Mais où est le printemps ?
Certes, nous avions besoin de pluie parce que nos rivières étaient à l’agonie. Et je me réjouis de cet apport d’eau douce qui en plus de redonner vie à nos cours d’eau, va en faire de même pour notre cher golfe du Morbihan. En effet, il est important pour son équilibre écologique qu’une pluviométrie suffisante (bretonne si vous préférez) permette le développement de phytoplancton, nourriture essentielle d’une partie importante de son écosystème, coquillages en tête. Bien entendu, pour les très nombreux pêcheurs à pied, pour l’activité des conchyliculteurs, mais surtout pour les pêcheurs sportifs que nous sommes. Car qui dit phytoplancton, dit nourriture abondante pour toute la chaîne alimentaire, alors on se laisse aller à rêver à des quantités de poissons dans le golfe et à la côte durant toute la saison... Pour le pêcheur de royale que je suis, c’est aussi la perspective d’excellentes conditions de pêche. En effet, les moules et palourdes, qui sont leur nourriture principale dans le golfe, auront de quoi se refaire une santé après plusieurs saisons compliquées. En raison d’une salinité trop importante comme on l’a dit mais aussi à cause de la prédation des étoiles de mer particulièrement invasives et qui ont occasionné beaucoup de dégâts même chez les mytiliculteurs. De la pluie d’accord, mais du vent et du froid, non merci ! Si bien que nous attendons toujours le véritable coup d’envoi de la saison. Il se ferait bien quelques bars et dorades sur les îles, autour de Quiberon et dans la baie. Mais les températures sont fraîches et la mer rarement praticable. Dans le golfe, même si les juvéniles sont actifs, on attend l’arrivée des parents avec impatience, on l’espère lors de la prochaine marée. Même les morgattes sont en retard. Bref, tout le monde est dans les starting blocks et il me tarde de vous conter, dès le mois prochain, l’excellent début de saison que tout le monde attend.