Ça y est c’est parti !
Malgré une météo très capricieuse en ce début de printemps le poisson est bien là toutes espèces confondues. Du côté des professionnels de l’étang on parle d’une très bonne saison qui s’annonce pour la daurade et le loup. En effet, de grosses quantités de daurades de 200-250 g sont bien présentes dans l’étang et commencent à faire pas mal de dégâts sur les installations conchylicoles qui n’ont pas été protégées par des filets. Un bon signe ! Sur les canaux sétois, les habitués commencent à reprendre leurs postes de prédilection pour essayer d’attraper la belle aux sourcils d’or de taille plutôt modeste en ce moment, début de saison oblige. Le gros souci, c’est que le nombre de postes de pêche diminue de plus en plus avec les divers travaux sur les quais, les grilles qui limitent les accès et les diverses interdictions ici et là. Sète, Mecque de la daurade : jusqu’à quand ? Depuis que le port est passé aux mains de la région, notre terrain de jeu diminue comme peau de chagrin avec des projets de marina pour yachts, des entrées de bateaux de croisière régulière, je pense que la pêche de loisir à Sète risque de devenir difficile, voire impossible d’ici trois ou quatre ans. La plaisance oui, mais la pêche de loisir mise au plan des indésirables ! Cela ne rapporte sûrement pas assez à la région qui ne voit même pas le potentiel de ce sport loisir au niveau touristique. Quel dommage que nous ne soyons pas aux USA, où la pêche est considérée au même titre que toutes les activités touristiques et génère de gros profits financiers pour tous les acteurs du tourisme. Concernant la daurade, les plus gros spécimens devraient se rapprocher dans les jours qui viennent, il sera alors temps de les tenter aux divers crabes roses, blancs ou à l’excellent maïs. En effet, l’eau va se réchauffer et les crabes vont permettre de sélectionner les beaux poissons sans être embêter par la « vermine » comme on dit chez nous, j’entends par là tous les petits mangeurs type sars, bogues et autres petits poissons qui se sont fait une spécialité de vous nettoyer les hameçons sans que vous ne vous en rendiez compte. Les loups, bien présents la saison dernière dans tous les étangs et cet hiver dans les canaux sont revenus après le frai et commencent à taper sur les leurres de surface et autres leurres souples depuis mi-mars annonçant de belles sorties en perspective. Côté mer, les maquereaux qui ont passé l’hiver ici, ne devraient pas tarder à passer à l’offensive et à se jeter sur une mitraillette bien présentée avec un bon jig aux alentours des 3 milles. Quelques belles pêches de marbrés, pageots et autres petites daurades sont à signalées sur des spots bien précis et enregistrés dans les GPS des habitués. Les thons, qui nous ont évités l’an dernier semblent s’être rapprochés et de nombreuses compagnies sont aperçues ici et là entre 30 et 80 m de profondeur avec des poissons d’une taille moyenne de 30-35 kg. Ils pourraient nous permettre de nous amuser sur chasse aux leurres si seulement la pêche était ouverte en NO-KILL ! Encore une fois, la réglementation inadaptée et dictée par les gros bonnets de la pêche professionnelle nous interdit de nous adonner à notre sport favori quand le poisson est là. Ils nous donnent des dates d’autorisation de pêche qui correspondent au départ du poisson en juin et juillet tout en sachant que le thon, à cette période, s’écarte de nos côtes pour revenir dans le meilleur des cas mi-juillet... Soit disant pour protéger la ressource ! Leur façon de protéger s’est de laisser faire les gros thoniers senneurs qui vont partir dans quelques jours massacrer des compagnies entières de thon aux Baléares à Malte ou ailleurs sur les plus grandes frayères de Méditerranée avec la bénédiction des autorités. Qu’on ne me parle plus de protection ou de gestion de l’espèce, c’est encore une fois le profit qui l’emporte et cela devient une habitude dans ce pays ! Malgré ces quelques tracas la saison s’annonce prometteuse et si en plus le soleil et le beau temps pouvait revenir avec tous les longs week-ends du mois de mai nous pourrions nous « éclater » plus tôt que prévu !