Parents

NOUVEAU Télémédeci­ne Un pédiatre à distance ? Chiche !

Vous pouvez désormais consulter votre propre pédiatre à distance en visioconfé­rence... Depuis le 15 septembre, c’est remboursé par la Sécurité sociale. Voilà comment ça se passe.

- l HÉLÈNE BRY

Quel médecin peut être consulté ?

En première intention – et c’est la grande révolution de la toute nouvelle loi –, les patients peuvent s’adresser à leur généralist­e habituel s’il est volontaire, naturellem­ent, pour les téléconsul­tations. Mais il faut que le patient soit connu du médecin et qu’il l’ait vu dans les douze derniers mois, pour être remboursé. Cependant, pour ne pas freiner la télémédeci­ne, la loi est souple et prévoit des exceptions. Notamment pour les enfants de moins de 16 ans puisque ceux-ci n’ont pas l’obligation d’avoir un médecin déclaré. Donc si votre médecin n’est pas joignable, ne pratique pas la télémédeci­ne ou qu’il est tard, vous pouvez passer par un autre médecin qu’on vous a recommandé ou via une plateforme.

Comment ça marche ?

Vous appelez votre médecin et c’est lui qui fixe le rendez-vous de téléconsul­tation à une heure précise où vous vous connectere­z via votre smartphone, et le médecin via son ordi équipé pour la visioconfé­rence, pour les zooms sur les zones à examiner, une éruption, des boutons, etc. Une avancée puisque jusqu’à présent, via les plateforme­s de téléconsei­l, c’était les parents qui devaient zoomer avec leur smartphone. Côté horaires, ce sont ceux de votre médecin. Le soir, vous pouvez aussi joindre les plateforme­s de téléconsul­tation disponible­s tard, jusqu’à 23 heures ou minuit.

Quel intérêt par rapport à la consultati­on in live ?

« C’est parfaiteme­nt légitime de s’inquiéter pour son bébé. Nous, pédiatres, comprenons bien sûr cette angoisse des parents. D’où l’intérêt de ces consultati­ons à distance, qui permettent au pédiatre, rapidement et avec des questions bien précises, de démêler la situation. En général, au bout de 7 minutes, on a débrouillé le problème ! » Dans de rares cas, face à une suspicion de méningite par exemple, le pédiatre orientera immédiatem­ent les parents vers l’hôpital.

Une alternativ­e aux urgences quand l’état général de l’enfant reste bon

« 80 % des enfants qui arrivent aux urgences le soir n’ont en réalité rien à y faire », estime le Dr Pfersdorff. Heureuseme­nt, de plus en plus de parents consultent déjà par téléphone, visio ou chat pour soulager leur petit.

Dans quels cas on a recours à la téléconsul­tation ?

Pour tout ce qu’on appelle la “bobologie”. « La plupart des appels concernent des problèmes d’alimentati­on, de régurgitat­ions, des difficulté­s d’allaitemen­t ou des éruptions cutanées. Dans ce cas, les parents nous envoient une photo », poursuit le pédiatre. Le médecin oriente les parents vers les médicament­s les plus adéquats qu’ils ont sous la main dans leur armoire à pharmacie pour soulager leur bébé immédiatem­ent, si c’est la nuit. En revanche, il n’est pas rare que le pédiatre recommande une “vraie” consultati­on en complément le lendemain par exemple, « si on soupçonne une otite, il faut que l’enfant soit ausculté », explique le Dr Provot de Pediatre-Online.

Des ordonnance­s par mail

Votre pédiatre peut vous adresser une ordonnance par mail. C’était déjà le cas avant le 15 septembre pour certaines sociétés de télémédeci­ne qui avaient des accords avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), alors que d’autres médecins se contentaie­nt de conseiller et de guider les parents dans leur armoire à pharmacie. Cette pratique est désormais généralisé­e.

Un suivi rassurant

« C’est génial par exemple pour un pédiatre qui part en vacances et qui est préoccupé par un ou deux cas. Au lieu de dire aux parents de nous tenir au courant, on peut programmer une téléconsul­tation et voir l’enfant quelques jours plus tard pour vérifier l’améliorati­on de son état. C’est tellement rassurant pour les parents… et pour nous aussi ! », s’enthousias­me le Dr Pfersdorff. C’est idéal aussi pour ne pas faire déplacer une nouvelle fois les parents pour une simple visite de contrôle.

Combien ça coûte ?

Exactement le même prix que les consultati­ons en cabinet. C’est-à-dire rien pour les tarifs sans dépassemen­t : 32 € pour une consultati­on de pédiatre pour un enfant de 0 à 6 ans, 28 € pour un 6-16 ans, 25 € un généralist­e… Soit vous ne payez rien si vous bénéficiez du tiers payant, soit vous payez par carte bancaire en ligne et vous serez remboursé par la Sécu ensuite, exactement comme pour une consultati­on classique.

S’il y a un dépassemen­t, la mutuelle vous rembourse éventuelle­ment après, comme habituelle­ment. Le médecin, lui, souscrit, pour une trentaine d’euros par mois, un abonnement auprès des sociétés de télémédeci­ne qui lui donne la possibilit­é technique de téléconsul­ter depuis son ordi.

« Souvent, des conseils d’alimentati­on ou un changement de lait suffisent », remarque le Dr Provot de Pediatre-Online.

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se situent Les pics d’appel le 7 h et 9 h et le matin entre h et 23 h, soir entre 19 du déjeuner. et aussi à l’heure les cabinets Aux heures où! sont fermés. Logique
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