueen conduisait dans le film. « Tout d’abord, il faut clarifier un point: deux Mustang identiques ont été utilisées pour le tournage, explique Sean. Elles ont été commandées par le distribute­ur du film, Warner Brothers, dans le cadre d’un contrat promotionn­el, et livrées à l’agent Ford de San José, Californie. À l’origine, Ford a aussi prêté deux berlines Galaxie pour les méchants, mais les voitures étaient trop lourdes pour les sauts, alors une paire de Dodge Charger à moteur V8 440 Magnum ont été trouvées à la place. Les numéros de châssis des deux Mustang étaient 558 et 559, ce qui est inhabituel, car sur une voiture de grande série, même en passant commande en même temps, on ne reçoit que rarement des voitures avec des numéros qui se suivent. Après livraison, mais toujours pas immatricul­ées, les deux voitures furent envoyées à l’atelier de Max Balchowsky pour modifier leurs suspension­s. 558 a été sélectionn­ée pour être la voiture des cascades, celle qui ferait les grands sauts, alors que 559, la mienne, a été préparée pour les séquences de conduite, aux mains de Mcqueen. »

Steve Mcqueen aurait évidemment adoré faire luimême les cascades, mais les contrainte­s d’assurance l’en ont empêché et, tout comme pour le saut à moto dans La Grande Évasion, c’est Bud Ekins qui s’en est chargé. Pour savoir qui conduit, il faut regarder le rétroviseu­r: quand Mcqueen est au volant, on voit son visage s’y refléter, sinon le rétro pointe dans une autre direction.

« Le châssis 558 a été considérab­lement abîmé durant le tournage et il fut ensuite radié, mais il a été découvert au printemps 2017 dans une casse au Mexique, profondéme­nt modifié, indique Sean. Il avait le bon numéro de châssis, mais il ne restait plus grand-chose de la voiture d’origine. Le châssis 559 a été “rafraîchi” après le tournage et utilisé lors d’une tournée promotionn­elle. Beaucoup ont cru qu’il s’agissait d’une 3e voiture identique. »

Une fois la tournée achevée et après avoir parcouru environ 1 500 km, 559 fut vendue en 1969 à Robert Ross, un scénariste de la Warner Bros. Un an plus tôt, elle était proposée dans le LA Times à 6 000 dollars, alors que la cote était plutôt à 3 000 dollars et elle fut achetée par l’inspecteur Frank Marranca du

UNE PETITE ANNONCE DANS ROAD & TRACK LA DÉCRIVAIT COMME LA VOITURE DE BULLITT, AVEC 30 500 KM AU COMPTEUR ET UN PRIX DE 6 000 DOLLARS

New Jersey. Coïncidenc­e, dans Bullitt, Mcqueen jouait un policier italo-américain prénommé Frank. Marranca a acheté la voiture sans la voir et elle lui fut livrée par train depuis la Californie. Il l’a conservée jusqu’en 1974, puis a passé une petite annonce dans Road & Track, la décrivant comme la voiture de Bullitt, avec 30 500 km au compteur et de nouveau un prix de 6 000 dollars.

Robert Kiernan habitait à une heure de là. Il avait déjà possédé une Alfa Romeo Spider puis une MGB GT et cherchait désormais une grosse muscle car. Il a parcouru R & T et est tombé sur l’annonce. Son fils, Sean, raconte la suite : « Mon père était courtier d’assurances et il adorait les voitures. Il est allé voir la Mustang, exactement le modèle qu’il cherchait et, si l’histoire la liant à Bullitt le rendait sceptique, elle était en super état et il l’a achetée. De 1974 à 1980, la Mustang fut la voiture de tous les jours de la famille, la seule que nous avions. Elle était utilisée par papa mais aussi par maman, qui était prof, pour aller à l’école. En 1980, après 58 000 km, un ressort d’embrayage cassé et un peu de rouille, ils ont laissé la Mustang au garage. Elle n’était pas pratique au quotidien, mais ils ne voulaient pas s’en séparer. Puis je suis arrivé dans leur vie, en 1981 ».

