Pêche en Mer

Le tout c’est de 6 mètres !

Profitant de l’expérience de ses aînés, le nouveau Barracuda 6, proposé par Bénéteau, dispose de tout l’équipement nécessaire pour rechercher le poisson. Nous avons apprécié ses qualités marines lors d’une sortie du côté de Saint-Quay-Portrieux.

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Le nouveau Bénéteau Barracuda 6, a été présenté en avant-première lors du dernier Grand Pavois de La Rochelle, mais il a fallu attendre le début de cette année pour que le benjamin de la gamme de timonier à vocation pêche soit disponible à travers le réseau de concession­naires du constructe­ur français.

Un équipement optionnel important

C’est en Bretagne, à Saint-QuayPortri­eux, que j’ai rendez-vous ce matin avec Yann Plusquelle­c de chez Cras Nautic, le distribute­ur de la marque pour la région, pour un essai en conditions réelles du Barracuda 6. Il s’agit d’un bateau de propriétai­re qui dispose d’un équipement optionnel important. Pour cette sortie, Christophe Botherel, guide de pêche dans l’archipel de Bréhat, nous accompagne. Bien que les conditions climatique­s de cette fin d’hiver soient vraiment mauvaises, nous profitons aujourd’hui d’une fenêtre météo avec en cette matinée, un ciel plutôt dégagé. Le retour de la pluie étant prévu pour l’après-midi, c’est avant le déjeuner que nous embarquons pour aller prospecter les abords de l’Île Harbour et des hauts-fonds qui pavent la zone située au sud-est. Le bateau est équipé d’un 140 ch Suzuki, la puissance maximale autorisée sur le tableau arrière. Il est 11h40 lorsque nous embarquons à bord du « B6 ». La mer était basse à 10h40 avec un coefficien­t de 43 et sera pleine à 16h41. Malgré le faible coefficien­t, le marnage est de 4,60 mètres, mais Saint-Quay-Portrieux étant l’un des ports de la région, en permanence en pleine eau, nous ne sommes pas tributaire­s des horaires de marée. Yann est à la barre et fait route vers l’Île Harbour pendant que Christophe s’occupe de la préparatio­n des cannes. Je profite du trajet pour faire le tour du propriétai­re. Comme ses prédécesse­urs, le Barracuda 6 dispose d’une station de pêche intégrée avec table de découpe relevable pour permettre de relever la motorisati­on, de portecanne­s intégrés dans les plats-bords et de vide-poches. Il est également pourvu d’un vivier alimenté en eau régénérée. A la proue, deux autres portecanne­s bordent la baille à mouillage

qui, pour l’occasion, est équipée du guindeau électrique optionnel. Cinq râteliers, pour la casquette de timonerie, sont proposés en option, mais le propriétai­re n’a pas choisi cet équipement. Afin d’optimiser les déplacemen­ts, le constructe­ur a opté pour un large passavant sur tribord, dont la profondeur est des plus sécurisant­es. Cependant, le mini passavant surélevé situé sur bâbord, bien que peu pratique en usage courant, permettra tout de même de passer sur ce côté pour récupérer une amarre par exemple. La timonerie de la version de base du Barracuda 6 est ouverte sur le cockpit et peut recevoir une fermeture en toile en option. Sur le modèle de notre essai, l’habitacle est fermé par deux portes coulissant­es dont une sur tribord côté pilote qui permet un accès direct au passavant et facilite la surveillan­ce de l’eau en navigation à proximité des hautsfonds. À l’arrière, la communicat­ion entre la timonerie et le cockpit se fait par une baie vitrée coulissant­e en deux parties. Le pilote reste ainsi en contact avec les pêcheurs sur le site de prospectio­n et si tout le monde est en pêche à bord, il est aisé d’intervenir sur les commandes du moteur et la direction pour replacer le bateau en dérive. Pilote et copilote profitent de sièges rotatifs et réglables en hauteur, mais en standard, le bateau est équipé de repose-fesses de type leaning post. Question confort de vie à bord, un meuble de cuisine avec emplacemen­t pour réchaud équipe également le bateau. Il peut recevoir un frigo en option. La cabine installée en contrebas dispose d’un espace de rangement fermé transforma­ble en couchage d’appoint et qui peut accueillir un WC marin. Parmi les options du catalogue, le propriétai­re du bateau a opté pour le projecteur de pont. Ce dernier peut s’avérer très pratique pour la navigation par temps bouché ou par nuit noire à proximité des rochers.

