“Maman au foyer, c’est plus de boulot que de travailler à l’extérieur!”

Fraîchement installée dans le sud-ouest de la France, la chanteuse canadienne revit depuis que son fils Bixente, bientôt 2 ans, a été opéré de sa malformation cardiaque.

Vous avez quitté Paris pour le Sud-Ouest, c’est comment ?

Chez nous, la nature est partout. On peut même aller à la plage à vélo ! J’installe mon fils sur un siège spécial accroché à la fourche avant. Je n’aurais pas osé faire du vélo avec lui dans Paris, mais là, je me sens plus en sécurité. Presque tous les jours, on va au “pâââârr” (parc), le seul de notre village, que Bixente adore !

Comment est Bixente ?

C’est un enfant très moteur, très dynamique. Il fait de la trottinette, de la draisienne, et il lorgne déjà sur le vélo avec les petites roulettes… Il adore être à l’extérieur. Par exemple, ce matin, avant 7 heures, on était dehors pour jouer. Heureusement qu’on a un jardin : pendant qu’il tape dans le ballon, fait du toboggan ou de la balançoire, moi je peux boire mon café sur la terrasse !

Est-ce qu’il dort bien ?

C’est un petit dormeur. Il se couche vers 20 h 30, mais… se réveille vers 5 h 45 ! Jusque-là, il se réveillait souvent la nuit, mais visiblement, c’est une des conséquences de son hospitalisation. Depuis quelques mois, on arrive à faire une nuit d’une traite, mais rarement plus de trois jours de suite, hélas.

Comment concilier votre métier de chanteuse et la maternité ? Je m’impose de ne jamais partir plus de quatre jours par semaine (3 dodos pour lui !). Pendant ce temps-là, Bixente est gardé par son papa. La semaine, il est gardé trois jours par une nounou. Ça me permet de travailler de chez moi.

Est-ce que vous trouvez ça dur, parfois ?

Oui, on ne le dit pas assez : maman au foyer, c’est plus de boulot que de travailler à l’extérieur. On essaye de faire des choses : la cuisine, le ménage, mais c’est impossible avec un enfant dans les pattes ! Moi je prépare le repas quand il est couché. Avant, je n’y arrive pas. Le pire, ce sont les jours de pluie, quand il a mis la maison sens dessus dessous. Je mange et je tiens debout à peine une heure avant de m’écrouler !

Vous voulez un autre enfant ? Ça dépend de mon état de fatigue ! Quand on a passé une bonne journée, qu’il a bien mangé et bien dormi, oui. Quand il est de mauvaise humeur et qu’il pleure pour un oui ou pour un non… non ! (rires)

Comment avez-vous eu l’idée de l’album pour enfants ? Quand l’épreuve de son hospitalisation a été derrière nous, mon producteur m’a proposé ces textes de Dominique Gorse. Il y a 26 chansons, avec des textes intelligents, qui tournent autour de l’alphabet. Les orchestrations sont très “adultes” : rap, jazz, pop, rock… très mélodieuses. Bref, l’inverse de ce qui se fait souvent pour les enfants !

« Je m’impose de ne jamais partir plus de quatre jours par semaine (3 dodos pour lui !)