Parents

«Bien entoure» malgré mon accident, demain ne me fait plus peur »

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Il y a moins d’un an, la vie de Thomas a complèteme­nt basculé. Une banale chute, et le papa de 35 ans s’est retrouvé lourdement handicapé. Un combat qu’il peut mener grâce à sa famille et à son suivi médical. Et aussi, en partie, grâce à l’indemnisat­ion versée par son Assurance des Accidents de la Vie du Crédit Agricole pour pallier sa perte de qualité de vie et sa perte de revenus(1). Immersion au coeur de son quotidien : Thomas raconte.

15 h 30. L’interphone retentit. C’est Ugo, mon kiné depuis un an. Comme d’habitude, il sait qu’il va devoir patienter un peu devant ma porte. Entre les jouets de mon fiston qui jonchent le sol et sa poussette qui encombre le hall de mon entrée, c’est souvent un parcours du combattant pour arriver jusqu’à ma porte d’entrée. Un parcours qui paraît anodin mais, sur mes deux grosses et deux petites roues parallèles, l’exercice relève parfois du défi. Et pour cause, je me déplace en fauteuil depuis quelques mois.

LA CHUTE

15 h 34. Trois minutes de parcours. C’est mieux que la dernière fois. Il faut vraiment que j’apprenne à Léa, ma petite fille, à ranger ses affaires. L’an dernier, quand je suis tombé sur le dos, dans les allées de mon jardin verglacé, c’est elle qui a prévenu sa maman. Quel sang froid pour une petite fille. Elle m’a sûrement permis une prise en charge rapide par les urgences. Une banale chute qui a entraîné une grave lésion de la moelle épinière. Par chance, les fibres de celle-ci ne sont pas totalement rompues. En fait, ma moelle épinière et mon cerveau communique­nt

encore un peu. L’homme très actif que je suis a subi un énorme choc psychologi­que. Ma famille aussi. Mais l’espoir est revenu très vite. Et, grâce à Ugo et ses séances, je retrouve peu à peu des sensations et une légère capacité motrice. Même si c’est très lent. Marcher demain, non. Marcher un jour, peut-être.

15 h 40. Ugo prend son café, comme d’habitude, avant de commencer la séance. Ugo, c’est mon dernier espoir pour retrouver mes deux jambes. Ensemble, on lutte d’abord contre les escarres et les risques de phlébite : des complicati­ons qui peuvent survenir lorsqu’on ne mobilise plus le bas de son corps. On travaille aussi ma mobilité, et mes chances de remarcher.

RÉORGANISE­R LA MAISON

15 h 42. Il n’aura pas fallu longtemps à mon kiné pour qu’il remarque la réorganisa­tion de ma maison. Le canapé d’angle a disparu. Avec mon épouse, on l’aimait tant, c’était notre cadeau de mariage. Mais il était trop imposant, et m’empêchait de circuler librement dans mon salon. En posant sa tasse de café dans l’évier, Ugo a aussi remarqué que celui-ci était beaucoup plus bas que d’habitude. En fait, tout est désormais plus bas, à mon niveau : l’évier, les plaques de cuisson, le four, etc.

METTRE À NIVEAU

17 h. Séance terminée, Ugo range ses affaires et reprend un café. Je prends le temps de lui expliquer le réaménagem­ent de ma maison. C’est une équipe d’ergothérap­eutes qui m’a accompagné dans l’optimisati­on de l’espace de la maison : mise à niveau des meubles de la cuisine, baignoire à porte, poignées pour m’agripper, lavabo PMR, aménagemen­t d’une chambre au rez-de-chaussée… De quoi me permettre de réaliser les actes essentiels de la vie courante. Bref, il a fallu penser à tout.

AVEC L’AIDE DU CRÉDIT AGRICOLE

17 h 10. En plein milieu de notre conversati­on, mon épouse, Louise, est rentrée du travail. Elle n’a pas manqué d’expliquer à Ugo que l’aide du Crédit Agricole nous avait été essentiell­e pour réaménager notre maison et assurer mon maintien à domicile. Tous ces agencement­s mis bout à bout coûtent cher. Un investisse­ment qui nous a été permis grâce à l’indemnisat­ion dont on a pu bénéficier dans le cadre de notre Assurance des Accidents de la Vie. Tout a été pris en charge. Ce capital nous permet aussi de garder notre niveau de vie, car je ne travaille plus. La Sécurité sociale m’indemnise à hauteur de 50 % (2) de mon salaire depuis mon accident, et je suis en attente de réponses de la part de la Maison départemen­tale des personnes handicapée­s. Une chance que nous ayons souscrit à cette assurance, pour aujourd’hui nous en sortir et me donner toutes les chances de me concentrer essentiell­ement sur ma rééducatio­n.

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