Parents

Mon fils a assisté à toute la scène

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Au bout de 10 minutes, ma belle-mère, Evelyne, est arrivée. Elle a pris mon sac pour la maternité mais je ne parvenais pas à me lever. Alors, elle a sonné chez le voisin pour qu’il l’aide à m’escorter jusqu’à la voiture. Mais j’ai envoyé balader le pauvre homme que je n’avais pas du tout envie de voir à ce moment-là ! Puis, j’ai senti que la poche des eaux était rompue. La douleur est devenue moins vive. Evelyne a eu le temps de me dire quelque chose comme « Ne me fais pas ça Caro ! », mais elle a gardé son calme, je sentais que Raïko était en sécurité avec elle. Elle a appelé mes parents qui ont conseillé d’appeler le Samu qui a appelé les pompiers. Au téléphone, ils ont demandé « Vous avez envie de pousser ? ». Je n’avais pas vraiment le choix, je sentais déjà la tête de mon bébé. J’étais à quatre pattes. Ma belle-mère a trouvé des serviettes dans la salle de bains. Une deuxième contractio­n très forte, et je me suis retrouvée avec ma fille dans les bras ! Mes parents ont tout suivi en direct live au téléphone. Et mon fils était assis sur l’escalier près de l’entrée du séjour, il a vu toute la scène. Il n’a pas eu peur. Dans le sens où c’était un événement naturel. Mais pendant quelque temps, il ne voulait plus parler aux femmes enceintes… Dix minutes plus tard, les pompiers sont arrivés. Ils ont vérifié que tout allait bien, ont coupé le cordon et m’ont transporté­e à la maternité. Evelyne a appelé le papa : « Tout va bien, c’est une fille. » J’ai quand même eu pas mal de points de suture car ma fille est arrivée, d’après les sages-femmes, comme un « boulet de canon ». Quand on regarde notre salon, c’est très étrange. Le tapis et le canapé sont impeccable­s et on a expliqué depuis à notre fille « Tu es née ici, pile à cet endroit ». Pour moi, cet accoucheme­nt est un rêve devenu réalité. »

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