En pêche sur…
Barracuda Tour 2018, le Bénéteau Barracuda 9 a la cote !
Le nouveau Barracuda 9 est le navire amiral du Barracuda Tour 2018, la compétition de pêche, no-kill, de Bénéteau dont la finale se déroulait le premier week-end de juin au Crouesty. Le timonier profite d’innovations, d’un équipement important et d’une belle habitabilité.
C’ est dans le cadre de la Grande Finale du Barracuda Tour 2018, organisée au Crouesty par Bénéteau, que nous avons l’occasion d’embarquer à bord du Barracuda 9, le nouveau navire amiral de la gamme de timonier à vocation pêche du constructeur français. Comme d’habitude, l’esprit de convivialité règne en maître sur cette compétition amateur dont la grande nouveauté, cette année, est l’ouverture aux autres espèces que le bar. Si ce poisson reste le roi et permet aux équipages d’accumuler des points lors des prises de spécimens maillés (minimum 42 cm), le fait de pêcher d’autres poissons est également bénéfique car l’ouverture d’une nouvelle espèce, pour un équipage de compétiteur, est gratifiée de 10 points. Il est ainsi possible de cumuler jusqu’à 80 points en prenant du lieu, de la vieille, du maquereau, du tacaud, de l’orphie,
de la daurade, du calamar ou une autre espèce non listée. C’est mercredi soir que se fait l’accueil des équipages participant à la grande finale avec cocktail précédé d’un briefing de Yannick Hemet dans lequel il met en avant le respect de la réglementation concernant la vitesse limitée à 10 noeuds dans le golfe du Morbihan et à 5 noeuds dans la bande côtière des 300 mètres. 15 nationalités sont représentées dans la compétition qui regroupe 55 bateaux, dont majoritairement des Barracuda 6, 7 et 8, mais également deux Barracuda 9, le navire amiral pour la pêche chez Bénéteau. La première journée de la Grande Finale est divisée en deux manches. Celle du matin, pour les équipages du groupe A, se déroule sur la zone de repli, intégrant notamment l’Île de Méaban et l’entrée du golfe du Morbihan, celle de l’après-midi est prévue sur la zone 2 correspondant à l’est d’Hoëdic et les Grands Cardinaux. C’est à 6h30 que je retrouve les équipages pour un petit déjeu- ner sous le chapiteau installé pour l’occasion. Avant toute chose, les équipages doivent émarger avant le départ pour être enregistrés et ils reçoivent une fiche déclarative pour noter les prises. Yannick rappelle les grandes lignes du règlement et de sécurité avec le port obligatoire du gilet Forwater, le respect des dotations pêche Daiwa et Fiiish fournies aux équipages ainsi que des bateaux. Le canal VHF attribué pour la compétition est le canal 6.
Un programme de pêche hauturière
Après cette mise au point, tout le monde se retrouve sur les pontons où malgré l’esprit de compétition, la bonne humeur règne à bord de tous les bateaux. Sur le Barracuda 9, je retrouve Mickaël, notre pilote Bénéteau, Patrick et Arnaud, père et fils mordus de pêche en mer ainsi qu’Alain qui complète l’équipage. En attendant la sortie du port qui se passe dans un ordre croissant avec les B6 en priorité, je fais le tour de ce nouveau bateau. Destiné à un programme de pêche hauturière, grâce à une capacité en carburant qui peut atteindre 600 litres, le nouveau Barracuda 9 est également bien conçu pour la recherche du poisson à la côte et son aménagement permet de passer quelques jours de croisière à bord. Lors de sa première présentation au public pendant le Salon de la Pêche en Mer de Nantes, Patrick Tableau, concepteur avec Sarrazin Design, du premier B9, qui inaugurait la gamme, et de ce nouveau timonier très abouti,
pourvu de la troisième génération de carène Air Step, nous confiait « avec cette seconde génération du navire amiral de la gamme pêche, la boucle est bouclée ». C’est d’ailleurs avec lui que je dois embarquer dans l’aprèsmidi pour la seconde manche de la compétition. Le modèle engagé dans la compétition est le numéro 1 construit par le chantier vendéen. Parmi les grandes lignes faisant la force de ce nouveau timonier, on note son vaste cockpit, accessible par l’arrière qui est équipé d’un vivier, d’une table de découpe, de porte-cannes, de trois banquettes rabattables, dont deux en option, et d’une banquette coffre coulissante sur rails. Cinq râteliers à cannes sont installés sur la casquette de timonerie. Cette dernière communique avec le cockpit par une baie vitrée en trois parties et avec les passavants par des portes coulissantes, celle de tribord donnant
accès à une porte de coupée destinée à faciliter l’accès à bord. L’avant reçoit des strapontins amovibles, des porte-cannes, un balcon ouvert et une vaste baille équipée d’un guindeau électrique. Enfin, l’habitacle confortable est conçu pour faciliter les déplacements grâce à un carré en vis-à-vis et une table, qui se range contre le plafond. Pour faciliter la vie à bord, le Barracuda 9 est pourvu d’un coin cuisine à gauche du poste de pilotage, d’une grande cabine double et d’une mid-cabine ainsi que d’un cabinet de toilette avec douche et WC marins. Nous quittons enfin notre emplacement pour emprunter le chenal de sortie du port. A l’extérieur, un petit rappel à l’ordre est passé sur le canal 6 de la VHF, afin que les compétiteurs, qui se sont déjà dispersés, reviennent sur la ligne matérialisée par les deux premières marques latérales afin que le départ officiel de la compétition soit donné.