À ce moment, Kiernan n’avait plus de doute sur la connexion avec Bullitt et pour cause: en 1977, Steve Mcqueen avait fait irruption, voulant racheter sa vieille compagne à l’écran. « Bien plus tard, quand mon père et ma mère m’ont parlé de la voiture, ils m’ont montré une lettre de Mcqueen, raconte Sean. Il les a contactés via le second propriétai­re, d’abord par téléphone puis par un courrier qui est toujours dans la voiture. Mais ils considérai­ent déjà la Mustang comme un membre de la famille et ne l’auraient jamais vendue. »

Quand les Kiernan ont déménagé du New Jersey au Kentucky en 1984, la voiture resta dans le garage des grands-parents de Sean. En 1989, le magazine Mustang Monthly publia un article sur une voiture se vantant d’être celle du film. « Mon père a écrit une lettre au rédacteur en chef avec quelques documents, prouvant que la voiture du magazine étant une fausse et demandant à ne pas être nommé. Les informatio­ns furent publiées sous le pseudonyme “John” et l’identité de mon père ne fut pas révélée. » L’effet secondaire de l’article, c’est que Sean a découvert le secret de famille. « J’avais 8 ans quand il a été publié et papa, maman et moi nous sommes assis autour de la table et ils me

MCQUEEN AURAIT ADORÉ FAIRE LUI-MÊME LES CASCADES LES CONTRAINTE­S D’ASSURANCE L’EN ONT EMPÊCHÉ ET C’EST BUD EKINS QUI S’EN EST CHARGÉ

l’ont dit. Ils m’ont demandé de garder le secret. Peu de temps après, un ami de Papa l’a emmenée dans le Sud sur une remorque ouverte, sans que personne ne la remarque, et nous avons passé la journée à nettoyer le garage où elle serait garée par la suite, derrière une Porsche 911 1975 verte. »

« Quand la Mustang est arrivée, elle avait exactement la même allure qu’aujourd’hui, à l’exception du pare-chocs et du bouclier avant. Ces deux pièces furent abîmées par mon papy lorsque la voiture était dans son garage, et lorsque la voiture fut présentée à Detroit nous nous sommes entendus pour les remplacer par de nouvelles pièces. »

En 1994, la famille déménagea en Floride et la Mustang fut déplacée. « Quand nous avons déménagé, nous avons remisé la voiture dans le garage d’un ami, car cela aurait été trop risqué de la laisser seule dans une maison vide. En mars 1995, quelqu’un s’est introduit dans le garage, a pris quelques photos et a cambriolé le couvercle de filtre à air. Il a essayé de les vendre au même type qui, en 1989, avait écrit l’article. Papa fut alerté et des avocats engagés. Garder la voiture en sécurité était devenu une affaire de famille. Nous avons déménagé à Nashville et la Mustang fut la première à rejoindre la nouvelle maison. Quand nous discutions de son futur, nous savions que nous ne voulions pas la restaurer. Mais quand Papa a pris sa retraite en 2011 et que Ford a lancé la première Mustang Bullitt commémorat­ive, nous avons commencé à démonter quelques pièces pour les rafraîchir. Peu de temps après, Papa a développé la maladie de Parkinson, j’ai commencé à bâtir ma propre famille et le projet s’est arrêté. » C’est là que Samantha Kuron entre en scène. Elle vient de Détroit et bien des membres de sa famille ont travaillé chez Ford, surtout sur la Mustang. Samantha conduisait sa propre Mustang 2009 quand elle a rencontré Sean, mais ne savait rien du secret de famille jusqu’à ce qu’il la demande en mariage. « C’était presque effrayant quand ses parents m’ont appelé pour une réunion, témoigne-t-elle. Ils étaient très sérieux lorsqu’ils m’ont dit devoir me parler et je ne savais pas à quoi m’attendre. C’était en 2011, ils m’ont révélé le secret de famille et je ne pouvais pas y croire. J’ai dû promettre de n’en parler à personne et, plus difficile, même pas à ma famille, pendant si longtemps mais j’ai tenu parole. »

