On aide… “J’ai testé le don de lait”
Le don de lait maternel est vital pour nourrir les prémas. Il permet aussi aux mamans donneuses de continuer à produire assez de lait pour poursuivre l’allaitement de leur propre enfant. Lidwine en a fait l’expérience.
“J’avais trop de lait, alors autant le donner !”
« C’est quand j’ai repris le travail, après mon congé maternité, en septembre 2018, que j’ai vraiment commencé à tirer mon lait pour pouvoir le donner à la nounou le soir. Avant, pas besoin, car Joachim était allaité à la demande. Du coup, je n’avais aucune idée de la quantité qui lui était nécessaire. J’exprimais 600 ml par jour et la nounou m’a vite expliqué que Joachim, alors âgé de 4 mois et demi, n’en buvait que 300 ml ! Donc, plutôt que de jeter le surplus, je me suis dit que c’était l’occasion de donner mon lait au lactarium. Ma sage-femme m’avait parlé de cette possibilité et j’étais déjà sensibilisée car mes soeurs sont nées prématurément et en ont bénéficié ! »
“J’ai pris contact avec le lactarium de Tours.”
« J’ai d’abord contacté le lactarium par téléphone et les collectrices m’ont tout expliqué. J’ai rempli un questionnaire médical et fait une prise de sang pour s’assurer que tout allait bien. Lors du rendez-vous avec le lactarium, la conseillère en lactation m’a demandé si j’avais des questions, mais comme mon allaitement était déjà bien en place, j’étais plutôt confiante. Je n’ai pas eu besoin d’aide, mais c’était rassurant de savoir que je pouvais les contacter si j’avais des questions. »
“Au travail, j’ai pu tirer mon lait.”
« J’ai la chance d’être dans une entreprise qui a mis à disposition des jeunes mamans une salle d’allaitement avec deux fauteuils, un petit paravent et un réfrigérateur. Ça m’a permis de m’installer tranquillement pour exprimer mon lait, ce que je faisais trois à quatre fois par jour. Ça ne prend pas beaucoup de temps, vingt minutes à chaque fois. Pas plus long qu’une pause cigarette ! C’était très pratique, comme ça, je pouvais stocker mon lait sur mon lieu de travail et ramener les flacons le soir. Un pour mon bébé et le reste au congélateur pour le lactarium. Les collectrices venaient les récupérer à la maison tous les mois. »
“Aucune quantité n’est imposée.”
« Je donnais mon lait supplémentaire au lactarium seulement la semaine.
Le week-end, j’allaitais Joachim à la demande. Le lactarium n’impose aucune quantité minimale, on donne ce qu’on veut et quand on veut, sans pression. Progressivement, j’ai eu moins de lait (300 ml par jour). Ce qui était normal. Entre-temps, Joachim a refusé de prendre le biberon chez la nounou. Il est passé au yaourt et il tétait matin et soir. J’ai pu réserver tout le lait que je tirais en journée pour le lactarium ! »
“Donner pour poursuivre l’allaitement.”
« Plus mon bébé a grandi et moins mon lait était adapté aux prémas. Au printemps, je ne produisais plus que 200 ml par jour. J’ai continué à donner mon surplus de lait pour maintenir mon niveau de lactation. Ce qui était important pour moi, car si j’avais arrêté de tirer mon lait à la pause repas en semaine, je savais que ça risquait de mettre en péril les tétées du matin, du soir et du week-end pour Joachim. »
“La prochaine fois, je donnerai mon lait plus tôt.”
« En août 2019, j’ai effectué mes derniers dons : j’étais arrivée à 120 ml par jour ! Joachim avait alors 1 an et trois mois. C’est une page qui s’est tournée. Ma première expérience s’est vraiment bien passée et je serais contente de le refaire. Je recontacterai le lactarium plus tôt. »