Parents

Il ne mange rien à la cantine

Qu’il reste à la cantine tous les jours ou deux fois dans la semaine, les repas ne se passent pas si bien ! Comment l’aider (et détresser par la même occasion !) ?

- CHRISTINE AVELLAN *Auteur de “100 idées. Pour développer l’autonomie des enfants grâce à l’ergothérap­ie”, éd. Tom Pousse.

Les légumes ne sont pas bons, la viande est trop dure, etc. » Quand la maman de Jules lui demande comment c’était à la cantine, il fait la soupe à la grimace ! Mais y a-t-il vraiment un problème ? Déjà, avant de s’imaginer notre enfant affamé parce qu’il n’a rien mangé le midi, on peut en parler à la maîtresse. Si vraiment, il ne mange rien au repas, c’est sûr que le personnel présent pendant les repas, les ATSEM (agent territoria­l spécialisé des écoles) en avertiront l’enseignant. Ensuite, on relativise. Parce qu’il peut vous dire qu’il n’a rien mangé, mais a tout de même avalé quelques rondelles de concombre, un peu de poisson et un yaourt. Ce qui n’est pas si mal. « Et si à la maison, les repas sont en dents de scie, c’est peut-être qu’il est encore en période de néophobie alimentair­e. Cette phase provisoire (mais délicate) peut durer jusqu’à 5-6 ans », précise Gwendoline Janot*, ergothérap­eute.

Trouver les raisons à son manque d’appétit

Pourquoi un enfant mange peu ou pas à la cantine ? « En réalité, les raisons peuvent être multiples, assure-t-elle. Par exemple, certains sont tellement pressés d’aller jouer à la récré qu’ils mangent peu pour aller plus vite. D’autres sont gênés ou stressés à cause du bruit et de l’agitation ambiante. Parfois aussi, les couverts proposés ne sont pas adaptés aux petites mains, ce qui peut rendre le repas difficile. D’autres sont perdus face à des aliments qu’ils n’ont pas l’habitude de manger. D’autres encore refusent simplement de manger parce qu’un légume qu’ils détestent a touché les autres aliments… »

Les bons réflexes pour calmer la situation

On parle avec l’enseignant, mais pas tous les jours pour ne pas transforme­r un simple incident en problème récurrent. Et on adopte quelques bons réflexes. Par exemple, on résiste à la tentation de lui proposer des goûters trop copieux. Car il risque de manger beaucoup de gâteaux et de ne plus avoir faim au dîner, pour des aliments plus intéressan­ts nutritionn­ellement. On se rassure aussi en se disant que l’équilibre nutritionn­el se joue sur plusieurs jours. Et on évite ainsi de lui donner trop à manger le soir. Tout simplement parce qu’il ne mangera pas plus que de raison. Par contre, on peut essayer de rééquilibr­er un peu les choses, en lui proposant des plats complets avec des protéines s’il n’en a pas mangé le midi.

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