Parents

Un moral d’acier pendant 9 mois !

Vous êtes ravie d’être enceinte et vous vous imaginiez vivre 9 mois de bonheur total. Seulement voilà, la grossesse provoque en vous un bouleverse­ment psychologi­que et émotionnel intense. Voici les conseils de notre coach pour ne pas psychoter et garder u

- CATHERINE MARCHI

vos peurs Exprimez sans culpabilis­er

Tout le monde se préoccupe de la santé de la femme enceinte et de celle du bébé, mais il est rarissime qu’on lui demande si elle a le moral. Tout le monde présume d’office qu’elle est super heureuse. À tort ! Même si elles n’en parlent pas, toutes les femmes enceintes (ou presque) ont des angoisses, des idées bizarres, des doutes, des coups de blues. Rassurezvo­us, vous n’êtes pas la seule à flipper, les progrès de la médecine ont éloigné les risques, mais c’est normal d’avoir peur de l’inconnu, de vivre un accoucheme­nt difficile ou peur de ne pas retrouver son corps d’avant la grossesse, de ne pas être à la hauteur dans son rôle de maman, peur que l’arrivée d’un bébé engendre des difficulté­s dans votre couple… La liste est infinie, alors surtout, ne gardez pas tout pour vous, exprimez autant vos inquiétude­s que vos joies, ne faites pas semblant. Confiez-vous à vos proches et posez toutes les questions qui vous tracassent aux équipes soignantes qui vous accompagne­nt, à votre sage-femme ou à votre gynéco-obstétrici­en.

Impliquez le futur papa

Si vous ne vous sentez pas assez soutenue, vous risquez d’avoir le moral à zéro. Impliquez le futur papa, demandez-lui de vous accompagne­r aux visites et examens médicaux, aux séances de préparatio­n à l’accoucheme­nt. Lui aussi est chamboulé par cette grossesse, parlez ensemble de sa future paternité, de ses rapports avec son propre père. Expliquez-lui que vous souhaitez vous appuyer sur lui, mais ne lui demandez pas d’être H24 à vos côtés. Rapprochez-vous également de votre famille, en particulie­r de votre mère. En principe, une future maman est la reine de la famille et tout le monde est aux petits soins pour celle qui porte le futur petit héritier !!! N’hésitez pas à solliciter le soutien de votre mère car devenir mère, c’est emprunter le chemin qu’elle avait emprunté avant vous, c’est mettre vos pas dans les traces des siens, c’est prendre un rendez-vous intime avec elle. Et pensez-y, c’est peut-être le moment idéal pour vous réconcilie­r si vous étiez en froid.

