Parents

Comment anticiper la rentrée

pour que tout roule le jour J… (et les suivants !)

- Catherine Marchi COACH PSYCHOLOGU­E

Entrer en maternelle comme au CP sont deux étapes essentiell­es dans la vie de votre enfant, et il a besoin de vous pour prendre le chemin de l’école en toute sérénité. Voici les conseils de notre coach pour le préparer et l’accompagne­r avant, pendant et après le jour J.

Avant la rentrée Préparez-le en douceur

À 3 ans, votre enfant va devoir s’adapter à un nouveau lieu, un nouveau rythme, de nouveaux copains, une maîtresse, de nouvelles activités... Pour lui, la rentrée en maternelle, c’est une étape clé pas facile à gérer. Pour l’aider à bien vivre cette journée exceptionn­elle, une bonne préparatio­n s’impose. Montrez-lui son école, faites plusieurs fois le chemin ensemble avant le premier jour de classe. Il se sentira en terrain connu et plus rassuré que s’il la découvre le matin de la rentrée.

Valorisez son statut de grand !

Votre bout de chou passe un cap important, il n’est plus un bébé ! Répétez-lui ce message, car les tout-petits veulent tous devenir grands, et cela aidera votre enfant à mieux aborder ce jour J. Précisez-lui que tous les enfants de son âge y vont. Surtout, ne lui survendez pas l’école, ne lui dites pas qu’il va s’amuser toute la journée avec ses copains, il risque d’être déçu ! Décrivez-lui le déroulemen­t précis d’une journée d’école, les activités, l’heure des repas, la sieste, le retour à la maison. Qui va l’accompagne­r le matin, qui viendra le chercher. Il a besoin d’infos claires. Mettez-vous à sa place et essayez d’imaginer ce qu’il va vivre. À la maison, tout tourne autour de lui, il est l’objet de toute votre attention. Mais il n’y a un seul enseignant pour 25 enfants, et il sera un parmi tous les autres. En plus, il ne fera plus ce qu’il veut quand il veut. Prévenez-le qu’en classe, on fait ce que demande la maîtresse et qu’on ne peut pas changer si ça ne nous plaît pas !

Le jour j Sécurisez-le

Le matin de la rentrée, prenez le temps de prendre un bon petit-déjeuner ensemble, quitte à lever votre enfant plus tôt. Le presser ne ferait qu’amplifier la pression. Prévoyez des vêtements et des chaussures faciles à ôter. Accompagne­z-le à l’école dans la bonne humeur. S’il a un doudou, il peut l’emmener à la maternelle. Généraleme­nt, ils sont consignés dans une corbeille et l’enfant le prend pour la sieste jusqu’en moyenne section. Avertissez-le : « Aujourd’hui, c’est ton premier jour d’école. Dès qu’on arrivera dans ta classe, je partirai. » Ce n’est pas facile, mais inutile de vous attarder. Restez le temps de dire bonjour à la maîtresse et partez. Après lui avoir dit clairement : « J’y vais, bonne journée. A ce soir. » Rassurez-vous, même s’il pleure à chaudes larmes, des personnes sont là pour gérer ces petits aléas, c’est leur métier. Et très vite, il jouera avec les autres. Pour ce premier jour exceptionn­el, essayez, si possible, de venir le chercher vous-même à la sortie de l’école, avec un bon goûter...

Les premiers jours Aidez-le à s’adapter

Entrer à la maternelle, c’est se plier à un changement de rythme qui peut, au début, fatiguer votre enfant. Après les vacances où les horaires étaient souples, il faut se lever tôt et dormir suffisamme­nt pour affronter de longues journées. Entre 3 et 6 ans, un enfant a encore besoin de 12 heures de sommeil par jour. Au début, votre écolier sera sans doute irritable, difficile, peut-être même vous dira-t-il qu’il ne veut plus retourner à l’école. Tenez bon, il peut tout autant que les millions d’enfants scolarisés dans le monde gérer la situation et s’adapter au principe de réalité. Ne lui posez pas trop de questions le soir sur ce qu’il a fait. Votre petit chou a désormais sa vie à lui et il faut accepter de ne pas tout savoir. En revanche, intéressez-vous à ses apprentiss­ages,parlez avec son enseignant, regardez ses dessins. Mais ne cherchez pas à devancer les apprentiss­ages scolaires, ne lui faites exécuter des exercices en vous substituan­t aux enseignant­s. Le plus important, c’est qu’il apprenne à bien fonctionne­r socialemen­t, à s’ouvrir aux autres, à découvrir l’amitié… Et à la maison, on se repose et on joue !

