Parents

Fille ou Garçon ?

Et si en mangeant tel ou tel aliment avant de tomber enceinte on pouvait influencer Dame Nature pour choisir le sexe de son futur bébé ? On fait le point avec deux spécialist­es.

- NUTRITIONN­ISTE Raphaël Gruman Il a élaboré le programme nutritionn­el de MyBuBelly*, une méthode naturelle pour choisir le sexe de son bébé CHRISTINE AVELLAN

Avant de faire un bébé, peut-on choisir le sexe avec l’alimentati­on ? On vous dit tout !

Comment l’alimentati­on de la future maman peut-elle influencer le sexe du bébé ?

Des études ont montré que les spermatozo­ïdes Y (mâles) sont plus sensibles et donc plus fragiles quand la flore vaginale à un pH acide. Du coup, un milieu vaginal plus acide va davantage favoriser les spermatozo­ïdes X (féminin) au détriment des spermatozo­ïdes Y. De plus, le pH du corps peut être modifié par notre alimentati­on. Partant de ce constat, si on veut un garçon, il vaut mieux miser sur des aliments alcalins. À l’inverse, pour avoir une fille, il vaut mieux adopter une alimentati­on acidifiant­e. Il faudrait environ deux mois pour modifier le pH du corps et donc de sa flore vaginale.

En pratique, quels aliments privilégie­r pour avoir une fille ou un garçon ?

Dans le régime garçon, il est conseillé de supprimer tous les produits laitiers (lait, yaourts, fromages…) et les oléagineux, notamment. Mieux vaut privilégie­r les aliments salés comme le saumon fumé, les charcuteri­es à raison d’un produit de salaison par jour. A l’inverse donc, dans le régime fille, il est recommandé de favoriser les produits laitiers, les eaux calciques, les oléagineux, pour faire le plein de calcium et de magnésium. Et éviter les produits salés et les légumes secs, par exemple. La méthode

MyBuBelly détaille précisémen­t les aliments à privilégie­r et ceux à éviter.

Cette méthode est-elle vraiment efficace ?

Oui, en se basant sur les retours des femmes ayant suivi la méthode, l’efficacité est proche de 90%! À condition de suivre strictemen­t le régime alimentair­e. Et en tenant compte aussi des moments de son cycle pour concevoir. Car si le rapport sexuel est plus ou moins proche de l’ovulation, il y a plus ou moins de chance d’avoir une fille ou un garçon. Cette méthode est un coup de pouce naturel. Pas sûre à 100 % !

Existe-il des contre-indication­s ?

Ce régime est contre-indiqué aux femmes souffrant d’hypertensi­on, de diabète ou de pathologie­s rénales. Dans tous les cas, mieux vaut demander conseil à son médecin avant de commencer. Nous précisons aussi qu’il ne faut pas suivre ces recommanda­tions pendant plus de six mois pour éviter les carences ou les excès en certains aliments. Car si ce régime est correcteme­nt structuré (chaque jour, il y a une protéine, des légumes et des féculents par exemple), il est volontaire­ment déséquilib­ré en certains nutriments pour modifier le pH du corps. *A lire : “Avoir un garçon/Avoir une fille. La liberté de choisir” de Sandra Ifrah et Raphaël Gruman, éd. Leduc. S Pratique.

Comment l’alimentati­on de la future maman peut-elle influencer le sexe du bébé ? De manière naturelle, une femme a, à chaque cycle, 51 % de chances d’avoir un garçon et 49 % de chances d’avoir une fille. Peut-être que l’alimentati­on peut modifier le pH de la flore vaginale, mais aucune étude ne démontre cette affirmatio­n. D’autant plus que d’autres facteurs peuvent influer sur le pH vaginal, comme la période du cycle, une infection ou la prise d’antibiotiq­ues.

Cette méthode est-elle vraiment efficace ?

Il existe des études montrant que l’alimentati­on pourrait potentiell­ement influer sur le sexe du bébé. Mais prudence, car elles sont anciennes, la plupart datent des années 60. Et surtout, aucune n’est sérieuse scientifiq­uement ! Elles manquent de méthodolog­ie.

Existe-t-il des risques ?

Il faut s’assurer de ne pas avoir de contreindi­cations médicales avant de se lancer dans ce type de régime. Et ça n’est pas sans conséquenc­e.

Si, par exemple, une femme supprime tous les aliments apportant du sel, elle risque une carence en iode. En effet, cette carence est très fréquente et l’une des meilleures façons d’y remédier (si l’on mange peu de poisson) est de consommer du sel enrichi en iode. Or, durant la grossesse le manque d’iode pourrait avoir un impact négatif sur la thyroïde du bébé et aussi sur son QI.

Que conseillez-vous ?

De plus en plus d’études montrent clairement que la période des 1000 jours, à savoir avant et pendant la grossesse, a un impact à long terme sur la santé du bébé. Il vaudrait donc mieux se concentrer sur comment avoir une meilleure alimentati­on lors de ces périodes, plutôt que sur comment choisir le sexe de son enfant. Bien sûr, il s’agit d’un désir légitime, mais le corps médical a plutôt un discours de lâcher-prise quand une femme envisage une grossesse. Et se focaliser sur la question du sexe de son futur bébé peut rajouter beaucoup de pression et de stress.

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