- Meters M-Ear BT
Sur ces écouteurs intra-auriculaires, la nouvelle marque Meters, émanation d’ashdown Engineering connue pour ses amplis de guitares et basses électriques à vumètres, n’a pas installé de cadrans à aiguille, contrairement à ce que l’on trouve sur son gros casque OV-1. Néanmoins, les M-EAR-BT ne manquent pas d’originalité, tant dans leur présentation qu’à l’écoute.
Aujourd’hui, nous testons les premiers intraauriculaires de la marque, donc point de vumètre à nous mettre sous les yeux ou sur les oreilles. Ces écouteurs existent en version filaire M-ear ou en version Bluetooth, M-EAR-BT. C’est la seconde que nous avons testée. Esthétiquement, le produit est à la fois très propre et très rock. Les écouteurs arborent des coques en aluminium strié, pourvus d’une petite languette en similicuir. Cette dernière n’est pas uniquement là pour faire joli. Elle sert à déloger l’écouteur sans tirer sur le câble et donc à préserver la longévité de la connexion. Dans leur version Bluetooth, les écouteurs Meters M-EAR-BT sont reliés par un long câble faisant le tour de la nuque. Deux petits cylindres se trouvent sur ce câble, chacun de la taille d’une petite pile AAA ; ils sont eux aussi recouverts de similicuir. Ces cylindres intègrent le microphone pour la prise d’appels téléphoniques, les commandes, la batterie, l’amplification et les différentes puces de réception et décodage Bluetooth, compatibles avec le nouveau codec audio Hi-res Aptx HD.
Une scène sonore extrêmement ample et structurée
À l’écoute, ce qui nous a d’abord surpris avec ces écouteurs Meters M-EAR-BT, c’est la scène sonore et la disposition des différents plans d’où viennent sons, voix et instruments. Au début, c’est un peu déstabilisant d’entendre sur un morceau connu, un son relégué à l’arrière ou «perché» tout en haut à droite ou au contraire ramené à l’avant, puis on s’y fait et on se prend au jeu. Ce phénomène n’impacte d’ailleurs pas du tout la qualité de restitution, au contraire. Quelle profondeur, quelle vaste scène sonore ! Ça vient de tous les côtés (et on sait de quel côté) avec clarté, précision et vivacité. Sur le morceau électro du groupe hollandais Weval, «Rooftop Paradise» (album «Half Age») les aigus montent haut, entrecoupés d’autres sons perchés et d’un fond de basses synthétiques… Les Meters M-EAR-BT suivent parfaitement la cadence sans s’emmêler les pinceaux sur ces enchaînements pourtant compliqués. Sur notre traditionnel «A Whiter Shade of Pale» interprété par Annie Lennox, la voix de la chanteuse est très en avant au centre (pas étonnant), on perçoit les chuintantes de sa voix en début de phrase, on retrouve les choeurs et la harpe un peu derrière à gauche et le clavecin en haut derrière à droite. Les écouteurs Meters M-EAR-BT délivrent à nouveau une scène sonore étonnamment précise et spatialisée. Ces écouteurs proposent également une écoute filaire via un câble spécial, Usb/mini-jack, option utile en cas de panne de batterie. La restitution semble proche de celle en BT, avec juste un peu moins de grave. Pour ceux qui aiment écouter leur musique très fort, je ne suis pas le dernier de ce côté-là, avec ces écouteurs Meters vous serez servi. La puissance acoustique disponible est vraiment très élevée. Seul petit bémol, les deux «petits tonnelets» de chaque côté du tour de nuque peuvent avoir tendance à se déséquilibrer lorsque l’on est en mouvement. Hormis ce détail, les Meters M-EARBT sont des écouteurs plaisants, pas fatigants, au look original attachant. Leur restitution sonore est excellente, précise et vivante.