Votre “bébé” rentre en maternelle ?
10 conseils pour qu’il parte d’un bon pied
1. N’en parlez pas trop
Un tout-petit vit dans le présent, et votre enfant va découvrir les différentes facettes de son nouvel environnement une à une, comme d’habitude. Inutile d’en parler trop à l’avance. Quelques jours avant la rentrée, habituez-le aux lieux, faites une ou deux fois le chemin que vous emprunterez avec lui pour se rendre à l’école. Entourez la date de la rentrée des classes sur le calendrier et comptez avec lui les jours qui restent avant le grand jour.
Pour le motiver, vous pouvez lui acheter un sac à dos qui lui plaît. La lecture de quelques livres sur le thème de la rentrée et de l’école permettra de le familiariser avec son futur univers.
2. Expliquez-lui ce qu’on fait concrètement à l’école
Comme tout novice, votre tout-petit a besoin d’informations claires. Décrivez-lui le déroulement précis d’une journée à l’école, les activités, l’heure des repas, l’heure de la sieste… Dites-lui qui va l’accompagner le matin, qui viendra le chercher le soir. Expliquez-lui ce qu’on attend d’un élève de maternelle : il doit être propre, il doit savoir s’habiller et se déshabiller sans aide, mettre et enlever ses chaussures tout seul, passer aux sanitaires pour se laver les mains après les toilettes et avant le repas de la cantine, reconnaître ses étiquettes et prendre soin de ses affaires.
3. Valorisez son statut de “grand”
Pour booster sa confiance en lui, n’hésitez à valoriser le cap important qu’il s’apprête bientôt à passer : « En rentrant à l’école, tu vas apprendre des nouveaux jeux et aussi plein de choses intéressantes qui vont t’aider quand tu seras grand. Tu pourras réaliser tes rêves: devenir docteur, pilote de ligne, ingénieur… » Faire le lien entre l’école et l’avenir, c’est motivant pour un petit. Et s’il est un peu jaloux du petit frère ou de la petite soeur qui restera à la maison avec maman, rajoutez-en une couche : « L’école, c’est pour les grands, les tout-petits continueront à jouer à la maison comme des bébés, alors que toi, tu apprendras beaucoup de choses. Le jeu, c’est du plaisir et c’est très bien, mais avec l’école, c’est la vraie vie de grand qui commence ! »
AVEC SA MAMAN, ELLE PLEURAIT!” “Quand c’était ma femme qui emmenait Ninon à l’école, elle pleurait tous les matins. J’ai pris le relais pour dédramatiser et ça a marché! SYLVAIN, papa de Ninon.
4. Préparez-le aux inévitables frustrations
L’entrée en maternelle coïncide avec le début des apprentissages scolaires et de certaines contraintes. Positiver c’est bien, mais ne lui “vendez” pas l’école comme un loisir permanent. Bienvenue dans le monde de la réalité ! N’hésitez pas à évoquer les frustrations que votre petit trésor ne manquera pas d’éprouver. À la maison, il fait globalement ce qui lui plaît. S’il a envie de dessiner ou de jouer au ballon, il le fait. Et quand il a envie d’arrêter, il arrête. Prévenez-le qu’en classe, on fait ce que demande la maîtresse, au moment où elle le demande et on ne peut pas “zapper” si ça ne nous plaît pas! Parfois, il devra dessiner alors qu’il n’en a pas du tout envie. Et parfois, il devra cesser de jouer parce que la récréation est finie. Autre sujet sensible: la sieste! En petite section, elle a lieu en début d’après-midi et s’il n’en fait pas à la maison, il va falloir qu’il se plie à cette routine. Sans oublier les repas à la cantine : il devra manger ce qui est proposé, il ne pourra pas choisir !
5. Développez son intelligence sociale
Mettez-vous à sa place et essayez d’imaginer ce qu’il va vivre. À la maison, il est l’objet de toute votre attention. Une des difficultés majeures sera d’accepter qu’à l’école, les adultes présents ne sont pas à sa disposition, qu’il y a une seule maîtresse ou un seul maître pour 25 enfants et qu’il faudra qu’il attende son tour pour parler. Une autre difficulté est d’accepter le groupe, accepter de se retrouver un parmi tous les autres et d’être confronté pour la première fois à des enfants dont certains seront plus doués en dessin, plus agiles, plus rapides à la course… Il va falloir aussi lui apprendre la notion de partage. Inutile de vous adresser à votre enfant comme à un adulte, de lui infliger des discours moralisateurs sur la générosité et le don. À son âge, il n’est pas capable de comprendre ces notions abstraites. C’est par les actes qu’il peut intégrer la notion de partage et de solidarité. Jouez avec lui à des jeux de société, demandez-lui de faire un dessin pour quelqu’un d’autre, de donner un de ses biscuits à un copain du square, de faire un gâteau pour que toute la famille en mange…
6. Apprenez-lui à se protéger
À l’école, il se fera des copains, c’est certain. Apprenez-lui à observer les autres enfants, à aller vers ceux qui sourient, à proposer des jeux à ceux qui sont ouverts, sympathiques et qui ont envie de jouer avec lui. Préparez-le aussi à côtoyer des élèves qu’il ne connaît pas et qui ne seront pas forcément gentils. Il pourra être confronté à des moqueries, des grimaces, de l’agressivité, du chahut, des provocations… Certes, il n’est pas question de lui faire un tableau négatif de ce qui l’attend, mais pour