Cadets, les enfants rebelles
Des rebelles-nés: voilà comment le sociologue américain Franck J. Sulloway qualifiait les cadets dans un livre paru en 1996. Exagéré ? Pas tant que ça ! Pour pouvoir rivaliser avec un aîné plus fort et expérimenté, ils développent en général un caractère fonceur et batailleur. Ouverts d’esprit, ils accueillent aussi volontiers les idées nouvelles. Des caractéristiques à nuancer selon la taille de la fratrie. « Lorsqu’il n’y a que deux enfants, le deuxième est aussi le plus petit et donc potentiellement le plus choyé », note Françoise Peille. Mais si un troisième débarque, il se trouve alors pris en sandwich : trop jeune pour bénéficier des privilèges du premier et trop vieux pour être chouchouté comme le petit dernier. Il peinera d’autant plus à trouver sa place si l’écart d’âge avec le benjamin est réduit. « Autant à 12 ans, le cadet peut être très content d’accueillir un petit frère car ses parents vont davantage lui lâcher les baskets, autant à 1 ou 2 ans, il risque de rechigner à partager ses parents parce qu’il a encore besoin de câlins, de contenance, de proximité », explique-t-elle. Pour exister, il est alors obligé de faire des concessions. D’où son image de fin diplomate. Une qualité utile à tous les âges de la vie ! En fait, pour les cadets, c’est souvent l’inverse que pour les aînés. «Ils font dans l’ensemble