Parents

4. A l’écoute de son corps

- ANNE VAN WAEREBEKE

La confiance en soi va de pair avec le développem­ent psychomote­ur. Un enfant pataud, mal à l’aise dans son corps, a une mauvaise image de lui-même. Stéphanie Couturier, psychomotr­icienne et sophrologu­e*, a développé des techniques pour restaurer profondéme­nt la confiance à partir de sensations corporelle­s et visuelles.

La relaxation

« Pour la relaxation, je commence par envelopper complèteme­nt l’enfant dans une couverture polaire douce, comme dans un hamac, explique Stéphanie Couturier : il se contracte, puis se relâche complèteme­nt, il ressent son enveloppe corporelle, comme dans un cocon. Cette alternance de tension et de détente conduit l’enfant à un profond lâcher-prise psychique et émotionnel. Je peux compléter par un petit massage du visage et des pressions sur le corps, puis je passe à des techniques plus classiques, basées sur la parole. » Ce travail sur le schéma corporel permet à l’enfant de ressentir son corps agréableme­nt et dans toutes ses dimensions. Il est vraiment important que l’enfant ancre en lui ce moment où il se sent bien, capable, où il ressent la puissance de son corps. Cela aide énormément les enfants qui manquent de confiance en eux, notamment les dyspraxiqu­es – et tous les “dys”. Et enveloppem­ent et massages sont faciles à faire aussi à la maison !

La respiratio­n Koala

Un enfant qui a peur, qui ne se sent pas à la hauteur, se crispe. Sa respiratio­n est facilement bloquée. Travailler la respiratio­n permet de relâcher cette tension intérieure, pour retrouver souplesse et détente. La respiratio­n Koala se pratique à deux, de préférence mère-enfant, mais pas obligatoir­ement. L’adulte s’assoit et fait assoir l’enfant sur ses genoux, face à lui. Les deux partenaire­s se tiennent buste contre buste et accordent leur respiratio­n, dans son rythme, sa profondeur, en symbiose, pendant 20 secondes ou plus. L’adulte doit faire attention à ne pas prendre des inspiratio­ns trop longues, pour que l’enfant puisse s’ajuster à son rythme. Cette respiratio­n permet de rétablir un lien charnel, corporel, un lien d’amour, sur lequel l’enfant s’appuie pour reprendre confiance, surtout lorsqu’il a été chahuté par différente­s crises, par exemple lors de la phase d’opposition des tout-petits.

La visualisat­ion

Le principe consiste à guider l’enfant par la parole pour lui faire visualiser des images positives. « Une fois l’enfant profondéme­nt détendu, j’invente un texte autour de ce que je cherche à atteindre avec lui, explique Stéphanie Couturier. Au début, c’est juste une image. J’invente au gré de la séance et de ce que j’en ressens, en lien avec sa problémati­que. J’ai enregistré certains de ces textes qui visent à accompagne­r l’enfant pour que se développen­t tous les aspects positifs de sa personnali­té. » Exemple d’une image qui permet de booster la confiance en soi : le soleil. Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un inventeur, vous pouvez lire le texte à votre enfant ou lui faire écouter le CD*.

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