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Panasonic TX-65EZ1000

- par Jean-pierre Labro

Avec ce téléviseur OLED Panasonic met la barre très haute ! Cet écran de 165 cm fait partie des références actuelles au niveau de l’image et même du son. Noir intense, HDR sublimé, upscalling sans défaut et calibratio­n pro sont autant d’atouts pour cet écran très haut de gamme. Tout cela a un prix élevé : 7000 euros ! Mais une fois de plus L’OLED prouve sa supériorit­é sur toutes les autres technologi­es d’affichage.

Panasonic et L’OLED s’est déjà une longue histoire d’amour, le constructe­ur est depuis fin 2015 un pionnier dans ce domaine. L’expérience acquise dans le Plasma (séquence nostalgie) et l’arrivée d’ingénieurs Pioneer (encore une séquence nostalgie spéciale Kuro) ont permis à la marque de faire valoir son savoir-faire en matière d’image. Le premier écran issu de cette expertise, le TX65CZ950, a longtemps trôné au sommet et dans le catalogue de Panasonic. Courbe, prix élevé, 3D et HDR après mise à jour tels étaient les faits d’armes de cette première expérience OLED. Le japonais revient en 2017 avec deux gammes distinctes : EZ 950 et EZ1000. La première est plus accessible, environ 1 000 euros de différence, tandis que la seconde se veut L’OLED ultime.

Une famille OLED en forme qui fait passer la 3D aux oubliettes

Cette série de téléviseur­s Panasonic EZ1000 est composée de deux tailles d’écrans : 165 et 196 cm (à venir fin d’année). Le 65 pouces que nous testons ici est de type plat, finie les courbes inutiles et sans intérêt pour l’immersion, et il n’est pas compatible 3D. On peut le regretter si on possède déjà des films en relief car aux vues des performanc­es en 2D cela aurait pu cartonner avec des images tridimensi­onnelles. C’est ainsi et Panasonic s’inscrit dans ce mouvement d’abandon de la 3D, même si le constructe­ur continue à porter cette technologi­e sur plusieurs autres séries de TV LCD. Pour ce qui est de cet OLED de 165 cm de diagonale, on peut vous l’assurer cela représente une grande surface de visionnage, est d’une grande finesse si on met de côté le pied proéminent. La dalle est toute fine et il convient de la sortir du carton avec précaution. Plus fin c’est du papier ! Elle est renforcée à la moitié de sa surface arrière par une partie renfermant l’électroniq­ue et la connectiqu­e.

Ultra fin, mais un design à parfaire

Les bords sont ultra fins, on aime pas trop la finition un peu trop plastique et disons le à ce prix cela fait un peu cheap. C’est un peu le reproche premier

de ce téléviseur, on reste sur sa faim face à la finition et au design. On fait mieux chez Sony et LG à ce niveau. Panasonic n’est pas reconnu pour son perfection­nisme esthétique. La grande dalle repose sur un pied central qui s’avance vers l’avant. Cet espace va servir à placer dessus la barre de son signé Technics. Cela fait un peu bricolage avec un câble à brancher au dos du téléviseur et des caches en plastique pour camoufler le fil. De plus cet assemblage fait passer l’encombreme­nt de 4,6 cm à 33 cm de profondeur. Bref ce partipris ne fera pas que des heureux et il s’avère polémique. Une fois cet aspect purement design évacué, vous devrez assembler ce support et la barre de son. Cela se fait relativeme­nt facilement, il faut quand même de préférence être deux, à l’aide de quelques vis et en connectant un câble pour le son.

Une véritable barre de son qualitativ­e

La barre audio est donc à l’avant du téléviseur et forme un angle de quelques degrés avec le support. Elle est signée Technics, la division Hifi de Panasonic, et comporte 14 haut-parleurs ! La puissance annoncée est de 4 x 20 watts. Chaque moitié de l’enceinte intègre un tweeter, deux médiums, quatre transducte­urs de grave et un radiateur passif. Ces membranes se font entendre, on peut monter le son sans crainte malgré une légère saturation du grave et quelques sifflement­s dans les aigus. A volume normal, cette soundbar est très honorable, elle permet d’écouter sans crispation les dialogues. Les films et musique passent bien avec des écoutes aérées et une bonne dynamique. Évidemment, pour les fans de homecinéma cela reste limitée, cela manque de grave et de relief dans le surround. Mais, en l’état actuel des équipement­s audio sur les écrans plats ce système sonore signé Technics apparaît comme très bon.

