Bien utiliser le Tenya
Le Tenya est de ces systèmes qui poussent très vite sur un marché saturé et qui disparaissent tout aussi vite, victimes de l’incompréhension dont ils font l’objet. Quel dommage d’échouer si près du but...
Le Tenya, et ce n’est qu’un avis personnel, est l’un des trucs les plus énormes que le Japon ait pu nous apporter en France. Enfin un système de pêche non exclusivement réservé au bar qui permet de prendre une multitude d’espèces. Enfin un plomb bien pensé qui donne un bon coup de jeune à un marché hyper saturé par le leurre. Vous connaissez mon attachement au bar, et mon amour pour le leurre, ne voyez donc pas dans ce plaidoyer le moindre dénigrement de ma part. Je pense, en revanche, que la pêche du bar n’est pas toujours la bonne technique quand on a que peu de temps à consacrer à la pêche, ou qu’on doit amener la famille sur l’eau pour quelques moments de partage. Le bar est l’affaire de spécialistes, malgré tout. Le Tenya permet de prendre du poisson avec une facilité déconcertante quand
on l’utilise de la bonne façon. Malheureusement, nombreux sont ceux qui sont passés totalement à côté de ses capacités. Pour faire briller le Tenya, il faut lui donner ce qu’il exige : un peu de courant, ou même beaucoup. Voilà le premier facteur important sans lequel le plomb ne peut pas vibrer. La vibration de la tête est un paramètre capital ! Il faut également une grosse pression d’eau, ce qui implique des pêches à 20, 30 ou 40 mètres de fond. Le Tenya est une pêche fine. Il faut une tresse hyper fine et des cannes d’une grande sensibilité. Sans un matériel parfaitement adapté, on ne sent pas la tête vivre, et encore moins les touches, parfois délicates. Vient ensuite le choix du poids. Si le Tenya est trop lourd il ne vibre pas ! On est toujours à la limite entre le modèle trop lourd qui reste pataud et qui ne vibre pas, et le modèle trop léger qui ne tient pas le fond... Il faut un choix de poids suffisant pour travailler efficacement sur le sujet ! Enfin, le choix de l’appât est un aspect déterminant de la réussite, ou de l’échec. L’appât doit être choisi en fonction de l’espèce prédominante. Un chapon est doté d’une grande gueule, il n’y a donc aucune contre- indication à utiliser des grosses queues de gambas dont il raffole. S’il attaque, il ouvre grand la gueule et c’est tout le morceau qui est happé. Pour pêcher des Sparidés ou des poissons de roches, il est préférable d’opter pour des crevettes, plus petites. On évite ainsi de se faire dépouiller en deux temps et trois coups de gueule ! Sachez également qu’il est tout à fait possible d’utiliser autre chose que des crevettes avec un Tenya. On peut y mettre un couteau bien ligaturé, un morceau de sardine, une patte de poulpe, bref : le choix est large ! Le Tenya est une machine de guerre, croyez-moi ! Si vous lui donnez la subtilité et l’attention qu’il mérite, vous redécouvrirez cet accessoire qui vous a peut-être déçu dans le passé.
Le Tenya est une machine de guerre si vous lui donnez la subtilité et l’attention qu’il mérite.