Parents

“Ma limite, c’est le porte-bébé kangourou ! ”

A 46 ans, Vincent Elbaz est l’heureux papa d’Anna (10 ans) et de Simon (2 ans). Il a accepté de nous raconter son quotidien de papa poule… mais cool.

- PROPOS RECUEILLIS PAR KATRIN ACOU-BOUAZIZ

Dans le film “Daddy Cool”, Adrien se vante de son “instinct paternel”. Vous aussi ?

Je n’y crois pas du tout ! L’expression est une invention pour montrer à quel point elle sonne faux chez les hommes, comme chez les femmes. Ce sont les enfants qui nous rendent dignes d’être leurs parents. Être père, ce n’est pas gagné, ça se mérite. En revanche, mon désir d’enfant est authentiqu­e. A 15 ans, j’en rêvais déjà. Je suis l’aîné de la fratrie, j’ai onze ans d’écart avec ma soeur.

Avec vos enfants bébés, quelle était votre place?

Dès la naissance, je me suis découvert des ressources insoupçonn­ées, une grande énergie. J’ai tout aimé. Mettre les gouttes dans les yeux, regarder le bébé, lui parler ! Les nouveau-nés ne m’ennuient pas du tout. Les moments de communicat­ion sont ancrés dans l’instant présent, très profonds, exactement comme lorsque je joue une scène de cinéma.

Un vrai papa poule alors? J’adore passer du temps avec mes enfants. Les petits déj’ avec de la confiture qui déborde de partout. Quand je suis avec eux, je me sens à l’aise, comme sur un plateau. Mais, j’ai mes limites. Je n’ai jamais assisté aux cours de préparatio­n à la naissance. Et j’ai toujours préféré la poussette au porte-bébé, l’accessoire me faisait une drôle d’impression.

Il y a des coups de stress dans votre vie de papa?

A part “Petit Ours brun” et son générique toutes les 3 minutes ? Il m’est arrivé d’être épuisé. De passer une partie de la nuit à bercer mon fils parce qu’il souffrait des dents… Mais je n’ai pas à me plaindre. On est deux, alors je peux passer le relais. L’organisati­on roule bien – nous sommes une famille recomposée. Le seul souvenir de gros stress, c’est au moment de l’annonce de la grossesse de Simon. J’étais super heureux, mais j’ai pensé tout de suite qu’il nous fallait une voiture avec un énorme coffre, un siège-auto. C’était devenu une obsession, un vrai délire à chercher le bon modèle pendant quinze jours. Finalement, je m’en sors très bien sur Paris avec mon vélo…

L’ambiance chez vous ressemble à celle de votre enfance ?

Ma vie est très différente, mais il y a des similitude­s : l’amour, la chaleur, une vision du monde. Le fait de ne pas faire de différence entre l’éducation d’une fille et d’un garçon. Mais je crois être plus sage, je n’ai pas autant besoin d’insoucianc­e que mes parents dans les années 70. Avec Fanny (Fanny Conquy), nous inventons notre propre voie. On fait le marché dans nos éducations respective­s…

Vous avez un plat fétiche que vous préparez aux enfants? Des pâtes à la sauce tomate ! Je fais revenir les tomates (en conserve) avec de l’ail, de l’huile d’olive, des herbes… Il faut bien trouver autre chose que les petits pots bios…

lCÔTÉ PROMO…

Vincent Elbaz est à l’affiche de “Daddy Cool” (sortie en salle le 1er novembre), une comédie hilarante!

PARENTS Décembre 2017 159

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