Il est hypersensible
Très émotif, sensible aux bruits et aux odeurs, et très empathique, il ne se sent pas tout à fait comme les autres. On peut l’aider à faire face et à apprivoiser ses émotions.
De la tristesse intense à la forte excitation, la palette des émotions d’Ilan est très large. Il entend des sons et sent des odeurs que la plupart de ses camarades ne perçoivent pas. Il peut aussi se sentir triste quand une personne à côté de lui l’est. En fait, il est hypersensible ! Ilan n’est pas un cas isolé, loin de là : l’hypersensibilité toucherait 30 % de la population.
Chaque nouvelle situation demande du temps
« L’hypersensibilité, c’est un tempérament, pas une pathologie. L’enfant fait un traitement en profondeur de l’information, donc chaque situation nouvelle lui demande plus de temps : rentrer à l’école, rencontrer de nouvelles personnes, faire un nouvel exercice… », explique Saverio Tomasella, docteur en psychologie et spécialiste de l’hypersensibilité. En revanche, une fois que l’enfant a appris à connaître la situation, il va plus vite que les autres. On respecte donc sa vitesse, on ne le presse pas, sinon on risque de l’inhiber.
Pour les devoirs, les jeux libres, on laisse faire.
« Les enfants hypersensibles perdent leurs moyens quand on les observe. À 8 ans, c’est l’âge où ils deviennent indépendants, ils ont besoin qu’on les laisse tranquilles et qu’on leur fasse confiance. Mais c’est bien de les encourager à nous poser des questions s’ils en ont besoin », poursuit le psychologue.
On crée un coin refuge
On peut ainsi accompagner son enfant dans ses émotions. Ça peut passer par le dialogue, parler avec lui de ce qu’il ressent et comment ça se manifeste dans son corps. On peut aussi lui proposer de dessiner son émotion, de la danser ou même de la mimer. Ça lui permet de la reconnaître et de l’accueillir.
Dans certaines situations, à l’école ou dans les magasins, l’enfant peut vite être envahi par ses émotions et se sentir très fatigué. On peut alors aménager un coin refuge à la maison, ou dans la classe, si c’est possible. On crée un petit espace cosy avec un tapis, des coussins, un doudou, une tente, etc. dans lequel l’enfant peut se détendre et se ressourcer quelques minutes dès qu’il en ressent le besoin.