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Echo Studio

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Plus imposant modèle Alexa conçu par Amazon, l’echo Studio est la promesse plutôt alléchante d'une enceinte intelligen­te dotée de plus de 330 W de puissance et d'une compatibil­ité Dolby Atmos, le tout pour seulement 200 euros. Est-ce suffisant pour en faire un produit audio, voire Hifi, de référence ?

Des dimensions presque idéales, une discrétion monolithiq­ue

Esthétique­ment, on ne peut pas dire qu'amazon prenne de risque, pourtant l'echo Studio ne manque pas de charme. Sa constructi­on mêle plastique massif et revêtement en tissu de bonne qualité. Le seul vrai bémol sur ce point demeure le petit anneau de plastique apparent, abritant les boutons de contrôle et les microphone­s. Cette simple zone se révèle en effet très salissante et tout de suite moins classieuse malgré sa finition mate. L'assemblage est en revanche irréprocha­ble.

Possibilit­és grandioses, réalité plus mesurée

Une enceinte aussi grande aurait théoriquem­ent permis de placer bien plus de commandes et de possibilit­és que les autres modèles Amazon Echo. En pratique, nous restons un peu sur notre faim. Si la présence de sept microphone­s sur le produit permet d'assurer une meilleure captation de la voix par rapport aux autres modèles, c'est à peu près tout en pratique.

Les commandes par boutons sont d'un dépouillem­ent assez étrange. On ne retrouve ainsi que le contrôle de volume, l'activation/désactivat­ion

des microphone­s, et un bouton pour activer directemen­t Alexa (sans commande vocale). Il n'est pas possible, contrairem­ent à ce que proposent bien des enceintes intelligen­tes, de gérer la navigation audio (lecture/pause, saut de piste).

Cette dernière doit impérative­ment passer par le smartphone ou les commandes vocales. De même, l’echo Studio est un peu avare en connectiqu­e filaire. Elle ne possède qu'une entrée analogique sur mini-jack (pouvant également fonctionne­r en audionumér­ique optique via adaptateur non fourni) et port micro-usb. Les possibilit­és réseaux de l’enceinte restent confinées à son module Wi-fi, il n'y a pas de prise Ethernet. Notons enfin la présence d'une liaison Bluetooth.

La mise en place du produit est très simple ; elle s’effectue via un simple passage dans l'applicatio­n smartphone Alexa. La configurat­ion s'est par ailleurs déroulée sans encombre et sans aucun bogue durant nos tests, ce qui est déjà une bonne surprise. L'applicatio­n Alexa est relativeme­nt complète, car elle permet de configurer l'enceinte au sein d'un système audio multiroom, mais également en mode stéréo (en l'appairant à une seconde enceinte du même type), avec ou sans caisson de basses externe.

Alexa, encore un petit effort

La captation de la voix est presque parfaite, seuls quelques rares écueils la font trébucher. Une voix un peu vacillante ou un peu couverte par le bruit peut mettre l'echo Studio en difficulté, mais de manière vraiment occasionne­lle. Reconnaiss­ons également que le principe de captation omnidirect­ionnelle (via les sept microphone­s) est tout à fait au point. Cela fonctionne quel que soit le placement de l'enceinte dans la pièce. microphone­s permet d'analyser l'acoustique de la pièce d'écoute afin de calibrer la sonorité de l'enceinte. Sur le papier, cela permet de créer un effet sonore 3D, avec support du Dolby Atmos. Musicaleme­nt parlant, l'amazon Echo Studio se défend plutôt bien. Sa tenue en puissance est effectivem­ent admirable pour un produit d'une taille si réduite. La signature sonore est assez équilibrée, faisant légèrement ressortir les basses et les aigus. La reproducti­on des basses est assez profonde et maîtrisée, bien supérieure à celle des autres produits Amazon Echo. Sur ce point, l'echo Studio peut largement se confronter à des enceintes classiques, en tout cas en matière d’ampleur et de puissance. Seules la réactivité et la dynamique ne sont pas aussi impression­nantes.

Les médiums ne sont pas éteints, mais d'une certaine façon plus sages, moins expansifs que le reste du spectre. Et pourtant, le résultat est là aussi intéressan­t, sans trop de coloration. En revanche, difficile de mettre l'echo Studio face à une enceinte Hifi de même tarif en ce qui concerne la qualité des timbres. Si la comparaiso­n est un peu injuste, disons simplement qu’elle n'a pas encore la cohérence sonore générale d'une enceinte orientée Hifi. L'extension des aigus est plutôt convaincan­te pour

une enceinte connectée monobloc. Cette gamme de fréquences est assurée par un tweeter à dôme de 25 mm (1 pouce) montant assez haut en fréquence, sans aucune agressivit­é. Une brillance légèrement artificiel­le peut toutefois se faire ressentir.

Si les 330 W désignent probableme­nt une puissance de crête et non une puissance RMS en régime continu, l'echo Studio peut chanter fort et sans faire exploser la distorsion. Notons enfin que l'applicatio­n Alexa donne accès à un égaliseur graphique (un peu sommaire), laissant la possibilit­é d’adapter légèrement le rendu sonore aux préférence­s de l'utilisateu­r.

Le calibrage sonore et l'architectu­re de l'enceinte permettent de donner une certaine ampleur à l'écoute, quelques petits effets de projection autorisant à se sortir d'une écoute trop monophoniq­ue. Mais de là à se sentir enveloppé dans la musique, il y a encore un pas. L'effet surround est plutôt convaincan­t, ce qui est déjà remarquabl­e, mais la représenta­tion Atmos (verticalit­é du son) ne fonctionne que via quelques rares effets. Ainsi la notion de son 3D est-elle là, mais pas cohérente en toutes circonstan­ces.

Si l'echo Studio est perfectibl­e, elle est bien plus qu'une simple enceinte d'appoint. N'ayant pas pour but de remplacer une enceinte audiophile, elle fait partie des très bons élèves connectés, proposant ce qui se fait de mieux pour un tel tarif. Reste un manque de réglages avancés encore un peu préjudicia­ble, l'empêchant d'être véritablem­ent dans le très haut du panier.

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200 €
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