“Le premier jour, j’ai dû m’occuper d’une autre petite Lila, drôle de coïncidence !”
ADELINE 37 ans, maman de Lila, 11 ans, et Mahé, 8 ans. Auxiliaire de puériculture
« J’avais pris six mois de congé parental. J’étais auxiliaire polyvalente, c’est-à-dire que je tournais sur plusieurs crèches municipales, en fonction des besoins. Mais j’étais quand même rattachée à l’une d’elles principalement. Avant ma reprise, j’ai envoyé un faire-part à ma crèche de rattachement, présenté Lila à mes collègues qui m’ont félicitée et offert des petits cadeaux. Le seul point stressant, c’est qu’on a beaucoup tardé à m’informer sur ma nouvelle crèche de rattachement. Et je ne savais pas quand je pourrais poser mes deux RTT par mois. Je téléphonais pour avoir des infos, mais ce n’était en fait jamais très clair.
J’étais contente de voir du monde
Il y avait aussi le souci du mode de garde. J’étais sûre que j’aurais une place en crèche familiale, mais un mois avant ma reprise, on m’a annoncé que non. Il a fallu trouver une nounou en urgence. L’adaptation a commencé une semaine avant ma reprise officielle. Mais le jeudi, catastrophe, j’ai dû me rendre à l’hôpital. Je faisais une grossesse extra-utérine ! Les jours qui ont suivi étaient un peu déprimants. Lila chez la nounou et moi toute seule à la maison…
J’ai repris le chemin du boulot trois semaines plus tard que prévu, pile aux 9 mois de Lila. L’avantage de cette situation, c’est qu’elle n’a pas du tout pleuré le matin et moi non plus. On était habituées. Finalement, je n’ai pas changé de crèche de rattachement. J’ai repris à 80 %, je ne bossais pas le vendredi, ni un mardi sur deux. Lila faisait des petites journées : son papa venait la chercher vers 16 heures.
Le premier jour, j’ai dû m’occuper d’une autre petite Lila, drôle de coïncidence ! Je me souviens que le plus dur c’était le matin, se préparer, déjeuner, réveiller Lila, la poser, arriver à l’heure… Pour le reste, j’ai de la chance ! Dans une crèche, les rondeurs et les vêtements cool, ça ne choque personne! Et j’étais contente de retrouver mes collègues, de voir du monde. Ce qui est sûr, c’est qu’en devenant maman, je suis devenue plus tolérante avec les parents! Je comprends mieux pourquoi on ne peut pas toujours appliquer les principes d’éducation auxquels on croit pourtant… »
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