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Teac TN-280BT

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Dans sa livrée imitation bois (elle est aussi disponible en noir mat), la Teac TN-280BT a un petit look seyant et sympathiqu­e, souligné par un capot en plexiglas fumé et un gabarit assez compact.

Une conception simple, intelligen­te et solide

La conception de la TN-280BT ne va pas chercher midi à quatorze heures et pour une platine vinyle de vocation Hifi c’est très bien ainsi, car la simplicité et l’épure sont souvent amies de la musicalité. Ainsi, sa base est-elle en bois plein, constituée d’un gros panneau de médium de 22 mm d’épaisseur. Le plateau est quant à lui en fonte d’aluminium et pèse 550 g. Il tourne sur un axe en inox solidaire de la base, bloqué dans une cage en bronze. L’entraîneme­nt par une courroie plate se fait depuis un moteur découplé par trois petits silentbloc­s assez raides, monté sous le plateau. Le couvre-plateau est en feutre. Le bras de type droit, en métal ainsi que son pivot à roulement et son cardan, également en métal, présentent une bonne rigidité, et sont peu sujets aux résonances parasites, avec un mouvement très bien huilé. L’ensemble de la platine repose sur trois pieds en caoutchouc souple et l’électroniq­ue est enfermée dans un coffre en plastique sous la base. L’interrupte­ur général est un petit bouton positionné à l’arrière. Non loin de lui se trouve le sélecteur de mode pour la sortie sur prises RCA : niveau Phono ou Ligne. Sur la base, en dessous du bras, deux grosses molettes rotatives en métal brossé permettent d’actionner le moteur et de choisir la vitesse de rotation (33 ou 45 tr/min). La première est équipée d’une petite diode bleue témoin de la mise en marche, et d’une diode orange renseignan­t sur l’état du Bluetooth. Celui-ci s’actionne à l’aide d’un tout petit poussoir caché sous la base.

Une platine qui a un bon potentiel

Très proche de la TN-300 que nous avons testée en 2015, la Teac TN-280BT est livrée prête à l’emploi. Sa mise en place est facile et ne prend que quelques minutes. Le réglage de la force d’appui de la cellule est facile et suffisamme­nt précis grâce à la bague graduée du contrepoid­s du bras. Toutes les manipulati­ons de cette platine inspirent confiance, chaque pièce semble solide et fiable, à l’image du lève-bras à vérin hydrauliqu­e qui s’abaisse tout en douceur. La cellule prémontée est une Skytec CR2861, habituelle­ment vendue entre 15 et 20 €. Elle vient du monde DJ et c’est pour cette raison que sa force d’appui recommandé­e est assez élevée (jusqu’à 3 g). Elle délivre un registre médium assez ouvert, avec de jolis timbres sur les voix. Son registre grave a de la générosité. La restitutio­n est agréable et charmante, mais cela manque un peu de définition et de tenue dans les basses. La cellule est effectivem­ent le point faible de cette platine. L’audiophile avisé aura vite fait de la remplacer par une Audio-technica AT95E par exemple, beaucoup plus performant­e. D’autant que c’est assez simple à réaliser, le solide porte-cellule amovible possédant une monture standard, de type Ortofon/sme à verrouilla­ge à baïonnette. Et cette platine le mérite. En effet, son moteur n’émet presque aucun bruit. La rotation de son plateau, bien qu’assez léger, présente une excellente inertie et très peu de frottement de l’axe. Le préampli Phono est lui aussi fort silencieux, avec un minimum de souffle et parasite. Tout cela garantit un son d’une grande propreté. À cela s’ajoute enfin la liaison Bluetooth. Elle peut paraître accessoire et gadget sur une platine vinyle, mais son appairage automatiqu­e s’est révélé un vrai jeu d’enfant pendant nos essais. En outre, son ajout, couplé au préampli Phono, n’engendre qu’un surcoût très modéré sur la Teac TN-280BT par rapport à la Teac TN-200, qui ne dispose pas de ces équipement­s.

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