Une île artificielle avec 7000 éoliennes en projet
Une île artificielle de 6,5 km² au centre de 7000 éoliennes, tel est le projet spectaculaire que présentent deux entreprises d’électricité, une danoise et une hollandaise. L’île, avec port et piste d’atterrissage, serait située sur le Dogger Bank, banc de sable peu profond (15-36 mètres) situé presque à équidistance de la Grande-Bretagne, de la Hollande, l’Allemagne, le Danemark et la Norvège. L’objectif du projet NorthSeaWind
Hub : profiter d’un potentiel d’énergie éolienne évalué entre 70 et 100 GW pour fournir de l’électricité à 80 millions d’européens situés à relativement peu de distance et cela dans des conditions économiques acceptables. Le projet devra surmonter des difficultés techniques de l’offshore. Il nécessitera un gros investissement, au bas mot 1,2 milliard d’euros – neuf fois moins tout de même que l’EPR de Flamanville. La production d’énergie pourra bénéficier d’un effet d’échelle et d’une base logistique adaptée sur l’île. La réalisation pourrait se dérouler entre 2030 et 2040, dans le cadre de la transition énergétique européenne qui a l’ambition de réduire l’émission de dioxyde de carbone en 2050 à 5-10 % de ce qu’elle était en 1990. Comment vont réagir les pays riverains de la mer du Nord ? Plusieurs sont déjà très engagés dans l’éolien marin. Le projet devra notamment convaincre les défenseurs de l’environnement, les pêcheurs et divers acteurs économiques, les autorités politiques… Pendant ce temps, aucune éolienne marine n’a vu le jour sur les côtes françaises, du moins en mer. Car l’usine de Saint-Nazaire en fabrique, mais pour la mer du Nord justement (66 commandées pour le parc allemand de Merkur) ou encore la mer de Chine (3 unités de 6 MW chacune). Il semblerait cependant que le projet de parc au large de SaintNazaire, par exemple, aurait toutes les autorisations nécessaires, deux recours juridiques étant tout de même en cours...