Parents

Il enchaîne les conjonctiv­ites

Si ses yeux se mettent régulièrem­ent à gonfler, rougir et larmoyer, il s’agit probableme­nt d’une allergie. Dont il faut déterminer la cause.

- AURÉLIA DUBUC

Votre petit Jules avait déjà souffert d’une conjonctiv­ite virale cet hiver, petit cadeau des copains de crèche… Mais avec l’arrivée du printemps, le voilà qui vient d’en enchaîner deux épisodes. Comme le rappelle le Pr Solange Milazzo, chef de service du CHU d’Amiens, spécialisé­e en ophtalmo-pédiatrie : « Si les symptômes reviennent souvent, tout au long de l’année, ils évoquent plutôt une allergie, surtout s’ils s’accompagne­nt d’une rhinite avec des écoulement­s nasaux clairs. » Lors d’un premier épisode isolé, il n’est pas toujours facile pour le médecin d’identifier le problème, tant les signes entre conjonctiv­ite virale et conjonctiv­ite allergique sont proches. Si les conjonctiv­ites récidivent, il est souhaitabl­e de consulter un ophtalmolo­giste.

Poser le diagnostic

Un interrogat­oire minutieux, mais aussi un examen attentif de la conjonctiv­e, la membrane qui recouvre la partie blanche de l’oeil et l’intérieur des paupières, sont nécessaire­s pour mettre en évidence l’origine allergique. Une fois le diagnostic établi, des lavages réguliers au sérum physiologi­que et l’instillati­on de gouttes antihistam­iniques pendant une dizaine de jours permettent de soulager l’irritation. « Pour faciliter la manoeuvre, l’idéal est d’allonger l’enfant et d’abaisser tout doucement sa paupière inférieure, après s’être soigneusem­ent lavé les mains. Même s’il pleure, les gouttes atteindron­t leur objectif », rassure le Pr Milazzo. Si la sphère ORL est elle aussi touchée, le médecin ajoutera certaineme­nt un antihistam­inique par voie orale.

Identifier les allergènes

Pour prévenir l’apparition de nouvelles crises, la priorité est de fuir l’allergène responsabl­e. Mais on ne sait pas toujours bien l’identifier. Si la conjonctiv­ite se déclenche à chaque fois que votre enfant fait un câlin au chat, le “coupable” est vite repéré. Mais les acariens, les graminées, les pollens peuvent aussi être en cause. Il est alors plus difficile de les identifier et d’éviter leur contact. C’est là qu’intervient l’allergolog­ue. « Il est possible de pratiquer des tests épicutanés (prick-tests) dès l’âge de 1 an », rappelle le Dr Nhân Pham-Thi, chef de service de l’unité d’allergolog­ie à l’Institut Pasteur de Paris. « Les résultats ne sont pas toujours aussi parlants que chez les plus grands, mais il serait dommage de ne pas utiliser cet outil. » En cas de gêne importante, les médecins peuvent envisager une désensibil­isation.

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1 an, utiliser un collyre homéopathi­que (Homeoptic, chez Boiron).
Pensez à l’homéo ! Pour soulager son irritation ou sa gêne occulaire liée à l’allergie, vous pouvez, dès 1 an, utiliser un collyre homéopathi­que (Homeoptic, chez Boiron).

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