Parents

2. Faire appel à “sa partie qui sait tout”

Croire en soi, en sa capacité à trouver des solutions : c’est le but de ces jeux qui s’appuient sur l’imaginaire pour communique­r avec l’inconscien­t. Dans son dernier ouvrage*, Lise Bartoli, psychologu­e et hypnothéra­peute, donne des outils concrets pour a

- ANNE VAN WAEREBEKE

Voyager dans son monde magique

Le monde magique de l’enfant, c’est un endroit imaginaire très sécurisant, où il est seul à avoir le droit d’aller. Dans cet endroit, il est reconnu, apprécié, rien ni personne ne le gêne. Il est le capitaine sur son navire. « Quand on leur en parle, les enfants n’ont aucun mal à identifier leur monde magique, observe Lise Bartoli. Inutile de les faire allonger ou fermer les yeux. En majorité, ils gardent les yeux ouverts, ils peuvent bouger, peu importe : ils sont dans l’imaginaire, leur inconscien­t est à l’écoute. »

Rencontrer sa partie qui sait tout

On explique à l’enfant que, en soi, on a des parties qu’on connaît bien, d’autres qu’on connaît beaucoup moins, comme la « partie qui sait tout » : tout le monde en a une, mais très peu de gens savent communique­r avec elle. L’enfant étant en permanence connecté à son imaginaire, il trouve facilement cette « partie qui sait tout », animal, forme, ou personnage qui lui ressemble, en plus puissant. Une fois qu’il la voit, on lui demande de la décrire très préci- sément, pour la personnifi­er de façon concrète. Ensuite, on en parle en reprenant le nom qu’il lui a donné (« chat blanc », « boule de poils », « fée paillette »…), on décrit ses qualités, on la valorise. Cette partie qui sait tout, c’est son inconscien­t, qui a de formidable­s ressources. On explique à l’enfant qu’il peut la retrouver chaque fois qu’il le souhaite, et qu’elle va lui envoyer des informatio­ns, trouver des solutions, tout de suite ou plus tard. Alors qu’il tournait en rond avec son problème, l’enfant développe une sécurité intérieure, un sentiment de pouvoir, d’être capable. « Je ne fais que l’accompagne­r pour qu’il trouve ses propres outils », confirme Lise Bartoli.

Trouver sa “pierre de confiance”

Une fois que l’enfant a découvert qu’il peut s’appuyer sur sa « partie qui sait tout », on lui propose de trouver dans son monde imaginaire une jolie pierre qui sera sa « pierre de confiance » : chaque fois qu’il aura besoin de renforcer sa confiance en lui, il la sentira dans sa main, il pourra la serrer et elle lui donnera de la force. C’est une façon d’ancrer en lui ses nouvelles capacités.

Créer son propre conte

« Lorsqu’on crée un conte avec l’enfant, son inconscien­t est à l’écoute, en parallèle, explique Lise Bartoli. C’est un jeu qu’ils adorent refaire avec leurs parents. » A partir d’un jeu de 48 cartes créatives (voir page 65), la psychologu­e demande à l’enfant de choisir avec soin son héros, une carte qui lui « parle ». Puis elle explique son problème (un problème imaginaire, symbolique, surtout pas celui pour lequel l’enfant consulte !) et l’enfant pioche deux cartes : un allié et un objet magique. Il va savoir quoi en faire pour sauver le héros. « Dans le conte, l’enfant se raconte et trouve la solution. Il se répare lui-même. »

« Quand on leur en parle, les enfants n’ont aucun mal à identifier leur monde magique. »

 ??  ??
 ??  ?? L’ART D’APAISER SON ENFANT Pour qu'il retrouve force et confiance. Par Lise Bartoli Éd. Payot
L’ART D’APAISER SON ENFANT Pour qu'il retrouve force et confiance. Par Lise Bartoli Éd. Payot

Newspapers in French

Newspapers from France