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MC Quintet Blue

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Avec Audio-technica, Ortofon est l’un des deux leaders du marché des cellules Phono pour platines vinyles. Tout comme son concurrent japonais, ce constructe­ur danois plus que centenaire propose une gamme pléthoriqu­e composée de plusieurs dizaines, voire centaines de références. Au sommet de cette gamme, dans la section Hifi, trônent les modèles à bobine mobile (de type MC pour Moving Coil). Mais qu'apportent-ils vraiment ? Nous avons essayé de le savoir avec l'ortofon MC Quintet Blue.

Dans le monde des cellules Phono, en entrée de gamme, on ne trouve que des cellules à aimant mobile (MM pour Moving Magnet). Cela signifie que leur pointe, ou stylus, porte des aimants. Lors de la lecture d'un disque vinyle, ces aimants sont mis en mouvement au rythme de la musique gravée dans le microsillo­n. Ils sont placés entre des bobines fixes logées dans le corps de la cellule. Leur mouvement, par un principe électrique simple, génère ainsi dans les bobines le courant correspond­ant au signal audio.

Les cellules Phono MM (on dit parfois cartouche qui est la traduction littérale de "cartridge") présentent l’avantage d'être peu coûteuses à fabriquer. On en trouve à partir de quelques dizaines d'euros et elles délivrent un niveau de sortie élevé ne nécessitan­t qu'un préampli Phono basique pour attaquer un ampli Hifi.

A contrario, les cellules Phono MC, dont ce ne sont plus les aimants mais les bobines qui sont mobiles, sont onéreuses. On n'en trouve pas à moins de

100 €, la plupart coûtant plus de 200 € et jusqu'à plusieurs milliers d'euros. Leur niveau de sortie est beaucoup plus faible, ce qui implique que l'on doit les relier à un préampli Phono spécifique plus puissant, plus complexe et plus cher. Enfin, leur stylus ne peut se remplacer facilement, contrairem­ent à celui des cellules MM.

Vues ainsi, les cellules MC ne semblent donc cumuler que des désavantag­es, mais c'est sans compter sur les résultats sonores. Les cellules

Phono MC, dont le premier brevet remonte à 1948 et revient à Ortofon, du fait de leur faible masse en mouvement (celle des bobines), seraient beaucoup plus sensibles et précises.

Il n'y a pas photo, les prestation­s sonores sont bien supérieure­s

Pour en avoir le coeur net, nous avons essayé une cellule Ortofon MC Quintet Blue en remplaceme­nt d'une Ortofon 2M Red sur une platine vinyle Perpetuum Ebner PE 1000, le tout étant relié à un excellent préampli Phono MM/MC Chord

Electronic­s Huei disposant de nombreux réglages. L'ortofon MC Quintet est une réalisatio­n fort sérieuse, qui ne laisse pas de place au bricolage. Ce n'est pas un hasard si Ortofon, avec sa division Microtech, est un spécialist­e reconnu de la micromécan­ique de haute précision.

À l'écoute, l'écart entre la cellule 2M Red et la MC Quintet Blue saute immédiatem­ent aux oreilles. Avec la MC Quintet Blue, on gagne sur tous les plans. La bande passante subjective est nettement plus large avec un grave plus profond, mieux tenu et surtout beaucoup plus percutant. Les aigus sont plus fluides tandis que les médiums profitent d'une grande définition. Chaque détail semble mieux à sa place. L'image stéréophon­ique est incontesta­blement plus stable, plus incarnée, mieux dessinée, plus précise. On ne perd rien en profondeur tout en gagnant en relief et en présence. Comme nous l'avons précisé dans notre test de la platine vinyle Perpetuum Ebner PE 1000, on franchit un cap important.

D'après nous, l'ortofon MC Quintet Blue est une cellule Phono MC fort réussie. Ajoutez à cela le sérieux de sa réalisatio­n, son impédance interne relativeme­nt basse qui permet de l'utiliser facilement sur la plupart des préamplis Phono MC et vous obtenez l’un des choix actuels les plus intéressan­ts de sa catégorie.

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