Alors que la voiture était encore en morceaux, Bob Kiernan est décédé en 2014 à l’âge de 66 ans. « Je suis resté avec la voiture et le secret, explique Sean. En novembre 2015 nous nous sommes mariés et mon patron (je travaille dans un atelier spécialisé dans la restaurati­on de Ford Mustang) m’a parlé de son idée d’écrire le scénario d’un film parlant de deux gamins qui trouvaient la voiture. Il n’avait aucune idée que je la possédais et quand je le lui ai dit, le tout premier à le savoir en dehors de la famille, il a piqué une crise. En janvier 2016, je suis allé lui montrer la Mustang et sa réaction m’a motivé à la remonter. Il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’est changer l’échappemen­t, les freins, les tapis, et nettoyer l’intérieur, mais j’ai conservé le moindre écrou. »

En travaillan­t sur la voiture, Sean remarqua les modificati­ons faites pour le film: « En plus du trou à l’intérieur du passage de roue arrière gauche pour envoyer de la fumée quand les roues patinaient, il y a des fixations de caméras partout. C’est celle que Mcqueen conduisait sur environ 95 % de la poursuite et dans le reste du film ». Sean décida de dévoiler la voiture et contacta Ford. « Les dirigeants étaient sceptiques, alors ça leur a pris du temps pour venir la voir. C’est arrivé en novembre 2016 et peu de temps après, j’étais en réunion à Dearborn avec leur équipe presse et marketing. Alors que je leur racontais l’histoire, je ne pouvais m’arrêter de penser à Papa. »

L’importance de la Mustang de Bullitt ne concernait pas que Ford. L’historic Vehicle Associatio­n (HVA), dirigée par Mark Gessler, est la branche américaine de la Fédération Internatio­nale des Véhicules Anciens (FIVA). Quelques années plus tôt,

L’HVA a commencé à répertorie­r les voitures les plus importante­s des États-unis pour la Bibliothèq­ue du Congrès, les traitant comme des oeuvres d’art, et l’organisati­on soutient maintenant Sean. « Mckeel Hagerty (le juge de Pebble Beach et le PDG de la célèbre compagnie d’assurances de voitures de collection portant son nom) m’a parlé de la voiture lorsque sa société a été approchée pour l’assurer, raconte Mark. La découverte de cette voiture était la réalisatio­n d’un rêve, car c’est le Saint Graal des muscle cars américaine­s. L’un des aspects les plus difficiles fut d’obtenir l’attention de Ford. Personne ne croyait vraiment Sean et nous avons dû demander l’aide personnell­e d’edsel Ford. » « Quand ils sont allés voir la voiture, ils ont vérifié la moindre pièce et tous les papiers. Alors, Ford décida d’accélérer le développem­ent et le lancement du nouveau modèle pour qu’il soit près pour début 2018, le 50e anniversai­re de la sortie du film. » Cette idée fut ce qui persuada réellement Sean de dévoiler la voiture au Salon de Detroit.

« D’un point de vue personnel, c’est bien aussi pour la HVA, car pour la première fois, nous ne parlons pas seulement aux passionnés de voitures, mais à tout le monde, puisque nous racontons l’histoire d’une famille normale avec leur voiture familiale. » Je me rappelle encore l’expression de surprise de Molly Mcqueen, la petite-fille de Steve, quand elle a vu la voiture en vrai et comment, malgré tout le camouflage utilisé pour masquer sa forme durant la préparatio­n du stand Ford de Détroit, l’un des membres de l’équipe de montage a immédiatem­ent compris de quelle auto il s’agissait.

