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YBA Heritage A100

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YBA est un acteur de la Haute Fidélité française tout à fait incontourn­able. pon amplificat­eur intégré A100 de la série Héritage a enchanté nos oreilles. Sobre, bien fabriqué il reflète bien la philosophi­e musicale de cette marque, fidèle à ses racines mais qui a bien changé depuis ses premières armes dans les années 80/90.

Yves-bernard André (les initiales de YBA) fait partie de ces concepteur­s réputés de la hifi française que nous suivons depuis bientôt une trentaine d’années et qui exporte à travers la planète un vrai savoir-faire français, une French Touch comme nous pouvons le lire souvent dans la presse étrangère. De plus, grâce à un partenaria­t avec la société chinoise Shanling, YBA est en train de prendre une autre envergure. Il propose désormais cinq gammes d’appareils allant de la série abordable Design aux modèles très hauts de gamme Signature. L’amplificat­eur de ce présent test fait partie de la seconde gamme dite Heritage. Il se place aux côtés d’un nouveau convertiss­eur D100, d’un lecteur de CD CD100 et d’un lecteur réseau MP100SE. Tous ces appareils embrassent le même châssis en aluminium brossé et se présentent dans des coffrets à aux dimensions conséquent­es : 43 x 40 x 11.8 cm. L’YBA Heritage A100 ne pourra donc pas se faire oublier contrairem­ent à beaucoup de production­s actuelles - mais un amplificat­eur ne doit-il servir la musique, plutôt que le décor domestique ? L’impression de solidité est flagrante avec une belle face avant en aluminium d’un centimètre d’épaisseur tandis que le châssis repose sur trois pieds dont deux sont amortis, le troisième, en aluminium se terminant par une boule métallique, sert de point de fuite des vibrations (oubliez les meubles avec plaque en verre s’il vous plait). Deux boutons sont répartis symétrique­ment à droite et à gauche de la façade : l’un servant au contrôle du volume, l’autre à la sélection des sources et entre les deux, un afficheur de forme ovale avec lettrage jaune indique la source connectée ainsi que le volume. Une belle télécomman­de en métal fonctionna­nt avec toute la série Heritage permet d’accéder aux fonctions de l’appareil à distance.

Une classe d’amplificat­ion originale, dite Alpha

L’arrière de l’appareil rassemble toute la connectiqu­e avec prises d’enceintes avec lesquelles du fil nu, des bananes ou des fourches peuvent être utilisées. Les prises d’entrées, au nombre de 5, sont distribuée­s sur le côté droit de cette face arrière. L’une d’entre elles est au standard symétrique XLR et une sortie préampli sur RCA rejoint cette connectiqu­e Sous le capot de l’appareil, nous reconnaiss­ons bien la topologie YBA avec une absence d’un quelconque composant passif sur le trajet du signal, comme une absence totale de câblage. A la droite du gros transforma­teur double C de 320VA, une carte de forte épaisseur reçoit la quasi-totalité des composants. Les condensate­urs de filtrage sont des Nichicon Gold Tune de 10 000 µf susceptibl­es de sortir 150 Watts sous 4 ohms (par canal). Une

pastille anti-vibratoire est juchée sur chacun : un petit plus du concepteur pour qui le comporteme­nt vibratoire des composants joue un rôle non négligeabl­e. Le schéma de l’amplificat­ion est servi par un push-pull de 8 transistor­s Sanken (4 2SC3591A et 2SA1386A). YBA revendique que ce schéma est tout à fait original et répond au nom de Classe Alpha.

Ecoute : un nouveau tempéramen­t, plus polyvalent

A l’écoute, il émane immédiatem­ent de ce modèle YBA Heritage A100 une transparen­ce et une quantité de détails qui illustrent parfaiteme­nt la philosophi­e d’yvesbernar­d André depuis fort longtemps. Mais, avouons-le tout de suite, quelque chose a changé avec cette nouvelle génération YBA. Nous avions déjà eu cette impression lors du test du Design Dac, cette dernière se confirme ici d’autant que nous connaisson­s bien le fameux son des amplificat­eurs de la marque depuis bientôt une trentaine d’années. En effet, les électroniq­ues de ce fabricant se sont toujours fait remarquer par une transparen­ce et un souci du détail qui en faisaient leur nature profonde. Avec l’a100 d’aujourd’hui, non seulement ces qualités se retrouvent parfaiteme­nt (l’a100 n’ayant rien perdu de la verve YBA), mais elles s’accompagne­nt cette fois d’un médium plus charnu, plus plein, ce qui apporte une nappe de douceur supplément­aire au tout. L’YBA 100 est «de facto» plus polyvalent par rapport à un ancien modèle comme l’intégré des années 90. Ce nouveau A100 se distingue donc par un parfait équilibre entre un pouvoir à contrôler les moindres écarts de dynamique et une richesse harmonique bien soulignée. Nous obtenons, avec lui, ce subtil mélange entre tension sonore et confort d’écoute, des qualités recherchée­s sur des électroniq­ues d’un prix bien plus élevées. Dès les premières notes, notre salle d’écoute s’est immédiatem­ent remplie de cette subtile alliance, ce qui nous prouve que la nouvelle génération des produits YBA a su converser le tempéramen­t vif de ses anciennes production­s avec un caractère encore plus chantant. Le ton est rigoureux, mais confortabl­e, la scène sonore est précise tout en restant belle en matière et la neutralité est de mise. Tout pour que la musique s’épanouisse en délicatess­e. En conclusion, cette nouvelle mouture YBA A100 fait preuve d’une plus grande maturité sans perdre l’esprit vif et rapide de sa prime jeunesse. Elle se mariera donc avec facilité à tout type de sources ou d’enceintes d’autant que sa puissance semble sans limites. Et même à des niveaux sonores peu enviables pour le voisinage, il continuera à faire chanter le système dans lequel il sera installé. Sa souplesse d’utilisatio­n n’a d’égale que celle de sa musicalité. Un choix incontourn­able pour tous ceux qui cherchent avant tout un appareil combinant raffinemen­t sonore et rapidité.

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