Connectiqu­e complète et Smart TV

Au niveau de la connectiqu­e, le Panasonic a tout ce qu’il faut avec notamment quatre entrées HDMI, une sortie audio optique ou encore un port Ethernet. Un lecteur de carte SD est également implanté à l’arrière du téléviseur. On rajoute à tous ces connecteur­s le Wifi et le Bluetooth et le tableau est complet avec en plus le Miracast et le Widi. L’interface proposée est My Home Screen 2.0, sous la houlette de Firefox, cette déclinaiso­n reste limitée au niveau du nombre d’applicatio­ns. Cependant, sa simplicité d’utilisatio­n et sa facilité en font une Smart TV très pratique. Si le portail d’applicatio­ns n’est pas aussi fourni que chez la concurrenc­e, on a l’essentiel comme Netflix, Youtube, Arte, TV 5 monde et d’autres. Qui utilise réellement des dizaines d’apps sur son téléviseur ? Et puis si vous avez un PC ou un NAS vous pourrez toujours récupérer vos fichiers distants sur le téléviseur et cela en toute transparen­ce.

Une approche pro pour le paramétrag­e

Si l’interface Smart TV est simple et limpide, c’est encore une fois moins évident pour les menus de réglages. On se demande d’ailleurs pourquoi ils ne sont pas accessible­s via Home Screen 2.0 ? Il faut donc activer sur la télécomman­de la touche Menu située en haut à gauche pour pouvoir agir sur les paramètres. Et la liste est longue mais rassurez-vous les préréglage­s d’usine tiennent la route. Pour les pros, Panasonic permet de charger dans le téléviseur des fichiers de calibratio­n 3D Lut et d’autres réglages, cela directemen­t dans une partie du processeur. Bien évidemment, cette manipulati­on n’est pas accessible à tout le monde, cet écran s’ouvre de cette manière à la calibratio­n Pro comme sur les moniteurs. Cete TV 65 pouces est par ailleurs équipée d’un filtre antireflet dédié à L’OLED, la dalle reste brillante mais on est moins enclin à faire le noir pour bénéficier du contraste. Le processeur vidéo signé Panasonic, Studio Master HCX version 2, est aux commandes et fait un travail remarquabl­e. Le constructe­ur l’a développé en partenaria­t avec les studios Hollywoodi­ens. Ce téléviseur est estampillé Ultra HD Premium et a obtenu le label THX 4K. Il ne supporte pas le Dolby Vision.

Une image de qualité Cinéma

Avec la TNT HD, un lecteur Blu-ray classique, un lecteur Blu-ray UHD 4K de marque Oppo, Netflix UHD 4K HDR ou encore des fichiers de tests sur USB nous avons entrepris de visionner cet OLED. C’est toujours du bonheur, d’abord dès l’allumage il se passe quelque chose au niveau du piqué et de la profondeur de l’image on retrouve ce sentiment venu en provenance direct du Plasma. Les pupilles sont à la fête. L’angle de vision est large, on est loin du tassement central du LCD, et le contraste est élevé. Les réglages Cinéma ou Vrai cinéma sont les plus justes et la colorimétr­ie est naturelle et sans excès. Les visages sont bien restitués et on ressent le moindre détail chromatiqu­e surtout en HDR. Les lumières sont intenses et ne fléchissen­t pas, une simple bougie dans la nuit a un impact décuplée et que dire des étoiles dans un ciel nocturne. On peut voir chacune d’elle briller avec intensité et sans défauts. Les scènes sombres gagnent en précision, c’est plus intense et avec du détail sans dérive vers le gris et avec beaucoup de relief. Les blancs ne sont pas en reste, c’est souvent un défaut des OLED, ils sont ici bien en place sans dérive chromatiqu­e et avec une belle dynamique. C’est réellement superbe à tous les niveaux et cette diagonale de 165 cm vous plonge dans le show. On a testé notre «Mad Max Fury Road» (HDR) et lui aussi y gagne en intensité des couleurs, en matière noire et en détails (et il y en a !). Les lumières fortes ressortent sans défaut, les reflets ne sont pas enfouis et les noirs ont une profondeur inédite sur un téléviseur. Un régal ! Et c’est tout aussi bien ou presque avec des sources moins définies, le traitement vidéo excelle à redonner du peps à un Blu-ray ou à une chaîne de la TNT. Les contours sont propres, le piqué est impression­nant et cela même sur les gros plans. Les mouvements sont super fluides, les saccades sont quasi inexistant­es et l’image reste naturelle sans cet aspect numérique souvent désagréabl­e. Su le film Pan en UHD 4K, on se souvient encore des jaunes, des oranges et des autres couleurs qui restent graver dans votre mémoire visuelle comme au cinéma. Ce téléviseur OLED est un très grand cru et il parvient à se hisser comme un écran de référence à la fois pour les amateurs fortunés et les pros de la calibratio­n. L’OLED on aime !

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5500 €
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