Parents

Garde partagée à domicile 10 règles d’or pour éviter les conflits

Pour plus de tranquilli­té et de flexibilit­é, vous préférez prendre une nounou à domicile et partager les frais de garde avec une autre famille. Pourquoi pas ? Mais pour maintenir l’entente cordiale avec les autres parents, mieux vaut respecter certaines r

- ELODIE CHERMANN

1. Soignez le casting

La base, pour éviter les problèmes, c’est la proximité géographiq­ue. « Si vous devez traverser la ville pour déposer votre petit chez votre co-famille, vous allez en effet vite vous épuiser ! », prévient Sandrine Bizet, directrice d’Adoq, associatio­n de garde d’enfants à domicile à Lyon. Mais cela ne saurait être le seul critère à prendre en compte. En général, une garde partagée dure deux ans, parfois trois. Une éternité quand on ne s’entend pas bien… La priorité numéro un, lorsqu’on fait nounou commune, c’est donc d’être en harmonie sur le mode de vie et les principes éducatifs. « Pour en avoir le coeur net, proposez de rencontrer l’autre couple avec les enfants », conseille Sandrine Bizet. « Vous vous rendrez compte assez vite de ce que les parents laissent faire ou pas. » Il est rare de tirer le bon numéro du premier coup. Pour éviter de vous retrouver à faire un choix par défaut, que vous pourriez vite regretter, donnez-vous du temps. Anticiper vous permettra aussi d’organiser une période d’adaptation, qui sera aussi utile à vous qu’à votre enfant.

2. Choisissez ensemble la nounou

Toutes les familles n’ont pas forcément les mêmes attentes. « Certaines vont insister davantage sur l’éveil, d’autres plus sur l’alimentati­on », constate Sandrine Bizet. Dans un premier temps, établissez, chacun de votre côté, une liste de critères de sélection, avec un ordre de priorité : qualificat­ions, expérience, disponibil­ité… Puis croisez vos grilles respective­s. L’objectif est que vous soyez sur la même longueur d’onde pendant les entretiens de recrutemen­t. Votre co-famille a déjà un contrat avec une auxiliaire parentale? Avant d’aller plus loin, prenez bien le temps de la rencontrer. La garde partagée est un mariage à trois. Une fois que vous serez engagés, vous ne pourrez pas faire machine arrière aussi facilement.

3. Calez la logistique du quotidien

Définissez bien d’entrée de jeu, par écrit, les modalités pratiques de la garde : alternerez-vous les domiciles chaque semaine, comme il est d’usage? Quels horaires fixerez-vous à la nounou? Comment répartirez-vous les lits pour la sieste? L’idéal, c’est évidemment que les deux familles puissent proposer à peu près les mêmes conditions d’accueil. Si ce n’est pas le cas, « assurez-vous a minima que chaque enfant ait sa place et se sente bien accueilli», conseille Patrice Le Ray, cofondateu­r du réseau Kangourou Kids, gérant de l’agence de Toulouse Ouest.

4. Soyez vigilants sur la montre!

Si vous voulez que votre union soit une réussite, évitez le plus possible les retards, le matin comme le soir. Pas question d’accueillir l’autre enfant en peignoir quand la garde se déroule chez vous. Question de respect !

5. Préparez-vous aux situations d’urgence

Une panne de métro ? Une réunion de travail qui se prolonge? Ça peut arriver! Pour ne pas vous retrouver pris au dépourvu, il est fondamenta­l de connaître votre marge de manoeuvre dans ce genre de cas. L’autre famille est-elle arc-boutée sur les horaires, ou est-elle prête à vous dépanner pour faire la jonction avec la nounou ? Profitez-en au passage pour vous mettre d’accord sur la conduite à tenir quand l’un des enfants est malade… c’est-à-dire finalement assez souvent! Plus vous mettrez les choses au clair au début, mieux la relation se passera ensuite.

6. Divisez les frais

« Le plus simple, c’est de tout partager en deux : repas, couches, liniment, poussette double…», recommande Olivia Hurtebize, auxiliaire de puéricultu­re. Mais lorsque les enfants ne sont pas du même âge, les besoins peuvent être sensibleme­nt différents. Pour préserver la paix des ménages, il est parfois préférable que chacun apporte tout le nécessaire pour son enfant.

7. Coordonnez vos agendas

Les vacances, la plage, le soleil… ça vous semble loin. Un conseil: n’attendez pas la dernière minute pour mettre le sujet sur la table. Rappelez-vous: votre auxiliaire parentale a droit à au moins deux semaines continues de congés payés entre le 1er mai et le 31 octobre. Pour lui permettre de les prendre, il est impératif d’accorder vos violons car votre nounou ne peut pas se couper en deux ! Vous décidez de partir en dehors de la période prévue initialeme­nt dans le contrat? Libre à vous, mais sachez que vous devrez continuer malgré tout à lui verser son salaire.

8. Respectez l’équilibre des tâches

« La nounou est payée d’abord et avant tout pour s’occuper des enfants », rappelle Olivia Hurtebize. Lui demander de lancer une machine ou de faire un brin de ménage pendant leur sieste, d’accord. Mais gare quand même à ne pas trop la charger quand la garde se passe chez vous. Les autres parents pourraient vite se sentir lésés.

9. Cultivez le dialogue

« Vous faites l’effort d’avoir un appartemen­t propre et rangé quand l’autre enfant arrive, mais ce n’est pas réciproque ? Ne laissez pas le malaise s’installer », insiste Olivia Hurtebize. Provoquez sans tarder une discussion franche et posée avec l’autre famille. «Oser dire que la situation ne vous convient pas vous assoit dans votre qualité de parent », indique l’auxiliaire de puéricultu­re.

10. Relativise­z

« Vous avez le droit d’avoir un minimum d’exigences. Mais à partir du moment où les principes de base sont respectés, à savoir la sécurité de votre enfant, son rythme de sommeil et son alimentati­on, faites preuve d’une certaine souplesse», tempère toutefois Olivia Hurtebize. Parce que, comme en amour, l’accord parfait n’existe pas !

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France