Parents

Il est accro aux jeux vidéo

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Sitôt rentré de l’école, Anatole se rue sur sa console de jeux vidéo. Le week-end, il préfère rester dans sa chambre à jouer plutôt que de se promener avec sa famille ou sortir s’amuser avec ses copains. À la maison, la situation devient tendue et le faire décrocher n’est pas évident : « Les jeux vidéo contiennen­t des défis et des récompense­s à gagner en continu. L’enfant progresse rapidement d’un niveau à un autre. C’est très satisfaisa­nt. Et puis, quand on est timide, on peut rester anonyme en se cachant derrière un avatar qui permet de réaliser des choses qu’on n’imagine pas pouvoir faire dans la vie réelle », explique Lucia Romo, professeur­e de psychologi­e clinique à l’université de Nanterre.

Mais lorsqu’on perd le contrôle et qu’on n’arrive plus à s’en passer, il y a un problème !

Des répercussi­ons sur son comporteme­nt

L’addiction est un processus multifacto­riel : il y a d’une part l’attrait que suscitent les écrans et les jeux vidéo grâce à leurs multiples fonctionna­lités.

Et d’autre part, des facteurs personnels comme « des problèmes d’estime de soi, d’anxiété, de timidité, d’impulsivit­é, d’attention ou une dépressivi­té qui peuvent favoriser cette dépendance.

Si la famille ne prend pas ses repas ensemble, ne partage pas d’activités ou de moments d’échanges, ça peut aussi faciliter l’addiction », ajoute Lucia Romo. Pour avoir une idée du niveau de dépendance de l’enfant, plus que le temps passé sur les jeux vidéo, on observe surtout son comporteme­nt. Peut-il imaginer se passer de console une demi-journée ? Dans quel état ça le met ?

Son comporteme­nt est-il compulsif, est-il sédentaire, irritable, triste, replié sur lui-même ? La dépendance peut entraîner des troubles du sommeil, car l’enfant y joue souvent tard.

Il peut aussi rencontrer des problèmes de concentrat­ion en classe en raison de son manque de sommeil et voir ses résultats scolaires chuter.

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