Pêche en Mer

Le coulisseau à un hameçon

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Le montage utilisé propose une longue empile derrière un plomb fixé sur un coulisseau. Lionel m’explique que pour le griset uniquement, un montage palangrott­e à 3 hameçons donne souvent les mêmes résultats, il s’avère même parfois plus productif. Mais Lionel trouve deux avantages au montage coulisseau. D’abord, le plaisir du ferrage à la touche et celui d’un combat singulier. Mais surtout, lorsque la daurade royale ou le pagre s’approchent de la strouille, ce montage est parfait pour viser ces poissons tatillons. L’hameçon choisi est de type « circle hook » en taille n°4 à 1/0. Une taille n°1 est un bon compromis pour tout faire. Une perle molle, noire, vient protéger le noeud de pendu qui fixe l’hameçon contre l’abrasion des dents des dorades. Une série de perles vient booster l’attractivi­té de l’appât, en l’occurrence sur le montage de Lionel deux phosphores­centes et deux rouges. Enfin, une perle flottante permet de décoller légèrement l’appât du substrat pour limi- ter les risques d’accrocs et le rendre plus visible des poissons. Le bas de ligne mesure 1 à 2 m et son diamètre oscille entre 0.26 et 0.35 mm. Le coulisseau porte un plomb de 60 à 150 g selon l’intensité du courant et coulisse sur un bas de ligne en fluorocarb­one de 4 à 5 m en 0.35 mm. Ce bas de ligne est relié à la tresse du moulinet par un noeud de raccord, par exemple un albright. La tresse est entre 0.14 et 0.18 mm selon l’espèce visée, en l’occurrence 0.14 mm suffit bien pour le griset.

que l'anguille. Mais contrairem­ent à cette dernière, le congre possède une large gueule capable d'engloutir de gros appâts. Un tel poisson fait partie intégrante de cette pêche aux appâts. La strouille attire inévitable­ment de nombreuses espèces au menu. C'est un appel à table qui peut déplacer beaucoup de curieux tels que le congre, le rouget ou encore le pagre. À peine ce congre remis à l'eau, Lionel ferre un nouveau poisson et amène au bateau un magnifique griset aux zébrures turquoises. Au travers de son dos sombre apparaisse­nt des lignes bleues électrique­s qui rendent ce poisson magnifique. « Magnifique, mais pas forcé

ment bon dans l'assiette ! », dit Lionel. En effet, il semblerait que cette coloration soit due à une phase de reproducti­on qui, nous ne savons pour quelle raison, altère le goût de la chair de la dorade. Si Lionel s’en tire plutôt bien, l'activité moyenne de l’équipage ne lui convient pas. Il décide alors de changer de spot. Nous relevons l'ancre pour nous positionne­r à quelques centaines de mètres sur un plateau rocheux situé entre 6 et 7 m de profondeur. Nous sommes alors à quelques mètres de la côte rocheuse verdoyante. Sur ces paysages magnifique­s se posent quelques logements aux premières loges dont, paraît-il, il serait indécent de parler de prix.

La pêche aux appâts porta tout de même ses fruits

Le bateau est installé, l’amorçage diffuse ses effluves à base de sardines dans le courant, et nous lançons à nouveau les cannes. L'activité est nettement moins marquée et nous n’enregistro­ns que quelques petites touches très difficiles à ferrer. Une fois de plus, Lionel tire son épingle du jeu et prend contact avec un poisson. S'en suit un combat vigoureux, son adversaire prend alors le courant et semble bien déterminé à ne pas venir nous voir. Il s'agit d'une jolie dorade grise d'un gabarit supérieur. Il s'avère que ces poissons soient plus difficiles sur ce spot, mais peut-être un peu plus gros. Malheureus­ement le courant s’estompe et il est temps pour nous de lever l'ancre. Sur le trajet nous menant au port, Guillaume nous explique les quelques bons spots côtiers à pratiquer en rase-cailloux ou depuis la côte. De jolis bars se prennent juste à l'entrée du port où l'on n’imaginerai­t pas mettre une ligne à l'eau. Guillaume et Lionel croisent régulièrem­ent au magasin ces vieux briscards qui pratiquent les bordures tout au long de l'année. Nous clôturons une partie de pêche finalement très productive puisqu'une vingtaine de poissons ont été mis au sec en deux heures de temps. Comme quoi, les bonnes vieilles pêches aux appâts ont encore un bel avenir.

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 ??  ?? Guillaume sauve l’honneur en ferrant cette dorade sur le deuxième spot. Le griset est un poisson bien combatif au regard de son petit gabarit.
Guillaume sauve l’honneur en ferrant cette dorade sur le deuxième spot. Le griset est un poisson bien combatif au regard de son petit gabarit.
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Le retour au port est l’occasion de se mettre au sec dans la timonerie. Nous observons les pêcheurs locaux, en pêche sur des postes en bordure.

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