Kiseki Blue NS
Blue NS
Fruit de la volonté d’un importateur des Pays-bas de concurrencer les fameuses cellules japonaises Koetsu, la cellule Kiseki a fait son apparition au début des années U0. Avec le renouveau récent du vinyle, elle nous revient aujourd’hui sous une forme améliorée et porte le suffixe N.S. Une cellule bleu ciel qui n’a rien perdu de sa transparence et de son mordant.
Notre Kiseki Blue N.S est construite entièrement à la main et autour d’un corps en aluminium, une matière d’un excellent comportement mécanique et d’un blindage électrique efficace à la fois pour les bobines mobiles (cuivre pur de 15 microns) que pour le circuit magnétique (samarium cobalt). Le cantilever ou porte-pointe de 0,28 mm de diamètre est en bore, un métalloïde trivalent dont la résistance à la traction se révèle la plus élevée de tous les éléments connus. Le diamant, collé dessus, évite de la sorte, toute pièce mécanique intermédiaire susceptible de créer des vibrations parasites supplémentaires. Ce diamant du type «Line Contact» a une forme longue et très effilée, un profil distillant généralement un son beaucoup plus fouillé et précis. Nous avons pu le constater à l’écoute. La compliance dynamique (souplesse de l’équipage mobile) est portée à 16 m/mn pour un poids total de 8 grammes, donc, les bras légers (faible inertie) n’ont qu’à s’abstenir, mais cette cellule s’accommodera néanmoins de la grande majorité des bras disponibles aujourd’hui.
Écoute : la transparence ultime
C’est tout d’abord la lumière dans le haut du spectre qui singularise cette cellule, mais pas seulement. La Kiseki Blue N.S bénéficie d’une attaque de notes assez fulgurante. Le son est tout de suite précis, vif et bourré de multiples détails. Le piano d’oscar Peterson dans le disque «We Get Request» nous montre un caractère très spontané, avec une modulation des accords plaqués superbe. Avec cette cellule, la partition du batteur est d’une extrême lisibilité. Nous entendons les attaques des coups de baguettes sur les cymbales avec une incroyable netteté comme Oscar Peterson qui chantonne en jouant de son instrument, des détails qui passent quelque peu inaperçus avec d’autres cellules de notre comparatif. La dynamique, bien répartie sur toute la largeur du spectre, est de la partie. Nous ne sentons aucune limite à cette cellule qui s’en donne à coeur joie sur ce disque. Le jeu du contrebassiste est parfaitement mis en scène. Cette cellule va manifestement chercher toutes les sonorités de cet instrument avec une extrême minutie et un souci du détail l’honorant. C’est transparent, vivant et spontané. La scène sonore est, peut-être moins liée qu’avec une Ortophon Cadenza Bronze ou encore une Transfiguration Axia.s, mais cet aspect analytique est plus que séduisant, car il enrichit la restitution de bien des informations.