Il triche sans arrêt !
Que ce soit en classe, aux jeux de société ou en sport, tout est sujet à la triche et à la mauvaise foi ! Un comportement pas inhabituel à cet âge, mais qui peut vite tourner au drame… Alors, on dégoupille !
En classe, Louis, 7 ans, copie sur son voisin. En sport ou lors des jeux de société en famille, il grappille des points imaginaires et change les règles du jeu à son avantage. « Rien d’étonnant chez ces enfants qui entrent tout juste dans l’âge de raison et qui veulent gagner et être les meilleurs. Souvent, c’est la solution la plus simple qu’ils trouvent pour s’assurer la victoire ! », rassure Sabine Duflo*.
On essaie de comprendre son mobile
« Tout enfant a une propension plus ou moins forte à tricher, c’est naturel », explique la psychologue. Pour saisir ses motivations, on l’observe pour comprendre le contexte qui le pousse à agir ainsi. Peut-être que Louis ne supporte pas de perdre. Peut-être aussi qu’il n’a pas encore conscience de devoir respecter les contraintes. Ou qu’il a déjà un tempérament à vouloir contourner ou transgresser les règles ? S’il joue la mauvaise foi uniquement en présence de la même personne, il se sent sûrement en infériorité par rapport à elle. Mais si la tricherie est permanente, ça évoque un caractère possessif. Il cherche alors à éliminer les concurrents et potentiels prédateurs ! Parfois c’est douloureux, l’échec débouchant sur des scènes de panique, de colère, voire de violence. « Plus généralement, cette attitude exprime un sentiment d’insécurité lié à un manque d’estime de soi ou, au contraire, à un trop-plein d’assurance, qu’il est heureusement possible de rééquilibrer pour ne pas que ce défaut s’aggrave », commente l’experte.
On la rassure en consultant
Entre l’apparition des seins et des règles, il s’écoule environ deux ans. À 8 ans, on considère que ça ne perturbera pas la croissance de l’enfant. D’ailleurs, il n’y a pas de moyens d’influer sur sa future taille à cet âge. En revanche, si la poussée mammaire survient avant, on fera une radio de la main gauche pour observer la croissance et la maturation de l’os, des tests sanguins et une échographie pour voir si l’utérus a changé de taille et de forme. Ce sera le signe que la puberté a vraiment débuté. Un traitement pourra alors être mis en place pour ralentir le processus et permettre à l’enfant de continuer à grandir. Malgré tout, à 8 ans, une consultation chez le médecin permet de répondre aux questions de la petite fille et de la rassurer. En attendant, on lui rappelle que ce n’est pas une maladie, mais une étape normale de développement.
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