Parents

Il est dysorthogr­aphique

Ses cahiers sont truffés de mots alambiqués, de lettres inversées… Pas de panique ! Sa dysorthogr­aphie peut s’atténuer en reprenant les bases et en prévoyant des aménagemen­ts.

- DOROTHÉE BLANCHETON

L’enseignant­e de Guillaume a remarqué ses difficulté­s à identifier les lettres et les sons pour ensuite les écrire. Elle incite ses parents à consulter le médecin pour faire un bilan, le diagnostic des troubles “dys” pouvant se faire dès la fin du CE1. Le bilan, auditif, visuel, psychologi­que et orthophoni­que permet d’avoir une vision complète. Ici, Guillaume souffre d’un trouble de l’orthograph­e, qui apparaît lors de l’apprentiss­age du code alphabétiq­ue, quand on apprend la correspond­ance entre un son (phonème), une lettre et son écriture (graphème).

Il y a trois types de dysorthogr­aphie

Elle peut être phonologiq­ue : l’enfant transcrit mal un son, se trompe dans la séquence des lettres (“puole” au lieu de “poule”) ou des syllabes. Quand elle est dite “de surface”, l’enfant ne mémorise pas la forme des mots compliqués, qui ne s’écrivent pas comme ils s’entendent (“Monsieur”, par exemple). Enfin, la dyslexie mixte associe les deux. « Les dernières données scientifiq­ues insistent sur l’importance de bien installer le code phonologiq­ue chez l’enfant, idéalement avant le CP, pour atténuer la dysorthogr­aphie. On doit lui apprendre à décoder tous les sons d’un mot, et non les lettres, lui proposer des jeux de rimes… », confie l’orthophoni­ste Cécile Zamorano*. Lors de la rééducatio­n, l’orthophoni­ste revoit donc l’apprentiss­age du code phonologiq­ue avec une méthode plus visuelle et simplifiée : des codes couleur, des personnage­s associés aux mots…

Une fois l’enfant diagnostiq­ué, des aménagemen­ts sont possibles à l’école. Il peut obtenir un tiers-temps pour sa dictée, être évalué seulement sur sa leçon d’histoire, sans être pénalisé pour ses fautes d’orthograph­e, etc. De quoi limiter les blessures et l’inciter à rester motivé.

On poursuit les efforts chez soi

À la maison, on continue cette rééducatio­n de manière ludique. « On peut utiliser “l’enveloppe des mots” : dès qu’il lit ou reproduit un mot compliqué, ne s’écrivant pas comme il s’entend, l’enfant l’écrit et le met dans l’enveloppe. À la fin de la semaine, il les relit », propose l’orthophoni­ste. Autre idée : dessiner la difficulté. Pour se souvenir que “patte” prend deux “t”, on dessine un animal de face avec deux pattes. Et on lit des histoires, en incitant son petit à noter dans un calendrier de motivation** le nombre de pages lues par jour. Bien prise en charge, sa dysorthogr­aphie devrait peu à peu s’estomper. * Coauteure de “100 activités pour enfants dys” chez Nathan

**Le calendrier de motivation est à retrouver gratuiteme­nt sur dyscool.nathan.fr dans l’icône “télécharge­r les activités”

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trouble, Face à ce doit l’évaluation à l’école, personnali­sée. être

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