Une touche dès la première dérive
C’est parti ! Poignée dans le coin, les bateaux se répartissent dans toute la zone, mais ceux qui optent pour le golfe réduisent les gaz à l’approche de Port-Navalo. Si la marée est basse depuis 6h26 au Crouesty, avec un coefficient de 81, il reste encore un peu de courant de flot en face de Port-Navalo. Nous profitons de ces derniers moments et Michaël met le cap vers la balise latérale bâbord Kerpenhir pour une première dérive. Le temps est tellement couvert que l’on se croirait dans un film en noir et blanc, cependant le combiné Lowrance HDS 12 carbon installé sur le tableau de bord affiche la couleur et un peu de détection par 9 mètres de fond. La température de l’eau est de 18,3°C et le courant de flot d’1,5 noeud. Dans le cockpit, le passavant et à la proue, nos pêcheurs sont à poste. Michaël place le Barracuda en dérive et donne le signal. Chaque pêcheur lance et travaille son leurre. Alain et Arnaud ont opté pour les Black Minnow roses proposés dans la dotation Fiiish et Patrick a choisi un coloris translucide pailleté à dos bleu. C’est le bon choix pour ce premier passage car il a tout de suite une touche qui se concrétise
bateau, qui est aux commandes. Il est accompagné de Nelly Vincent, assistante commerciale Bénéteau pour l’Europe du Sud et de Corrado Baldazzi, basé en Italie pour Bénéteau France. Tous deux sont novices question pêche et il vont découvrir la zone des Grand Cardinaux, située à l’est d’Hoëdic et vaste terrain de jeu pour cet après-midi. Les conditions de mer ont évolué et le calme de ce matin n’est plus d’actualité, la mer s’est formée avec 1,5 mètre de creux, un vent de sud-ouest soufflant à 13 noeuds et une marée qui sera pleine à Hoëdic à 18h30 avec un coefficient de 80. Afin d’assurer des conditions de sécurité maximales pour les plus petits bateaux notamment, la navigation dans la traversée de la Baie de Quiberon se fait en groupe à une vitesse moyenne de 22 noeuds. C’est l’occasion d’apprécier les qualités marine du Barracuda 9 dont la carène Air Step de troisième génération passe confortablement dans le gros clapot. Si du bruit et des vibrations sont perceptibles à bord, Patrick m’assure que c’est parce qu’il s’agit du modèle numéro un construit par le chantier et que ces petits inconvénients ont été solutionnés sur le numéro 2, l’autre Barracuda 9 engagé dans la compétition. Je sens bien que notre pilote pousserait volontiers les 2x250 ch Suzuki 4 temps installés sur le tableau arrière, mais il se retient car la consigne est la même pour tout le monde. Par mer calme, le GPS a déjà affiché 40,3 noeuds en vitesse de pointe et on sent qu’il y a de la réserve sous le capot des hors-bord. Il faut près de 40 minutes pour que tous les compétiteurs soient en limite de zone et le départ de la pêche est officiellement donné. Comme ce matin, c’est la ruée vers les différents cailloux émergents, ou pas. Patrick nous positionne au nord de la zone 2 à proximité de deux roches nommées Er Holannec. Nous ne sommes pas seuls à choisir ces cailloux et c’est également le cas d’un des bateaux du team Suzuki à bord duquel tous les pêcheurs sont en action. Chez nous c’est plus calme et Patrick fait office de tuteur pour Nelly et Corrado qui apprennent comment tenir la canne et lancer un leurre. A l’écran du HDS12 Carbon, la dérive se fait au nord-est à 0,7 noeud et le sondeur affiche de la détection par le fond. Dans le cockpit Patrick et Corado ont de la place pour pêcher sans se gêner et Nelly a pris place dans le passavant tribord qui montre une profondeur très sécurisante. Les quelques dérives sur zone ne donnent pas de résultat et nous mettons le cap sur Madavoar où émergent des têtes de roche. Nous y croisons le second Barracuda 9 engagé dans le Tour et à bord duquel les pêcheurs s’activent ardemment. C’est ensuite vers Les Grands Cardinaux et du côté est de la cardinale Cohfournik que Patrick nous mêne car la zone située à l’ouest est non cartographiée sur la carte Navionics et donc proscrite pour la navigation dans le cadre du Barracuda Tour. Le courant de marée a forci comme la mer qui s’est bien levée et autour de nous les bateaux disparaissent par moment sous les vagues. La fin de la manche est prévue à 18h mais nous quittons plus tôt que prévu nos camarades de jeu qui, pour certains, passent leur temps à appeler les commissaires pour enregistrer des prises ce qui ne manque pas d’agacer un petit peu, mais c’est cela la compétition. C’est notamment le cas de Massif Marine Les Sables qui finira 6ème de la manche de l’après-midi, le team Railblaza écrasant tout le monde et finissant sur la première marche du podium avec 252 points. Le trajet du retour finira de nous rassurer sur les qualités marines du bateau car la mer a encore forci et malgré cela nous naviguons à 26 noeuds. Patrick aura l’occasion de sortir le lendemain matin pour la seconde journée de la Grande Finale et cette fois, avec ses invités, ils feront du poisson sur la zone de repli.