Avant la rentrée Expliquez-lui ce qui va changer

Ça y est, votre enfant entre à la “grande école”. Il va apprendre à lire, écrire, compter jusqu’à 100, et il aura des “devoirs” à faire le soir. Et dans la cour, lui, l’ancien grand de maternelle, sera le plus petit ! Rassurez-le, racontez-lui les expérience­s de ses frères et soeurs, qui sont passés par là et qui s’en sont sortis. Et comme pour la maternelle, faites un tour ensemble jusqu’à sa future école : elle lui semblera plus familière le jour J.

Valorisez ses futurs apprentiss­ages

Le CP est un pas de géant dans le système scolaire dans lequel il va évoluer de nombreuses années. Le changement est aussi physique : il devra rester assis et attentif plus longtemps, fournir plus de travail. Mettez en valeur tout le positif que cette nouvelle étape va lui apporter, c’est lui qui pourra lire des histoires à Papa et Maman ! Présentez-lui la lecture comme une fête pour lui, pas une corvée. Il pourra compter les pièces qu’il a dans sa tirelire, écrire une lettre à ses grands-parents. Allez-y mollo sur les recommanda­tions du genre : « Il faudra être très sage, bien travailler, avoir de bonnes notes, ne pas parler… » Inutile de mettre la pression et de lui décrire le CP comme une longue suite de contrainte­s ennuyeuses !

Le jour J Soyez présente mais pas trop

L’accompagne­r pour ce premier jour d’école est un rituel rassurant pour un enfant. Vérifiez qu’il a bien tout ce qu’il lui faut, partez un peu en avance pour ne surtout pas arriver en retard. S’il retrouve des copains devant l’école, proposez-lui de les rejoindre s’il le désire. Il est important qu’il sente que vous le considérez comme un grand, tout en étant à ses côtés pour le soutenir. Présente mais pas collante, tel est le secret de votre nouvelle vie de maman ! Venez le chercher et allez manger une glace et vous détendre au parc, histoire de décompress­er de cette première journée émotionnel­lement intense.

Les 1res semaines Apprenez-lui à travailler régulièrem­ent à la maison

Au CP, il y a généraleme­nt peu de devoirs, mais ils sont réguliers. Ils consistent souvent à lire quelques lignes. Mettez en place une routine avec votre enfant. Après le goûter par exemple, ou avant le dîner, installez-vous ensemble pour ses devoirs. Un quart d’heure suffit largement. Autre petite révolution, au CP, votre enfant sera noté et évalué de façon plus précise. Ne vous focalisez pas sur les notes, si vous mettez trop de pression vous risquez de créer un blocage. Le principal c’est qu’il ait du plaisir à apprendre et qu’il fasse des efforts pour s’améliorer. Evitez les comparaiso­ns avec ses camarades de classe, son grand frère ou le fils de votre amie.

Faites alliance avec les enseignant­s

Ce n’est pas parce que vous avez un souvenir exécrable de Madame Pichon, votre maîtresse de CP, que vous devez boycotter le corps enseignant en général. L’enseignant de votre enfant est là pour lui faire partager son savoir, l’accompagne­r, c’est son métier. Allez à la réunion de rentrée, faites connaissan­ce avec le maître ou la maîtresse, faites-lui confiance, appliquez ses recommanda­tions, les révisions demandées. Bref impliquez-vous dans la vie scolaire de votre enfant. Il est essentiel qu’il comprenne qu’il y a un lien entre l’école et la maison.

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Achetez-lui des fourniture­s qui lui plaisent C’est la première fois qu’il aura un cartable, une trousse… C’est un grand pas vers l’autonomie. Laissez-le choisir ce qui lui plaît, cela fait partie du rituel de la rentrée, les enfants adorent.
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