Il ne marche toujours pas
Alors que ses petits copains gambadent déjà, Timéo, 16 mois, ne marche toujours pas. Ses parents s’en étonnent un peu. Pourtant, leur petit bonhomme fait preuve de curiosité. Il aime contempler ce qui l’entoure, jouer au sol, se déplacer à quatre pattes... Mais la marche, elle, tarde un peu, et ses parents aimeraient bien l’inciter en douceur à faire ses premiers pas. « L’acquisition de la marche se fait généralement entre 12 et 18 mois. Si le petit a une bonne motricité générale, ça ne tardera pas à venir. S’il est toujours assis et ne bouge pas trop, alors il vaudra mieux consulter », explique Michèle Forestier*, kinésithérapeute. Pour Timéo, patience, cela ne devrait donc plus être qu’une question de temps.
Favoriser sa motricité
Pour accompagner son enfant dans l’acquisition de la marche, il faut déjà lui avoir laissé la possibilité de se mouvoir au sol tout seul. Au fur et à mesure, il avancera à quatre pattes, commencera à vouloir se dresser et améliorera sa mobilité. Afin de l’aider à se tenir debout, vous pouvez par exemple placer des meubles de 20 cm de haut, solides et fixes, comme une table basse, non loin de lui. Il pourra ainsi prendre appui dessus pour se tenir debout et les longer en se tenant à eux. Il avancera en se sentant sécurisé et pourra, petit à petit, envisager de lâcher un peu plus la table. Vous pouvez aussi lui proposer quelques jouets un peu en hauteur, mais à portée de main, sur une table ou une chaise. Intrigué, votre enfant cherchera à se mettre debout pour mieux voir de quoi il s’agit. Une bonne manière de l’encourager à marcher. Un camion-pousseur pourra aussi le motiver à se déplacer plus facilement.
Un équilibre à trouver
Si les jouets peuvent l’encourager, en revanche, le youpala ou trotteur, lui, est contre-indiqué. Il redresse l’enfant de manière artificielle et peut lui faire prendre une mauvaise posture. Mieux vaut également éviter de tenir les bras de votre bout de chou en l’air pour lui faire faire ses premiers pas. « L’enfant ainsi tenu ne sentira pas ce qu’il doit faire pour s’équilibrer. Il aura des sensations différentes d’une marche naturelle. Il n’apprend pas non plus à se protéger, à se retenir quand il chute. C’est important qu’il découvre seul que les choses se construisent à son rythme, pour qu’il soit à l’aise dans son corps », constate la kinésithérapeute. Il développera ainsi sa confiance en lui et osera finalement se lancer. Soyez alors à ses côtés pour l’encourager, le guider et le féliciter. Votre enfant récompensera bientôt votre patience en marchant à vos côtés. Si, si…
* kinésithérapeute et formatrice pour les professionnels de la petite enfance. Auteur de “De la naissance aux premiers pas”, éd. Erès.
« Les mois passaient, et Mathis ne marchait toujours pas. Je commençais à m’inquiéter, surtout que ma belle-mère m’appelait tous les week-ends pour me demander: “Alors, il marche?” Le médecin le trouvait en pleine forme, juste… pas très envie de marcher. Un jour, il s’est décidé. A 16 mois et demi, quand même! » Nathalie