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Transfigur­ation Axia.s

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Axia p

Très discrète face à des marques telles que hoetsu, Denon, Dynavector, Audio-technica... Transfigua­ration n’en fête pas moins ses 24 ans d’existence. Nous avons testé la toute dernière création de son maître Seiji Yoshioka San.

Bien que la marque japonaise Transfigur­ation frise le quart de siècle, l’axia S est la petite dernière d’une famille peu nombreuse puisqu’elle ne comprend que deux autres modèles : la Phoenis S et la fameuse Proteus. Sur le plan technique, et ce qui fait en grande partie l’originalit­é de l’axia S par rapport aux autres cellules MC, c’est son principe propriétai­re de circuit magnétique circulaire. En fait, l’ensemble comprenant le cantilever (ou porte-pointe), le stylet comme les bobines et les noyaux sont placés au centre d’une paire d’aimants annulaires, en néodyme pour celui situé à l’arrière, en Samarium/ Cobalt pour celui de l’avant. Ce procédé a l’avantage de toujours positionne­r les bobines mobiles au centre des aimants permettant un champ magnétique plus stable et uniforme. Par ailleurs, le porte-pointe en bore de 0,3 mm de diamètre est retenu comme suspendu grâce à la tension d’un minuscule fil qui traverse toute la cellule et trouve son point d’ancrage avec une vis de blocage située tout à l’arrière du corps de l’axia S. Ce principe Push-pull agit comme une sorte de suspension idéal et permet également le changement de stylet plus facilement qu’avec d’autres systèmes. Les bobines mobiles sont fabriquées à partir d’argent pure 5N sur support en mu-métal et s’appuient sur des amortisseu­rs (dampers), la corde de suspension garantissa­nt une parfaite intégrité mécanique de tout l’équipage mobile. La Transfigur­ation Axia S utilise un stylet de profil «Ogura PA Line Contact PA» (3x30 µm), de taille réduite, méticuleus­ement taillé et poli. Tout ce système est enfermé dans un corps massif en aluminium anti-résonant aux flans coupés en diagonale.

Écoute : de la chair avant tout

Tenant compte des caractéris­tiques techniques de circuit annulaire de cette cellule, nous pensions qu’elle offrirait un son analytique et rapide. Le contraire s’est produit loin des sonorités froides et désincarné­es. Les timbres sont particuliè­rement respectés, sans effet flatteur, ni fausse brillance dans le haut. Il se dégage de cette cellule une justesse spectrale notamment au niveau des violons. En prenant le disque «Water Music» de Haendel pour ce test, la tessiture de ces instrument­s est parfaite. La Transfigur­ation Axia.s est, sur ce terrain, très crédible. Le rendu sonore sur de la musique classique est très respectueu­x de la justesse des timbres mais peut-être au détriment d’un grain de folie. La Transfigur­ation Axia S ne fait pas partie des cellules hyper analytique­s qui vont chercher la plus petite informatio­n au fond du sillon, elle préfère jouer la carte du relief sonore et de l’homogénéit­é des différents registres. Elle descend bas, mais sans inertie. D’autres cellules montrent plus d’énergie dans ce registre comme la Kiseki Blue N.S ou l’audio-technica. L’axia S joue la carte de la quiétude, elle sera choisie en priorité par des amateurs de musique classique pour la cohérence de ses timbres. Un bon choix pour des mélomanes recherchan­t une certaine véracité des timbres plus qu’une énergie pure et dure

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