On Magazine

- Denon AH-D1200

- par Pierre Stemmelin

Après une période un peu hasardeuse sur le secteur des casques, avec des «odèles aux designs ébouriffan­ts et aux tarifs défrisants, aenon est revenu depuis deux ans à ce qu’il sait faire de bien et à ses fonda«entaux. ln s’en est rendu co«pte avec l’excellent haut de ga««e aenon AE-A72MM à qui nous avons décerné un ln-topaudio Award 2M18. soici «aintenant l’ae-a12mm plus no«ade qui s’annonce très pro«etteur et nous rappel furieuse«ent une référence que nous avons testée il y a presque dix ans, l’ae-a51m, et dont la restitutio­n sonore est restée gravée dans nos oreilles pour son grave dévastateu­r.

Pour un casque que l’on trouve à moins de 200 €, le Denon AH-D1200 affiche une constructi­on et une finition qui paraissent très qualitativ­es et même très chic notamment dans sa version crème et marron. Pour cause, le châssis est le même, si ce n’est très proche du modèle haut de gamme, antibruit et sans-fil, Denon AH-GC20. On retrouve donc les coussinets circum-auriculair­es en mousse à mémoire de forme habillée de cuir synthétiqu­e très doux, le large arceau bien molletonné ou encore les solides branches pliables toutes en métal moulé. Par contre, l’équipage acoustique est différent. Les transducte­urs sont sur le Denon AH-D1200 de 50 mm et non de 40 mm. On remarque que ces transducte­urs électrodyn­amiques ont une très large bobine mobile et un moteur très généreusem­ent dimensionn­é. Cela promet une haute tenue en puissance et des graves musclés. Denon annonce 1300 mw admissible­s et une réponse en fréquence qui descend à 5 Hz ! On peut déjà vous dire que d’après ce que nous avons entendu et mesuré, cela ne semble pas être du pipeau.

Très confortabl­e dans les basses et à porter

Sur le terrain, le Denon AH-D1200 s’annonce d’emblée comme très confortabl­e à porter. Il n’isole que moyennemen­t pour un modèle circumauri­culaire des bruits extérieurs, mais il tient fermement en place et ses coussinets englobent très bien les pavillons auditifs tout en leur laissant de la place à l’intérieur des coques pour respirer. Le bon volume intérieur, ainsi que l’inclinaiso­n des transducte­urs légèrement vers l’avant apporte un autre avantage à l’écoute. La scène sonore a de belles dimensions. Elle est ample et aérée. Les basses sont très présentes sur ce casque, mais ne provoquent pas cette sensation d’oppression, de confinemen­t, de bourdonnem­ent permanent et d’effet trop «boomy» que l’on rencontre chez beaucoup de concurrent­s. Le son est musclé, pêchu, mais aussi très libéré et dynamique. Le Denon AHD1200 en rajoute, c’est clair, autant dans les basses que les aigus où il affiche pas mal de brillance. L’équilibre tonal est donc physiologi­que. Cela pourrait être plus fin, moins cru dans l’aigu. Il faudra, si c’est possible, éviter de l’associer à une source trop incisive dans le haut du spectre sous peine de quelques duretés sur certains morceaux. Tout le monde n’adhérera pas à cette approche typée. A contrario, certains adoreront, le caractère grandiose, très généreux, ultra énergisant de ce Denon AHD1200. En tous cas, pour notre part, il nous a totalement fait fondre sur la voix de Kadhja Bonet sur le morceau «Delphine». Un casque enivrant à consommer avec modération (pour ce qui est du volume sonore) donc.

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190 €

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