Levez le pied et relaxez-vous Vous n’êtes pas wonder woman et, comme toutes les femmes enceintes, vous avez envie de dormir tout le temps. Faites-le, accordez-vous des siestes, couchez-vous tôt, ne vous sentez pas diminuée parce que vous êtes crevée. Cette fatigue et cette hypersomni­e sont normales. Acceptez également de mettre la pédale douce sur le sport, les sorties et votre rythme de travail. Partez plus tôt et n’essayez pas de prouver à vos collègues que vous n’êtes pas une petite chose fragile en bossant encore plus que d’habitude ! Chez vous, favorisez les temps calmes en écoutant de la musique. Ne vous mettez pas la pression côté sexe Certaines voient leur libido exacerbée par les hormones de grossesse. Leurs sens sont en émoi, elles font des rêves érotiques et ressentent des orgasmes incroyable­s. D’autres, au contraire, sont tellement prises dans leur rêverie maternelle qu’elles n’ont plus de désir pour leur homme et mettent la sexualité entre parenthèse­s pendant cette période. Même si la tendance actuelle est à l’hypersexua­lité, ne vous prenez pas la tête si votre libido fait des siennes. Il y a d’autres façons de conserver des relations intimes et sensuelles avec son partenaire que le coït. Ne culpabilis­ez pas et, surtout, restez en lien avec votre homme, ne fuyez pas les contacts physiques, proposez des massages, des caresses tendres, des câlins. Acceptez votre ambivalenc­e Toutes les femmes enceintes traversent des moments d’interrogat­ion et se demandent si elles n’ont pas fait une erreur, si elles avaient vraiment envie de ce bébé ! L’ambivalenc­e fait partie intégrante de tout désir, inutile donc de vous sentir coupable. Acceptez vos pensées et rassurez-vous : celles qui n’ont pas aimé être enceintes ne seront absolument pas de moins bonnes mères ! des Offrez-vous accélérate­urs de bonheur Pour avoir un moral d’acier, il est essentiel de vous accorder des petits plaisirs au quotidien. Faites la liste des choses qui vous plaisent et faites-en au moins trois par jour. Ça peut être faire du shopping, manger du chocolat à 90 % de cacao, vous acheter un nouveau top, déjeuner avec une copine, échanger des mails ou un coup de fil avec quelqu’un que vous aimez, aller chez le coiffeur, au cinéma, au spectacle, faire un vide-greniers, vous balader en forêt, nager, bouquiner au lit… Gérez vos émotions Vos émotions sont à fleur de peau, vous êtes irritable, vous alternez les périodes d’euphorie et les coups de blues, vous pleurez pour un rien. C’est normal ! Apprenez à mieux contrôler votre fragilité émotionnel­le en anticipant les pics d’angoisse générés par les examens médicaux, la prise de sang pour détecter un risque de trisomie 21, une éventuelle amniocentè­se, les échographi­es. Répétez-vous comme un mantra que vous allez bien et votre bébé aussi. N’hésitez pas à peindre, sculpter, écrire des poèmes ou un journal intime pour exprimer vos coups de déprime et vos sentiments. Protégez-vous de tout ce qui peut vous perturber, ne regardez pas de films d’horreur ou de séries violentes qui troublerai­ent votre sommeil déjà peu récupérate­ur. Ne cherchez pas sur Internet des sujets anxiogènes du genre risque de mort subite du nourrisson ou récits d’accoucheme­nts dramatique­s ! Et si une connaissan­ce se lance dans la descriptio­n de sa césarienne en urgence, dites STOP ! De même que si une amie vous explique que vos nausées et vomissemen­ts sont le signe que vous refusez votre bébé. Une autre caractéris­tique étonnante de la grossesse, c’est l’affluence des rêves. Au début du deuxième trimestre apparaisse­nt les cauchemars du genre : bébé en danger ou mal formé, accoucheme­nt sanglant, corps abîmé, etc. Là encore, prenez vos distances et n’allez pas les interpréte­r comme de mauvais présages. Les rêves parlent de ce qui nous angoisse et ne sont en aucun cas des prémonitio­ns.

Valorisez votre image de vous

Au fil des mois, le corps se métamorpho­se, les formes s’arrondisse­nt et ce changement peut être mal vécu par celles qui sont très attachées à leur ligne et qui se sentent menacées dans leur séduction. Ne cherchez pas à vous cacher, au contraire, mettez vos atouts en avant, montrez tout ! Portez votre ventre rond comme un trophée, mettez vos seins en valeur, faites des photos de vous à chaque étape de votre grossesse.

« LA SOPHRO M’A BIEN AIDÉE. » Enceinte la première fois, j’ai souffert de troubles anxieux. J’avais du mal à investir ma grossesse, à m’intéresser à mon futur bébé. J’ai pratiqué des séances de sophrologi­e et ça m’a beaucoup aidé. Grâce aux exercices de visualisat­ion, j’ai pu m’imaginer pendant l’accoucheme­nt, et ensuite les premiers mois avec mon bébé. Quelque chose s’est débloqué : j’ai vécu la suite de ma grossesse dans une sorte d’euphorie. » CLAIRE, maman de deux enfants.

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