Qu’on en sorte vite !
S’il fut question de pêche ces dernières semaines, ce fut avant tout au salon européen de Nantes à la mi-mars. Car pour ce qui est de la pratique, à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle restait toujours un voeu pieux. Certes, les grandes tempêtes hivernales semblent derrière nous, les températures négatives aussi, mais mars fut à nouveau dominé par la pluie et un vent régulièrement soutenu qui fait que tous les équipages sont restés en stand-by. Enfin, pas tout à fait. Il y eut quelques courageux qui ont osé tenter l’aventure. C’était le 17 mars, donc au coeur même du salon des pêches nantais. Il est vrai qu’il s’agissait du premier concours de l’année, un spécial congres qui était organisé par le Skäl club de Pornichet. C’est un peu comme l’ouverture de la chasse où celle de la truite, on se doit d’y être. Comme l’espèce n’imposait pas, pour être trouvée, une longue route, les bateaux ont pu sortir en restant sagement à proximité de la côte. Les 40 participants ont hissé à bord 152 congres dont les plus beaux spécimens dépassaient le mètre cinquante. Tous ont été remis dans leur élément. Mais les pêcheurs ont été bien brassés durant toute la durée du concours avec également une forte houle. Il y eut forcément des vainqueurs, la première place revenant à Jacques Duflot devant Jean-Claude Regnault et Manuel Martins. Ainsi s’est résumée la pêche en mars. Les merlans auront passé un hiver tranquille. En avril, l’histoire va se renouveler avec, si la météo le permet, les premiers rushes en direction du Pilier, à proximité de Noirmoutier. C’est sur ce vaste plateau rocheux que vont se concentrer massivement les daurades grises. On le répète chaque année : remettez à l’eau bien vivants tous les grisets dont la taille est inférieure à une trentaine de centimètres car il s’agit de « grisettes », des femelles grainées en l’occurrence. Au-delà de cette taille, on pourra parler de mâles.