En quoi ces relations, tour à tour houleuses et affectueuses, sont-elles si importantes dans notre construction ?
On imagine souvent que notre enfant va être content d’avoir un frère ou une soeur. « Mais cette naissance est davantage vécue comme l’arrivée d’un rival », prévient le pédopsychiatre Marcel Rufo*. L’agrandissement de la famille peut ainsi être un événement difficile à vivre. L’aîné doit apprendre à partager l’amour de ses parents, alors que celui-ci lui était entièrement consacré jusque-là. La création de la fratrie le sort de la fusion parentale qu’il connaissait: le nouveau bébé est alors perçu comme l’élément perturbateur d’une vie à trois à laquelle l’aîné était habitué. À partir de là, la rivalité et la jalousie commencent et chacun essayera d’attirer l’attention des parents à soi pour se sentir aimé.