Parents

Il veut toujours suivre les grands

Limites pour garantir sa sécurité et préserver la tranquilli­té des aînés.

- DOROTHÉE BLANCHETON

Isaiah, qui vient d’avoir 2 ans, adore son grand frère. Dès que celui-ci rentre de l’école, il s’empresse de le suivre partout pour jouer avec lui. À la crèche comme au parc, il cherche aussi la compagnie des plus grands. Il essaye alors de grimper aux structures pour faire comme eux, quitte à écoper de quelques bleus. « Le mimétisme est une forme d’apprentiss­age qui apparaît très tôt. C’est naturel et sain car ça montre que l’enfant a envie de grandir. C’est aussi une façon de faire partie d’un groupe et c’est rassurant pour lui », explique Florence Albinhac-Morel*, psychologu­e clinicienn­e à Paris.

Il construit sa personnali­té

Au quotidien, son jeune âge le limite. Mais au contact des grands, l’enfant découvre tout ce qu’il pourrait faire. Il est tiré vers le haut et devient actif en les suivant. Il reprend alors un peu de pouvoir et parvient à dépasser ses frustratio­ns. Par ailleurs, « à cet âge, l’enfant se rend compte qu’il est un être différenci­é des autres. Il essaye de se mettre à leur place, pour comprendre ce qu’ils ressentent. Il veut voir s’il peut l’éprouver lui aussi. Avec le jeu, il apprend le “je”. Il construit sa personnali­té », ajoute la psychologu­e. Avec les plus grands, l’enfant trouve donc un moteur pour grandir.

On pose des limites de sécurité

S’il dépasse ses limites et progresse, il peut aussi se mettre en danger. On empêche donc, avec bienveilla­nce, les prises de risques inutiles. On lui dit qu’il est trop petit pour ça, mais qu’il pourra plus tard. « Si on le laisse faire, il se sentira en danger. Or il a besoin qu’on le limite, qu’on le frustre pour construire ses bases narcissiqu­es. C’est ce qui lui permet de comprendre qu’il existe par lui-même », précise Florence Albinhac-Morel. Les grands peuvent aussi en avoir assez d’être suivis. Pour éviter les conflits, on lui apprend à demander l’autorisati­on et à respecter le désir de solitude des aînés. Si son grand frère est déjà avec un parent, c’est l’adulte qui décide si le plus jeune peut se joindre à eux ou pas. On évite aussi d’interdire à l’aîné certains privilèges sous prétexte que son cadet ne peut pas en faire autant. On marque ainsi la différence entre chacun et on y gagne, car plus les enfants sont différenci­és, moins il y a de rivalité entre eux !

*Son site web : www.psychologu­e-paris-albinhacmo­rel.fr

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Tartiné de la tête aux pieds !

Même avec ces précaution­s, on ne fait pas l’impasse sur la crème solaire ! « Tous les enfants, aux peaux claires comme aux peaux mates, doivent être protégés par une lotion solaire spécialeme­nt conçue pour eux : hypoallerg­énique, sans paraben, sans parfum et résistante à l’eau. « Peu importe la texture (lait, brume…), ce qui compte, c’est le niveau de protection qui doit correspond­re à un SPF 50, voire 50 + », précise le Dr Desvignes. On l’applique avant l’exposition sur toutes les parties du corps exposées : nuque, cou, oreilles, dessus des mains et des pieds, et on renouvelle l’applicatio­n toutes les deux heures.

l(*) Membre de l’AFPA (Associatio­n Française de Pédiatrie Ambulatoir­e).

Côté lunettes, on privilégie

: des montures enveloppan­tes rayons elles permettent de filtrer les

% des latéraux qui représente­nt 20 dans rayons qui atteignent l’oeil, le cas de montures classiques.

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