Tout doux, l’été…
Ce drôle de printemps nous a quand même appris une chose : que c’est possible « la vie autrement ». Ça nous paraissait irréalisable, puis, forcés par cette situation inédite de “confinés”, on s’est surpris à ralentir et à y prendre goût. A revoir nos priorités. A apprécier parfois (faut le dire vite mais bon !) de faire des bricolages improbables en boîte d’oeufs et même l’école à la maison… et en tout cas de partager plus de choses avec eux. Sans survoler. Du p’tit déj au dîner, en passant par la tartine de beurre de 4 heures, tous collés serrés devant la fenêtre côté sud.
On s’est surpris à apprécier le goût des choses simples. Ça sonne comme un vieux slogan publicitaire des années 80, et pourtant… sortis du rythme effréné que l’on connaissait dans « le monde d’avant », on s’est un peu tous redécouverts.
Résultat : en post-confinement, la tendance du “Slow parenting” s’accélère. Il est devenu urgent de laisser le temps au temps, de redécouvrir nos loulous et de les regarder se découvrir eux-mêmes. En ce début d’été, vous êtes nombreux à nous confier votre envie de déconnexion, et de reconnexion à l’essentiel, en famille.
Alors maintenant qu’on a enfin le droit de bouger au-delà de 100 kilomètres, et maintenant qu’on peut enfin foncer voir ailleurs si on y est, profitons-en pour y aller… tout doucement ! Sans essayer, comme chaque été d’être sur tous les fronts ou de faire tenir 46 heures en 12, soi-disant pour en “profiter”. Et si on commençait par voir le trajet comme une expérience à part entière, qui a le droit de s’éterniser un peu ? D’abord, on met dans le coffre les petites valises qu’ils ont pris le temps d’imparfaitement remplir eux-mêmes – on dit merci aux haltes vomi qui permettent aussi de profiter du paysage, de découvrir des petits villages insoupçonnés et de compter les pois sur le dos des coccinelles, puis on les écoute s’époumoner en boucle sur la Reine des neiges. En résistant à l’envie d’appuyer sur l’accélérateur… Slow, on a dit !