Parents

« Je voulais retrouver une forme de liberté! »

- LILA,

« Indécise pendant ma grossesse sur la question de l’allaitemen­t, ce qui m’importait était la transmissi­on du colostrum. Mais je voulais aussi pouvoir participer aux apéritifs, en tant que bonne vivante que je suis! Zélia a tété trois jours, mais la montée de lait n’arrivait pas. Peut-être est-ce aussi lié à une réflexion d’une sage-femme: “Vous ne comptez PAS ne PAS allaiter, quand même?”. Heureuseme­nt, toutes n’étaient pas si culpabilis­antes! Au 3e jour, ma fille et moi étions épuisées. Mon conjoint m’a proposé de faire en fonction de mes envies. J’ai alors donné le biberon. Nous sommes rentrés chez nous quelques heures après. Tous les soirs, son papa a pu profiter de ce moment privilégié du coucher en lui donnant le bib. Ainsi, je pouvais prendre un apéro tranquille­ment ou m’occuper de moi! »

certaine liberté !!! « Le bib, c’est une… participer, Tout le monde peut aussi le grand le papa bien sûr, mais copine… » frère, la mamie, la

un masque « J’ai porté pose de la pendant la j’ai puis quand péridurale, » à pousser. commencé

Pendant l’accoucheme­nt, tout le monde portait un masque, ils se lavaient les mains en permanence. Moi-même, j’ai porté un masque pendant la pose de la péridurale, puis quand j’ai commencé à pousser et que le bébé sortait. Mais le masque ne me rassurait pas complèteme­nt, on sait bien que le risque zéro n’existe pas, et que les germes circulent quand même. Par contre je n’ai pas eu de test pour le Covid-19: je n’avais pas de symptômes et pas de raison particuliè­re de m’inquiéter, pas plus que qui que ce soit en tout cas. C’est vrai que je m’étais pas mal renseignée avant, j’étais un peu en panique, en me disant « mais si je l’attrape, si je le donne au bébé ? ». Heureuseme­nt tout ce que j’avais lu m’avait rassurée. Si on n’est pas “à risque”, ce n’est pas plus dangereux pour une jeune maman que pour une autre personne.

J’avais l’impression que l’hôpital se préparait pour vivre une guerre. Je les sentais préoccupés. On parlait d’une “vague” de malades qui allait arriver. Je sentais cette tension. Et nous, on était là, mon bébé et moi. Sans mon conjoint qui n’a pas pu nous rendre visite. J’avais hâte de rentrer à la maison ! Mais il a fallu attendre : Raphaël avait une jaunisse, qui ne passait pas malgré les traitement­s, ça m’inquiétait. Je suis restée le temps nécessaire. Tout le monde a été disponible pour moi, à l’écoute. Les médecins m’avaient dit : « Covid ou pas Covid, on a des patients et on s’en occupe, ne vous inquiétez pas, on vous soigne. » Ça m’a rassurée, j’avais peur que l’on me demande de partir pour laisser place à des cas plus graves liés à l’épidémie. À la maternité, c’était très calme. Cafétéria fermée, couloirs vides, visites interdites… On aurait dit un hôpital fantôme. Et puis quatre jours après la naissance, j’ai eu le feu vert pour la sortie ! Raphaël était guéri. Le papa est venu nous chercher. Lui qui d’habitude conduit “à la parisienne”, disons, là il était hyper précaution­neux, il roulait tout doucement, ralentissa­it à bloc sur les dos-d’âne… pour nous éviter la moindre secousse. Quelle joie de se retrouver ! Au début, il était un peu… timide avec son fils : il faut dire que c’est un peu perturbant, il m’avait laissé avec un gros ventre, il me retrouve avec un bébé de 4 jours dans les bras ! À la maison, on a vite trouvé notre rythme. C’est un super papa, très impliqué. Une sage-femme vient à la maison tous les deux jours, pour le bébé et pour moi. Mais ça y est, c’est la vie “normale”, même si le confinemen­t nous empêche pour l’instant de présenter Raphaël à nos familles. Finalement, dans ces circonstan­ces, on s’en est bien sortis.

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maman de Zélia, 7 ans.
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