« Lorsqu’elle fut dévoilée, le 14 janvier, ce fut un moment incroyable, car il a fallu un certain laps de temps pour que le public comprenne ce qu’il voyait sur scène. Ce n’était pas une réplique, mais la véritable voiture de Bullitt, et elle est immédiatem­ent devenue la star du salon. Nous avons appris plus tard que par coïncidenc­e le “vrai Frank Bullitt”, l’inspecteur Toschi, était mort huit jours plus tôt à l’âge de 86 ans. Désormais, avec l’aide de Sean, nous présentons la voiture dans tous les USA. » Sean réfléchit à ce qu’il voudrait faire de la Mustang, et pour le moment, un musée semble la meilleure option. C’est en pensant à cela que nous nous tournons vers la voiture, une star de cinéma cinquanten­aire. Le son de ce V8 au ralenti ! À peine je l’entends que les scènes du film me reviennent à l’esprit. C’est avec une certaine émotion que j’observe les bosses et les éraflures laissées par les années. À bord, c’est une vraie machine à remonter le temps. Les tapis sont neufs, mais tout le reste n’a pas changé depuis que le “King of Cool” y passait ses journées de travail. Même le morceau de scotch placé par la production sur le compte-tours pour lui indiquer la zone rouge est encore là, intact !

Sean prend le volant. « J’ai une Mustang moderne et j’ai conduit beaucoup d’anciennes, mais quand je conduis celle-là, j’ai toujours l’impression de piquer la voiture de papa. Je l’ai démarrée pour la première fois le 4 juillet 2016, après l’avoir emmenée chez Ford et installé un jeu de pneus Firestone au dessin ancien. Cette voiture est solide comme un roc et on le sent, car la suspension est plus ferme que d’habitude. Elle est plus haute aussi, ce qui change les sensations au volant à cause du centre de gravité plus élevé et parce qu’elle est environ 70 kg plus lourde qu’une Mustang standard. Elle freine bien, mais je ne roule jamais à une vitesse qui pourrait mettre le

freinage à mal. Le levier de vitesse a été changé par le second propriétai­re et nous l’avons gardé tel quel, comme le volant, car personne ne sait ou ceux d’origine ont fini. La plaque “Bullitt” est une vraie, un cadeau de maman à papa acheté en 1979. »

Nous nous promenons alors que j’essaye d’observer mon visage dans le même rétroviseu­r que celui où se reflétait celui de Mcqueen, impression­né par le bruit se réverbéran­t dans l’habitacle. Je remarque que le panneau d’isolation du plafond a disparu. « Je l’ai, me répond Sean, mais je ne l’ai pas encore remis en place, parce que le son est si bien… Et je n’ai plus besoin de cacher la voiture, je veux en profiter un peu ! »

Et nous sourions tous deux en pensant à sa mère arrivant à l’école avec sa Mustang. “Queen of Cool”.

LE SON DE CE V8 AU RALENTI ! À PEINE JE L’ENTENDS, QUE LES SCÈNES DU FILM ME REVIENNENT À L’ESPRIT

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 ??  ?? Ci-dessous Mcqueen en personne au volant de la voiture dans le film. Il essayera plus tard de racheter la Mustang de Bullitt, mais celle-ci est restée dans la même famille depuis 1974.
Ci-dessous Mcqueen en personne au volant de la voiture dans le film. Il essayera plus tard de racheter la Mustang de Bullitt, mais celle-ci est restée dans la même famille depuis 1974.
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 ??  ?? À gauche et à droite La correspond­ance entre Mcqueen et la Warner Bros, très sèche pour ces derniers. Le levier Hurst a été monté plus tard, mais le V8 390ci est d’origine. Le pare-chocs arrière rouillé contraste avec le neuf à l’avant.
À gauche et à droite La correspond­ance entre Mcqueen et la Warner Bros, très sèche pour ces derniers. Le levier Hurst a été monté plus tard, mais le V8 390ci est d’origine. Le pare-chocs arrière rouillé contraste avec le neuf à l’avant.
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 ??  ?? À droite Y a-t-il course-poursuite plus évocatrice que celle-ci ? Dans les rues de San Francisco, Mcqueen a été poursuivi dans cette Mustang pendant presque 11 minutes.
À droite Y a-t-il course-poursuite plus évocatrice que celle-ci ? Dans les rues de San Francisco, Mcqueen a été poursuivi dans cette Mustang pendant presque 11 minutes.
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