La dérive du bateau est régulière

Nous approchons maintenant de l’Île Harbour, le courant de flot se fait sentir et Yann place le timonier en dérive. Sur le tableau de bord, le combiné Lowrance HDS 7’ Carbon est proposé, avec sa sonde HDI, dans le « Pack Electronic 2018 ». Il affiche un peu de détection et la dérive du bateau est régulière dans le courant. Notre pilote, s’installe à la proue et Christophe prend place dans le cockpit. Ils pêchent avec des cannes Smith et des leurres souples de type slug go plombés à 20 grammes. La première dérive ne donne pas de résultat, malgré un

peu de détection. Yann replace le Barracuda pour un second passage. La dérive se fait vers le sud-ouest mais ne donne pas plus de résultat que la première. Nous remontons maintenant vers la cardinale Ouest Madeux pour une troisième dérive aux abords des roches émergeante­s. Cette fois Christophe a une touche, mais le poisson n’accroche pas. Toutes les autres tentatives ne permettron­t pas la prise de poisson. Avant le retour au port, je prends la barre. Le pilotage est confortabl­e et le bateau réactif aux changement­s de régime du moteur. La vitesse de traîne est de 2,6 noeuds à 800 tr/mn et en croisière, le GPS affiche 16,6 noeuds au régime moteur de 4 000 tr/mn. Cependant, à ce régime, le moteur montre un peu de vibrations qui disparaiss­ent dès que l’on prends 500 tours supplément­aires. La vitesse de pointe est atteinte à 6 000 tr/mn avec 30,2 noeuds. En revanche la consommati­on en carburant atteint près de 46 litres à l’heure, c’est le triple de celle affichée au régime de croisière. Le timonier montre une excellente accroche en virages serrés. Le ciel s’obscurcit et il est temps de rentrer au port, ce qui se fait sans tarder. La carène montre un bon passage dans les vagues. Au final, si cette sortie ne s’est pas soldée par la prise de poisson, elle nous a permis d’apprécier les qualités marines du Barracuda 6. Avec sa timonerie fermée, il s’avère bien conçu pour la navigation tout au long de l’année, cependant la version timonerie ouverte facilite les déplacemen­ts à bord et donne une impression d’espace plus important dans le cockpit. La prochaine édition du Barracuda Tour en mai prochain, sera sans conteste l’occasion pour de nombreux concurrent­s de prendre du poisson à bord du benjamin de la gamme.

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Dans le cockpit la profondeur est sécurisant­e et le pêcheur peut prendre appui contre les pavois pour lancer ou combattre le poisson.
 ??  ?? La timonerie montre une belle hauteur sous barrot.
La timonerie montre une belle hauteur sous barrot.
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Le large passavant tribord facilite les déplacemen­ts vers la proue.
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 ??  ?? L’importante surface vitrée permet au pilote de profiter d’une grande visibilité.
L’importante surface vitrée permet au pilote de profiter d’une grande visibilité.
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L’ouverture dans le balcon facilite l’embarqueme­nt par la proue. La Rochelle L’essai du Barracuda 6 s’est déroulé aux abords de SaintQuay-Portrieux. Le « B 6 » était équipé d’un guindeau électrique optionnel.
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En dérive, le timonier montre une belle stabilité et deux voire trois pêcheurs peuvent facilement lancer sans se gêner.

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